La semaine dernière est venue participer au traditionnel "permaculture guild meeting" de San Francisco Roberto Perez, du groupe de permaculture cubain de la Havane.
Il est interviewé dans le fameux documentaire sur Cuba "How Cuba survived the Peak Oil" (le type frisé à lunette).
Il est venue discuter et nous presenter une mini-conférence sur l'experience Cubaine, quels avaient été les étapes, les challenges, les réussites, et parmis la masse d'infos et d'idée, j'ai notamment noté ces quelques idées fortes, qui selon lui étaient les conditions indispensables à une réussite de la permaculture dans le contexte d'un changement de grande envergure, à l'echelle de d'une ville et de sa campagne environnante.
Bien sur, Cuba à été "forcé" à cette indépendance alimantaire, et la permaculture dans la mesure ou les gens crevaient de faim, et ou il a bien fallu trouver un moyen de nourrir la population rapidement avec les moyen du bord.
En considérant bien sur l'étendu des differences entre la France et Cuba, voilà sa vision des choses, qui je le pense peut être matière à reflexion (j'insiste - ce ne sont pas les 10 commandements), surtout mis dans le contexte des Villes en Transitions:
"Quelques enseignements à tirer de l'expérience Cubaine"
- Faciliter l'accés à la terre Vs propriété privé:
En l'occurence, dans le film et comme il l'a rappelé pour la situation de Cuba, avoir une terre oblige celui qui la possede à la cultiver.
Celui qui ne la cultive pas vois son terrain réquisitionné et confié à quelqu'un qui la cultivera.
Mon commentaire est que il ne faut pas forcement se limiter à cultiver un terrain que l'on possède soit même. On voit que à Cuba, cela prend la forme d'obligations assez radicales, inconcevables ici pour plusieurs raisons.
Pour être plus réaliste dans un pays occidental, cela peut prendre la forme de ce que fait par exemple les initiatives "Permablitz" en Australie - des groupements éclairs dont le but est de transformer un jardin de particuliers consentants mais uniquement compétants en culture du gazon, en petit espace permacole: Voir ici (Eng) http://www.permablitz.net/what-is-a-permablitz
- Multiplier les Pattern denses et de petite échelle:
Sans commentaire
- Commerce équitable et rentable pour les producteurs:
Que ceux qui produisent puissent gangner leur vie correctement, une condition à la viabilité et pérénité du système.
- Flux dans le cadre d'une économie locale:
Sans commentaire
- Relier science et production:
Pour comprendre, enseigner, et pour simplement laisser le moins de place au doute et à la critique facile.
- Volonté et soutien politique:
Et pour cela, ne pas hésiter à parler le même language neuneu que ceux qui commandent l'administration, car il ne faut pas sous-estimer leur capacité de nuisance (ici, mon interprétation )
- Soucis de l'environnement
Pas de surprise; simple logique.... Concrétement, Cuba à notamment regagné 12% de forêt supplémentaire depuis 1993 (année ou les premier cours de permaculture ont été donné)
- Réduire le fossé entre la ville et la campagne
Mais ne pas proposer une "ruralisation" de l'espace urbain, car cela à tendance à effrayer les décideurs citadins.
Envisager les choses plutôt sous l'angle d'une intégration des espaces de culture à la ville, et ensuite d'une intégration de la ville à l'espace campagnard environnant - toujours en respectant les grandes lignes de la planification urbaine.
- Diversité des ressources alimentaires
Sans commentaire.
Tout ces points sont tirés de son slide de présentation, que je mets dispo dans le liens ci-dessous; voir la page 37.
http://www.box.net/shared/jzc3cki0p6 (j'ai récupéré ce pdf sur un blog anglais, mais c'est quasiment le même qu'on à eu la semaine dernière)