Forum francophone de permaculture

Bonjour,

J'ai un coin de jardin plein de renouée du Japon.
Après diverses tentatives de destruction, ça repousse.... toujours.
Alors si je dois vivre avec , autant les utiliser.
Des idées ???

Merci

-une destruction massive en y parquant des porcs...
-un laboure de surface 4 à 5 fois par ans,(lombriculture,et élevage de vers de terre)
récolté et broyé grossièrement utilisé comme litière pour les animaux en stabulation(qui utilisent habituellement du précieux foin,ou paille).
si la tige sèche contient de la lignine,comme le sureaux ou simplement un trou d'aire ca peux etre utilisé comme isolant.(tiges fagotées,style toitures en chaume puis bache et terre,(ou genet,chaume etc...)

Le problème est la solution. Les jeunes pousses feuillées et les tiges de renouée du japon sont comestibles. Qu'est-ce que ces plantes nous ont fait pour mériter un phytocide aussi acharné ?
Saveur acidulée proche de la rhubarbe, cuite brièvement à l'eau et mangée avec un mélange d'huile de sésame et de sauce soja au japon.
Et puis bien productif, non ? Il n'y a pas que les plantes cultivées qui sont "productives".

d'accord avec la solution douce....si tu en as trop et que ca te gene vraiment, le mieux est de la remplacer petit a petit en ajoutant d'autres plantes vivaces dans ton design. Remplacer les indesirees par les desirees. Pour cela, tu peux recouvrir une zone de bache noire pendant quelques temps jusqu'a quasi-destruction de la plante sur cette surface, puis planter des vivaces souhaitees derriere...

Dans l'Encylcopédie des Plantes Bioindicatrices, la renouée du Japon est donnée comme un marqueur de contamination aux métaux lourds (pousse au Japon à l'état "naturel" autour des mines de fer). Je n'ai pas le livre sous les yeux pour vous dire les détails.

salut à tous,

je relance le sujet de la renouée, parce que me retrouve actuellement avec un paquet de renouée que je viens de faucher... et ça me titille pas mal de m'en servir comme paillage. Est-ce que quelqu'un a déjà essayé ? et si oui, est-ce que les risques de bouturage sont avérés ? je me dis que si j'utilise la canne entière sans la broyer, la tige aura tendance à s'épuiser plus facilement et aura moins tendance à bouturer ? j'avais déjà utilisé à l'automne dernier des cannes sèches en paillage, sans que ça pose le moindre problème... j'aimerais maintenant essayer en vert. Mais faudrait peut-être mieux les laisser d'abord sécher un peu sur place avant de les utiliser ?

je suis impatiente d'avoir vos avis là dessus.

à bientôt.

léa

la renouée se bouture très bien c'est ce qui permet son expension rapide , je ne prendrai pas le risque de mulcher en vert avec, mais tu peux essayer pour nous dire le résultat

au pire tu les laisse se déssécher avant de t'en servir pour mulcher.

Ouaip, c'est probablement ce que je vais faire, mais je sais pas pourquoi, j'ai envie de tenter le diable avec cette renouée. J'ai le sentiment que si une peur se justifie à son sujet, elle est peut-être malgré tout un peu exagérée.
Je peux aussi m'en servir comme couche supérieure de paillage (sur du carton par exemple), en guise de désherbant sur une pelouse pour préparer de nouvelles zones de culture pour l'an prochain. A retourner de temps en temps pour être sûre qu'elle ne prend racine nulle part. ça produit une telle biomasse, ça paraît trop triste de pas pouvoir en profiter.

Bon, je vous dirai ce que ça donne. J'imagine que cette expérience peut profiter à pas mal de gens qui ont un pincement au cœur chaque fois qu'ils brûlent des m3 de renouée.

Usages alimentaires et médicinaux au Japon

(cette section est issue d'une traduction partielle de l'article de Wikipédia en japonais intitulée イタドリ)


Jeunes pousses de F. japonica

Les jeunes pousses sont consommées crues ou cuites. Au printemps, les jeunes pousses, semblables à celles du bambou, sont cueillies avant que la tige et les feuilles ne se séparent. On enlève l'écorce et on les mange crues. Les enfants les ramassent sur les bords des chemins et les mâchent en marchant. Elles ont un goût acide en raison de la présence d'acides organiques et en particulier d'acide oxalique qui leur donne une certaine âpreté. Leur consommation en trop grande quantité à l'état naturel peut avoir des effets néfastes sur la santé.

Un usage mieux approprié consiste à les faire bouillir puis à les passer à l'eau froide. Elles perdent ainsi leur âpreté mais aussi leur saveur agréablement acidulée.
L'hiver quand les tiges commencent à dépérir, on arrache les rhizomes et on les met à sécher. On les appelle kojôkon (虎杖 racine de canne de tigre). Elles servent dans la pharmacopée traditionnelle pour amollir les selles et faciliter l'évacuation urinaire. Les jeunes feuilles malaxées sur des éraflures qui saignent stoppent l'hémorragie et calment la douleur. D'où le nom de la plante itadori (痛取 イタドリ ôte-douleur).
Recette avec les pousses (gonpachi des préfectures de Kôchi et de Wakayama) : enlever la "peau" externe des jeunes pousses du printemps, malaxer avec du sel et faire sauter à la poële. Assaisonner avec du sucre, de la sauce soja, du saké, de l'alcool de riz mirin, de l'huile de sésame. Saupoudrer de bonite râpée et servir.

Recette avec les jeunes feuilles : ébouillanter les jeunes feuilles, les passer sous l'eau froide, puis les laisser mariner une demie journée dans de la sauce pour les nouilles relevée par quelques épices. C'est alors un légume lisse et d'un goût délicieux.

Pendant la guerre, quand il y a eu pénurie de feuilles de tabac, on a mélangé au tabac des feuilles d'itadori.
En Inde et en Asie du Sud-Est, on utilise les feuilles d'itadori surtout comme rouleau à chiquer.
Usages médicinaux en Chine

Le rhizome séché et les jeunes feuilles de cette renouée (appelée 虎杖 huzhang en chinois) sont utilisés comme matière médicale en Chine. Ils sont inscrits à la Pharmacopée Chinoise (1999)10. Le rhizome est utilisé comme analgésique, antipyrétique, diurétique, expectorant, dans le traitement de la bronchite chronique, l’hépatite, la diarrhée, le cancer, l’hypertension, l’athérosclérose, la leucorrhée, une brûlure, une piqure de serpent11,12.
Composition chimique

La renouée du Japon est la plante connue pour être la plus riche en resvératrol, une molécule trouvée aussi dans le vin rouge, qui n’a cessé de susciter depuis les années 1990 un intérêt toujours renouvelé de la part des biologistes et des revendeurs de compléments alimentaires13. Les rhizomes accumulent de 20 à 50 fois plus de resvératrol que les autres parties. Pour Bae et Pyee14 (2004), les rhizomes contiennent environ 197 μg/g MS de resvératrol alors que les tiges n’en ont que 9 et qu’aucune trace n’a été détectée dans les feuilles. Une trentaine de constituants ont été isolés dans les rhizomes. Les composés ayant un intérêt pharmacologique peuvent être regroupés dans les cinq classes suivantes : les anthraquinones, les stilbènes, les flavonoïdes, les lignanes et les composés phénoliques15.

A+

Bon, ben finalement j'ai attendu 4 jours que ça sèche un peu, puis directement mis en tas sur de l'herbe déjà assez haute pour l'étouffer. Voilà, j'ai pas pris de pincettes (au pire, je retournerai à la fourche de temps en temps, voir si ça accroche). Je vous dirai ce que ça donne.

à toutes

léa

des news de l'expérience ou faut-il en conclure à une disparition de l'expérimentatrice suite à un envahissement massif?