Bonjour, je reviens ici chercher conseil!
Voilà un peu en résumé où j'en suis: ça fait trois ans que mon ami et moi on a acheté un terrain de trois hectares, très en pente, avec un hectare de prairie et deux de forêt, en ilôts dépareillés les uns des autres. Dessus, une demi-grange, le tout étiqueté ZONE N par les services de l'état...Au dépat projet collectif avec un autre couple qui s'est finalement envolé vers des cieux plus bretons...
La première année nous avons essentiellement déblayé le terrain des restes ferrailleux de l'ancien punky-propriétaire, planté un peu d'arbres en hiver et commencé notre jardin le printemps suivant. En parallèle formation BPREA pour mon compagnon de route pour avoir l'autorisation, avec le statut agricole, de s'installer sur le terrain. Formation arrêtée en cours de route pour motifs divers et variés...
Deuxième année: déménagement pour se rapprocher de notre endroit, agrandissement des jardins, vente de paniers de légumes sporadiques, tentative de monter une yourte sans autorisation expresse de la mairie, le maire a haussé la voix et de la fumée est sortie de ses oreilles, on a renoncé à mettre la yourte sans autorisation... On a potassé sec sur la permaculture et quelques principes et théories se sont installés confortablement en nous, se sont mélangés dans la continuité à nos connaissances antérieures, nous en avons fait notre propre sauce et nous poursuivons la mise en pratique...
Cette année: mon amoureux se déclare cotisant solidaire, avec l'intention de commencer à être autonome financièrement. Les finances sont en dessous de zéro, la météo ruisselante, les légumes sortent plus doucement que prévus. Nos installations sont plus que précaires, on a achété du terreau premier prix par souci d'économie et les tomates n'ont jamais été aussi malingres, et de plus on a raté la couche chaude de fumier par manque d'expérience: OK, on le saura pour la prochaine fois... En attendant on se questionne sur la pérennité de notre projet. Nous allons installer la yourte sur pilotis et plancher camembert déplaçeable pour trois mois d'été, que d'énergie pour être conforme aux lois d'urbanisme, bon la consolation c'est que nous sommes la première yourte implantée dans la commune, il y a un début à tout!) Une partie des jardins a été encartonnée puis paillé cet hiver et au printemps, dessous ça grouille de vie.
C'est le temps des grandes interrogations et c'est là que j'ai besoin de vos conseils et retours d'expérience. Peut-on sur une surface cultivée de 1000 mètres carrés en maraîchage et sans mécanisation, être autonome financièrement et faire vivre une famille de quatre personnes dans des conditions de non-précarité? En parallèle je couds l'hiver et un peu en été, et je mets en place des cycles de jardinage en permaculture dans des structures comme maison de retraites, école et autres, basés sur la communication horizontale (projet commun qui s'aggrade d'année en année, rencontres intergénérationnelles et mise en avant des compétences de chacun autour de la terre). Cette activité me permettra j'espère de faire vivre notre projet initial niveau finance je veux dire...
Autre gros point de questionnement: l'habitat: on habite à deux kilomètres de nos jardins, les aller-retour sont vraiment énergivores et le sens de notre démarche est de pouvoir s'installer au centre de nos jardins pour les voir pousser en direct live! Je suis en recherche active de solutions: certains certaines sont -ils passé(e)s par là avant de s'installer en zone N? Le statut de cotisant solidaire permet-il de s'installer (les infos sont contradictoires sur le net). Je pense monter un petit dossier bien costaud pour la DDE agricole dont j'ai mangé le nom pour expliquer notre projet et l'importance de notre présence sur le lieu...
Et puis les statuts: que choisir: asso, scop, scic. De toute évidence l'installation à la sauvette nous apportera une somme d'ennuis que nous ne sommes pas prêts d'assumer en ce moment. Donc via la piste légale je recherche des témoignages!!!
Voilà et puis parler sous sur un forum permaculture je sais pas si c'est très courant mais notre projet dépend aussi de si on peut remplir nos assiettes... En fait en gros on s'en sort plutôt pas mal je dirais dans l'autonomie mais, le facteur temps nous échappe: trop de choses à faire dans un délai bien trop court!!! On cherche à monter un projet viable pour qu'on ne boive pas la tasse à chaque fin de mois!
Voilà l'imbroglio, si quelques-uns quelques-unes peut démêler quelques noeuds je vous en serais permaculturemment donc très durablement reconnaissante!!!
