jardinier depuis un certain nombre d'années (de mauvaises langues diraient un nombre d'années certain
), je prends progressivement conscience des limites des pratiques de jardinage "traditionnelles" telles que me l'enseignait feu mon grand-père il y a de cela plus de quarante ans maintenant : bêchage d'automne, désherbage systématique, utilisation de produits phytosanitaires lors des infestations de pucerons ou aleurodes, guerre chimique contre les "longues racines" (=liseron, laiteron, chardon, prèle... ) à grands coup de glyphosate 
heureusement bientôt banni de nos plate-bandes - enfin je l'espère - et autres survivances d'une époque révolue où le jardinier amateur polluait plus la terre et les eaux que l'agriculteur moyen par le non-respect des dosages 
Heureux utilisateur d'une parcelle de terrain en périphérie de Lille, j'essaie de réorienter mes pratiques vers le non travail du sol par la création de buttes, la fourche-bêche remplacée autant que possible par la grelinette, la lasagne pour regagner du terrain sur la pelouse sans me ruiner le dos, l'utilisation d'huiles essentielles de plantes (sauge sclarée, orange douce...) de savon noir et de bicarbonate de soude pour divers usages curatifs, et l'usage intensif de compost additionné de purins et infusions (ortie et consoude pour le premier, prèle et fougère pour la seconde) pour faciliter la vie de mes chères plantes et en retirer un bénéfice (non financier) sans préjudice pour le sol
