Moi, je ne mange pas que du "bio" pour la simple et bonne raison que c'est impossible et trop cher, mais j'achète autant que faire se peut des produits (dont la viande pour moi) sont isssus du tissu local et dont la production est raisonnée. Le "bio", même si c'est un encouragement dans le bon sens, c'est du marketing et puis il ne faut pas se mettre non plus à cracher dans la soupe populaire. Tous coupables. Le véritable changement, il est dans le consommateur, dans sa façon de concevoir sa relation avec son environnnement, y compris avec ceux qui ne partage pas les mêmes habitudes, car il faut se garder de tout jugement et se contenter d'être au mieux ce que nous voulons devenir, dans le respect et la tolérance. Le jardin me fournira un jour tous les légumes dont j'ai besoin, peut-être les céréales, peut-être les petits cochons chinois, mais quand je vais manger chez les autres, je mange ce qu'il y a dans mon assiette et si c'est bon, c'est déjà pas mal...et parcequ'il y a encore des pays ou le "bio" n'existe pas et où la question ne se pose même pas, quelle est l'importance de manger puriste quand on peut mettre le pied sur une mine dans l'après-midi (exemple extrême, mais bon).
et puis je fume... (comme le souligne à l'instant cette chanson endimanchée de Pink Martini)
Un peu de décroissance (forcée ou choisie), du retour à la terre, du retour aux sens, du chaos, la nature est exemplaire mais pas nécessairement saine. La liberté c'est la vie, et la liberté a un goût de danger et de risques qui préserve la jeunesse aux plus coriaces d'entre nous. Pas de liberté sans discipline! On le comprend vite, mais pas sans avoir compris que c'est aussi un continuum (liberté- auto-discipline) et que là aussi il y a un équilibre instable où noir et blanc se mélange sans jamais devenir gris.
Je voulais juste dédramatiser et faire l'avocat du diable sur ce sujet qui nous fait souvent nous mettre à dos des gens qui ne partagent pas nécessairement notre sensibilité. Quand ils se rendent compte que vous êtes en effet en meilleure santé où tout simplement plus épanouis et disponibles, que vos plats ont bon goût et que c'est possible de vivre comme ça (raisonnablement, avec une impacte écologique contrôlée), ils se posent ainsi les bonnes questions...
Et puis Claude, le miel, ça doit être possible, le thé se remplace par les herbes locales non moins goûteuses, et le café, ben tant pis....direction l'épicerie du coin, parceque la petite goutte sans le petit caf, c'est plus pareil!
La vie est une tragédie, mais haute en couleur, un étalage de beauté infini, la vitrine la plus alléchante de toutes. Pessimisme et positivisme ne sont pas incompatibles, alors faut pas noircir le tableau
Pour finir, référence à un flim qui n'en est pas un, une petite note de cynisme: "monde de merde!"
Ai-je dérapé?