par eon » 16 Août 2012 03:42
En lisant pour la première fois ce document, j'ai aussi été surpris de constater que Olivier Barbié allait carrément à contre courant de ce qu'il enseigne par ailleurs, à savoir l'agriculture naturelle. J'ai le sentiment qu'il s'agit d'un document de travail autocritique, une sorte de compilation de tous les arguments qui relativisent la stricte observance des principes de l'agriculture sauvage de Fukuoka. Comme par exemple le fait qu'en zone tempérée la végétation climax est la forêt, et que les plantes cultivées étant héliophiles, elles ne poussent pas sous un couvert d'arbres trop dense.
A mon avis, cela tient surtout au fait qu'Olivier Barbié reste dans une approche productiviste, et qu'en bon prof d'économie qu'il est, il prend en compte les impératifs de rentabilité auxquels se confrontent les agriculteurs. En somme, l'agriculture naturelle n'est pas possible au sens stricte dans le cas d'une grande exploitation céréalière ou maraichère soumises aux lois du marché actuel.
Elle le devient cependant dans le cadre d'un exploitation plus petite à échelle humaine, du moins c'est mon sentiment.