Les besoin en protéines sont très souvent surestimés.
Moi, j'en consomme probablement bien plus que mes besoins... alors que je suis accusée de carences quand on apprend que je ne consomme pas de protéines animales (je simplifie un peu là, mais en gros c'est ça). Bon, mais ça c'est de la superstition. En plus c'est systématique : personne n'a idée de me dire que j'ai l'air carencée et encore moins en protéines quand on me voit. C'est quand on apprend mon régime alimentaire qu'on suppose des carences. Ce n'est pas croire seulement ce que l'on voit, mais croire malgré ce que l'on voit.
Quand j'ai arrêté les oeufs (j'en consommais beaucoup), je n'ai pas essayé de compenser mon apport en protéines. Je mange pas mal de légumineuses, mais n'ai jamais essayé d'équilibrer avec les céréales dans la journée et encore moins à chaque repas (la seule chose à équilibrer sur un repas c'est l'apport calorique). En même temps je me suis mise à des exercices pour me raffermir un peu. Ce qui a bien marché, sans que ma masse évolue. Bref j'ai pris du muscle au moment même où j'arrêtais les oeufs et ainsi les protéines animales. Et je pense que j'avais bien plus qu'assez de protéines.
De plus, prendre quantité de protéines ne fait pas pousser les muscles. Les muscles se développent en fonction de l'activité. Les protéines assimilées sont uniquement celles nécessaires pour cela. Tant qu'il y en a assez, c'est bon. Plus ne sert à rien. Pire ça use l'organisme, du moins les reins. Les félins meurent souvent à cause de l'usure des reins dû à l'excès de protéines. Tant que c'est raisonnable, ça n'a pas l'air trop gênant pour la santé. C'est surtout que bien d'autres organes ou fonctions risquent de céder avant. Mais les régimes hyper-protéinés, que ce soit pour la musculation ou comme régime hypocalorique, c'est dangereux.
Avec un apport calorique suffisant* et de la variété, il est en principe inutile de se préoccuper des protéines, même pour la musculation. Au pire, on prend régulièrement des légumineuses ou/et d'autres légumes riches en protéines (si on ne consomme pas de protéines animales). Attention aussi au message qui incite à manger de la viande, éventuellement aussi oeufs et lait, pour l'apport protéinique. D'une part, on n'a pas besoin de beaucoup, d'autres part les oeufs, le lait de vache ou la viande de boucherie contiennent aussi beaucoup de graisses, bien saturées, et du cholestérol (sans parler de celui qui résulte de la consommation de graisses saturées). La croyance populaire : protéines = viande et oeufs & calcium = lait est un fléau sanitaire, particulièrement en France. D'un point de vue diététique (sans parler éthique, écologie faim humaine...) le poisson en lui-même est très sain... sauf que pollué. Mais inutile d'en consommer en quantité pour avoir des protéines.
Pour conclure, et revenir sur le sujet
, la richesse protéique des orties c'est un plus, mais ce n'est pas un critère des plus intéressant, parce que nous n'avons pas besoin de beaucoup de protéines, même pour (re)construire du muscle.
* Dans la plupart des cas de malnutrition, c'est à dire donc dans la misère et la pauvreté, pas les cas extrêmement exceptionnel de régime complètement aberrants, le manque de protéines n'est autre qu'une sous-alimentation. Pour simplement maintenir l'activité vitale, le métabolisme en vient à brûler les protéines des muscles. La première nécessité ici n'est pas d'apporter des protéines mais des calories. Sans parler que dans du blé ou du riz, il y a des protéines. Et même si elles ne sont pas équilibrées, cela semble suffisant comme apport, à défaut de mieux.