Gailly a écrit :Bref,tout métier qui n'est pas en rapport avec la matière,vit sur le compte d'un autre métier "producteur" et fait augmenter le prix des choses 'ce qu'ils appellent gentiment "plus value" est une supercherie:une taxe sur le travail des autres).Moins il y a de gens aux champs et à la matière et plus il y aura de "penseurs hors sol" qui auront besoin de justifier leur activité...pour moi,c'est un leurre de croire le contraire.C'est ainsi qu'on se retrouve avec une société où il y a plus d'administratifs que de producteurs.Le pire,c'est que ceux qui peuvent bien manger sont ceux qui en ont le moins besoin.
Mulateru a écrit :Oui, tous ces métiers inutiles de consultants, experts et consorts.
Lire D.Dupagne : La revanche du rameur, qui a le mérite de pointer du doigt tous ces dysfonctionnements, qui créent du désordre, au nom du sacro-saint principe de l'efficience.
Gailly a écrit :et on se retrouve avec une société où pas 2% pensent "sol" ou matière.
Vous pensez sérieusement ce que vous écrivez ?
Je connais des travailleur de la matière qui ont besoin de consultant, qui ont besoin d'architecte, qui ont besoin de comptable, qui ont besoin d'administrateurs.
Si on dégage tout ces penseurs qui œuvrent pour des manuels, les manuels disparaissent aussi, car ils n'ont pas suffisamment de temps, de recul, d'envie pour pouvoir lever le nez de leur matière pour réfléchir à leur condition.
La vie humaine montre que les penseurs hors-sol sont quelque chose d'indispensable :
nos vieux sont des penseurs hors-sol.
Ils ont été manuels, à travailler aux champs ou à la construction
Ils sont maintenant fatigués de cela et ont trouvé leur place en tant que personne d'expérience, de sagesse, capable de conseiller les plus jeunes.
La diversité humaine fait qu'il y a des manuels ou des intellectuels, des autonomes ou des dépendants, des égoïstes ou des philanthropes, des forts et des faibles, des bêtes et des génies.
À insinuer que seuls ceux qui travaillent la matière et ceux qui en font une transformation primaire sont suffisant pour faire un monde, vous sous-entendez que y'a tout un pan de la population qui est inutile, voir néfaste (les consultants...etc.)
J'imagine que vos visions de la chose sont plus nuancées
Alors c'est quoi un penseur hors-sol ? quelle est sa raison d'être ?
C'est quoi le principe d'efficience ? et en quoi créé-t-il du désordre ?
à la rigueur, votre vision me paraîtrait acceptable si tous les êtres humains vivaient en tribu de 300 âmes, tribus séparées les unes des autres... vu le rapport entre besoins primaires à satisfaire et main d'œuvre disponible, y'aurait pas vraiment de place pour autre chose que la production... il n'y aurait pas de niches pour bcp d'administratif ou de consultant (ou alors les vieux seraient ces personnes là)
Notre société est cependant plus complexe, et elle offre un nombre très grand de niches en tout genre, et notamment pour ces penseurs hors-sol.