Les mauvaises herbes c'est un sujet fascinant. De mon coté j'en ai tiré les leçons suivantes:
- S'inspirer d'une zone envahie de mauvaise herbe est riche d'enseignement. Une mauvaise herbe semble "dire" des choses sur là où elle s'installe, sur la qualité du sol, etc. Elles sont donc à observer, on peut apprendre beaucoup sur le lieu grâce à elles. Par exemple, si on a des mauvaises herbes avec des racines pivotantes, c'est surement un sol à décompacter (un petite culture de phacélie pourrait aider), etc
- Une autre leçon est celle d'observer la complexité d'une zone de croissance spontanée. Il y a une complexité incroyable, des centaines de plantes co-existent à haute densité. On pourrait même observer des "strates" comme une jungle, mais à l'échelle de la prairie, en imaginant qu'à 1 m du sol c'est la canopée. La plupart des plantes semblent en bonne santé. Ca nous enseigne que le mélange est plus résistant contre les maladies et les parasites. Un insecte met plus de temps à trouver un hôte, un champignon doit sporer plus loin pour atteindre un autre individu, etc.
- On peut s'en inspirer, mais pas vivre dedans. J'ai déjà fait des essais de semis direct dans une zone de plantes spontanées et rares sont les plantes qui survivent. Celles qui réussissent sont celles qui de toute façon finissent par faire un peu le vide autour d'elles (rhubarbe, courgette, courges, ce que j'appelle les plantes dinosaures...). Les graminées sont notamment sans pitié et secréteraient des métabolites qui ralentissent la croissance des plantes environnantes. (une propriété mobilisable à son intéret...)
- Il faut une vie entière pour connaitre les mauvaises herbes. Le temps avançant, j'en connais certaines que je garde ici et là lorsqu'elles arrivent, pour leur utilité. L'ortie bien sur est le bon exemple, mais il y en a d'autres, la chélidoine pour les verrues, le plantain quand on s'est trop piqué à récolter des orties
Un sujet passionnant dans tous les cas!