Hug à tous
Vu que le sujet est la permaculture à grande échelle, je pense qu'il serait en effet bien de voir les expériences commerciales déjà en place.
Je pense à la ferme du Bec Helloin par exemple. Ce sont de plus des neo ruraux.
Comme en trame de fond la question de la fin du capitalisme est plus ou moins évoquée je pense qu'on est tous conscient de rester dans l'idéologie malgré tout donc dans un débat stérile.
Malheureusement c'est pourtant le système dans lequel on baigne. Car le bas qui blesse c'est la question de la rentabilité, des marchés, etc.
Les gens qui viennent sur le forum sont en majorité des gens non directement issus du monde agricole. Des novices plus ou moins écolo, survivaliste, poete, alter, etc. donc non dans la nécessité de vivre de l'agriculture.
Je vous invite tous à aller surfer sur le site:
http://forum.agriavis.com/C'est super instructif
Ca donne une idée de la place du bio et de l'approche de l'agriculture en général. En deux trois clics j'y ai appris pleins de choses. L'avantage des rubriques c'est de connaitre plus ou moins les préocupations des agriculteurs.
C'est un peu l'antithèse des forum comme celui-ci: ils ont la légitimité du fait qu'ils sont professionnels mais leur pratiques modernes sont bien évidément contestables. Etant dans le bâtiment je dirais que c'est exactement pareil: les écoconstructeurs sont dans le vrai (de mon point de vue) mais les normes, les DTU, les avis techniques exigés font qu'on fait quasiment que de l'industriel au niveau pro: béton, placo, laine minérale, acier, et depuis quelques année un peu de bardage bois pour faire écolo, qui est contestable à juste titre (de mon point de vue écolo).
De plus le monde agricole semble coincé dans une loi du silence et une fierté mal placé qui fait que les choses sont bloquées.
Ainsi on peut apprendre que:
- il y a divers pôles: éleveurs, céréaliers principalement qui se font la guéguerre
- de grandes disparités économiques d'une région à l'autre
- des plaintes vis à vis de leur réprésentant concernant la chambre des agriculteurs, la répartition des retraites par la msa
- des stratégies économiques trés lourdes et des achats en gros (plusieurs milliers d'euros) liés directement au cout de la tonne de blé ou de granulé à bétail fluctuant sur les marchés
- des stratégies de défiscalisations notament dans les tracteurs, moissonneuses
- une stratégie de la subvention, état, PAC, etc.
- etc.
On y apprend aussi la vision des agriculteurs par rapport aux remarques sur lesquels ils se sentent montrés du doigt: la taille des haies par exemple, etc.
D'une manière générale ils ne croient pas trop au bio, préocupés à rembourser le matos ou le banquier car les installations ou rachats coutent chers.
Bref, on est à une année lumière des oiseaux, des petites fleurs, des termes écosystèmes, saimbiose, du non labour, etc. Rabhi parait pour un réveur, surement pas bien du terroir en plus.
De cette vision productiviste nait les problèmes qu'on connait: engrais, monoculture géante ou les haies sont rasées car elles emmerdent les engins, etc
Tout ça me donne vraiment pas envie de rentrer dans cet enfer productiviste qui demande énormément d'investissement et de travail pour pas grand chose à la sortie. Mieux vaut être un intermédiaire (cynisme).
Pour que la société avance d'un bloc il n'y a que le dialogue et la cohésion qui permettrait un progrès. Il faudrait déjà déterminer le problème (s'il y en a un). Est ce le capitalisme, est ce la modification de la société traditionnelle donc l'évolution, est ce la pollution?
Comme on est pas d'accord sur la nature du problème ça continuera comme ça jusqu'à que ça change du fait d'une cause extérieure (fin du pétrole, ou au contraire découverte et propagation d'une énergie moins chère et écologique pourquoi pas).
Perso pour moi c'est un problème qu'en 2012 au moins la moitié de la population ne s'épanouisse pas plus que ça au travail et que la seule logique économique dicte tout (société, écologie, métier, savoir-faire, etc.)
Mais je ne crois pas qu'il y ai de solution unique vu que visiblement il n'y a pas de problème commun clairement désigné, le monde se répétant chaque matin dans la boucle. Etat, fonctionnaires, alternance politique, économie mondiale, enfer des règles et normes pour la justice et la normalisation républicaine avec au final léconomie libérale en fil d'ariane.
Je pense qu'ici on aimerait voir l'avènement d'une évolution dans le sens de l'intelligence ou du respect de valeurs supérieures comme le respect de l'air, de la terre, de la biodiversité, des individus, des rythmes de vie différents et traditionnels (en voie de disparition) ou avoir le droit de vivre sans travailler comme un esclave pour faire tourner une machine.
C'est pas pour demain (pour toute la planète).
Alors sans attendre essayons de réaliser au moins de façon égoiste des petits ilots de permaculture, et petit à petit devenir autonome pour aquérir la liberté. Si vous arrivez à en faire votre métier tant mieux
Installé en Isère. Projet a long terme assez classique d'autonomie : forêt nourricière, basse-cour, ruches, divers.