C'est assez amusant de voire qu'il n'y a pas la rubrique Suisse, ni Belge. La Francophonie dépasse quand même un peu le territoire de la France.
Ceci dit je vis en Suisse comme le titre le dit à 800m d'altitude avec une terre calcaire et argileuse.
Je suis arrivé à la permaculture tout progressivement et je ne suis pas encore arrivé. Mais tout a débuté il y a plus de cinquante ans quand mes parents avaient acheté une ferme comme résidence secondaire ou au final j'ai passé absolument toutes les vacances et week-end jusqu'à l'âge de 16 ans ou on a été obligé de vendre (un crève coeur).
Et en fait à l'époque le jardin potager (800m2) était géré conjointement avec les paysans d’à côté qui avaient une famille nombreuse à nourrir (11 personnes). Le deal était, ils exploitaient, on aidait un peu et on récoltait ce dont nous avions besoin.
A noter qu'il n’y avait pas d'eau courante ni épuration, mais une source. On a crée une réservoir d'eau avec une pompe et une fosse d'épuration, dont le trop plein partait dans un drainage et enrichissait le terrain.
Et de fait j'ai vécu une époque ou pendant les vacances d'été on vivait sur le jardin potager, le pain du boulanger, la laiterie et 1x/sem un achat en ville de viande. Au bout des 2 mois on ramenait en ville un sac poubelle de 30l
Et le mode cultural était assez simple. En automne le grand-père tournait la parcelle à la pêle carrée, ils mettaient dessus une bonne couche de fumier de vache (producteurs de lait) et au printemps on émiettait la terre. Pas de plantons, ça existait pas, tout était semé en place avec des semences de semenciers local. Pour les petits fruits, groseillier, fraises dans le jardin. Les framboises et les mûres on allait chercher en forêt pour la confiture.
Par contre le fait de récolter en masse (la plus grande partie était congelée) s'était vraiment un énorme travail. Écosser des petits pois pour un repas est une chose, en produire 20-30Kg une autre.
L'entretient, essentiellement sarcler pour enlever les mauvaises herbes et émietter la terre après les pluies pour qu'elle ne croute pas. De manière intéressante les limaces n'étaient pas un problème, tout autant que les moustiques ou pourtants ils pullulaient dans les flaques d'eau créées par le passage du tracteur sur la route non goudronnée. Aucun intrant hormis le fumier ovin.
On peut d'ailleurs se poser la question si s'était pas de la permaculture, dans la mesures ou tout fonctionnait en cercle fermé en dépit du fait que la terre restait nue hors les périodes des culture. Par contre sur la fin est arrivé le motoculteur et franchement la différence était flagrante, même si au printemps ça allait beaucoup plus vite, la terre après avait tendance a devenir du béton.