Maïs auto-fertile et reproductible

[Krissounette]

Pour ceux qui connaissent par cœur le principe génétique et le mode de reproduction qui en découle, passez le paragraphe que je mets en gris.
Je me souviens que dans mes cours de génétiques on prenait exemple du maïs, parce que, pour cultiver du maïs intéressant, il faudrait que sur un emplacement spécifique d'une paire de chromosomes il ait un gène "A" (grand A) et un "a" (petit A). Un (le A je crois) favoriserait la croissance de la plante en hauteur et donc notamment le nombre d'épis. L'autre favoriserait la grosseur des épis et grains. Donc pour avoir du beau maïs grand et plein de gros épis, il faut 1 de chaque. Et pour s'assurer que tous les plants cultivés pour le grain (maraichage ou fourrage) soient Aa (pas AA ni aa) il faut croiser une souche AA avec une autre aa. D'où la castration du maïs qui consiste à retirer les fleurs mâles d'une des souches qui sera ainsi fertilisée par l'autre et donnera uniquement des Aa aptes à la culture conventionnelle. Mais si on récupère ces grains pour les ressemer, on obtiendra 50% de Aa, 25% de aa et 25% de AA. Donc 50% de plants pas intéressants pour la culture et qu'on ne peut pas déterminer avant le développement des plants (sauf à tester génétiquement chaque grain).

Bon ça c'est ce qu'on m'a appris. C'est peut-être caricatural (facteur hauteur vs facteur épis). Et c'est bien peu commode. ça devient très compliqué de reproduire et conserver son maïs à petite échelle. En plus il faut suffisamment éloigner les différentes souches pour qu'elles ne se croisent pas.

Mon idée est donc de sélectionner une souche stable reproductible directement et simplement. Le Aa convient bien à la monoculture intensive et surtout mécanisée. Il convient encore mieux aux grands semenciers. Mais pour de la culture en associations, je me dis qu'un maïs court ne serait pas plus mal. Il aura moins d'épis (mais chacun productif, d'après la théorie génétique), mais il sera aussi moins gourmand et fera moins d'ombre. Lui-même apprécie beaucoup le soleil et donc pas trop d'avoir ses congénères devant lui (à moins de super espacer, etc.) Mais alors sur quoi vont grimper les haricots ? Ben sur les tournesol placés derrière . Son ombre sera moins importante et je pense que la production par rapport à l'espace occupée et à la lumière interceptée devrait être de l'ordre du Aa, en conditions de culture équivalentes.
J'ai donc envie d'essayer de sélectionner une souche de maïs bas qui pourra se reproduire à l'identique en s'auto-fécondant. Qu'en pensez-vous ?

[Bombo]

Ca suppose d'appauvrir le patrimoine génétique de l'espèce (dans le cas du semis). Ca se fait sur des générations.

[khumlee]

Il n'existe pas que des maïs F1 qui sont grand et avec de nombreux epis, pas mal de population de maïs a polinisation ouverte, qui se reproduise a l'identique année apres année sont tres haut tres productif et tres rustique, ils supportent tres bien les haricot rames. J'ai plusieurs population si tu es interessé (polenta, farine, denté, popcorn), et tu n'auras pas besoin de faire des nains qui existent aussi d'ailleurs.
Et afin qu'ils ne se mélange pas il faut décalé les semis et ça ne se passe pas trop mal avec un peu de vigilance quant meme !

[Krissounette]

Le croisement pour avoir les deux types de gènes sur la paire, ressemble un peu au procédé du F1 mais ce n'est pas ça. Bien sûr on peut faire du F1 aussi.
M'enfin, à ce que tu me dis la théorie génétique est complètement bidon. Ou de moins à relativiser (y-a peu de chances qu'un seul couple de gènes ait à lui seul autant d'importance dans la croissance de la plante et des épis).

Du coût, oui je suis intéressée. Même si c'est plus par l'idée que par la récolte. Mais on peut faire de bonne choses avec la farine de maïs, sans toute la difficulté de la récolte et monture comme pour beaucoup de graminées.

Je vais voir aussi si je trouve des renseignements (voire des grains ) de maïs nain.