C'est un peu l'histoire de l'humanite qui se questionne sur sa place dans la nature. Au dessus, a l'exterieur?
C'est pas l'humanité entière qui se demande ce qu'elle doit faire sur Terre, seulement les humains dits "civilisés", vivant dans les villes. Les humains sauvages, primitifs, indigènes, vivant en tribus comme les Nord-amérindiens, les Nénetses, les Mongols, Papous, n'ont pas de problèmes existentiels.
car le partage n'est pas naturel
Je suis persuadé du contraire. L'homme est naturellement bon, altruiste. Les enfants dans notre culture en bas-âge le sont, avant qu'ils apprennent à être égoïstes et hypocrites.
Est-ce que les personnes altruistes, bonnes, sincères se forcent à l'être ? Non, elles le sont naturellement.
Zimbardo avait réalisé plusieurs expériences en psychologie avec une voiture abandonnée, une fois en ville et l'autre à la campagne, les habitants de la ville ont détruit la leur, celle de la campagne l'avait protégée. Cela a montré que les citadins sont plus égoistes que les campagnards, et encore ce n'étaient que des campagnards, pas des sauvages.
Les ethnologues font tous aussi ce constat dans les tribus primitives qu'ils visitent. Les inégalités sociales, les classes n'existent pas dans ces sociétés. Les chefs n'y sont pas les plus tyranniques, mais les sages et généreux du groupe. J'entends par généreux, les plus plus altruistes et productifs ; c'est l'anthropologue économiste Marshall Sahlins qui l'a montré dans Age de pierre, âge d'abondance économie des sociétés primitives.
On peut même dire que c'est l'agriculture la source de l'égoïsme. L'agriculteur doit impérativement protéger ses récoltes, ses élevages et ses champs des animaux sauvages, des autres agriculteurs, sous peine de mort, ce n'est pas le cas du sauvage qui se nourrit uniquement de nourriture sauvage, non -élevée et non cultivée (90% des plantes sont comestibles).