Des plantes sauvages comestibles, "utiles", intégrées...

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Message par reflets de vert » 11 Fév 2010 16:09

Bonjour,

Je ne connais pas grand chose à la permaculture, ou presque rien, ou déjà un peu j'en sais rien.

En fait j'adore la botanique, et j'adore essayer d'utiliser et de découvrir toutes les plantes sauvages qui se mangent!! Il y en a trop et c'est génial!!
Je pense qu'il faut vraiment faire quelque chose avec ces plantes, en tout cas moi j'adore tout ça...!

Sur les sols retournés (je sais qu'en permaculture on ne retourne pas trop... mais... ça peut servir!) poussent le mourons blanc, le chénopode blanc, l'amaranthe... ça tombe bien ce sont trois plantes alimentaires géniales!

Une que j'adore, qui est un des meilleurs couvre-sol: l'Aegopodium podagraria. Très envahissant, tout à fait autochtone, pour moi c'est meilleur que la livèche (le magui).

L'alliaire (Alliaria petiolata), une plante très très belle, et très bonne! C'est impressionnant comme ses fleurs sont belles différemment. Pousse souvent en bordure, en lisière, près des chemins...
Cardamine pratensis... pousse dans les prés.

La bardane... ça tombe bien elle pousse dans les endroits dérangés par l'homme... très bonnes racines.
La benoîte (Geum urbanum).
L'angélique Angelica sylvestris, qui pousse près des cours d'eau...

Les jeunes feuilles de hêtre...

Au niveau arbustes il y a l'aubépine. Le fruit est un peu fade cru mais il s'utilise... le prunellier...

Ensuite il y a des plantes qui créent de la vie, qui créent des conditions nécessaires au milieu. Le lierre est un bon exemple (en plus on en fait du savon végétal)

Et il y a toutes les plantes aromatiques et médicinales (le bouillon blanc par exemple!).

Il y a énormément de plantes adaptées à plein d'écosystèmes...je trouve ça génial qu'en réutilisant les plantes sauvages et locales on puisse faire autant!

Dans le jardin de mon père on laisse plein de plantes sauvages qu'on aime bien, qu'on laisse je sais pas pourquoi. Par exemple la chélidoine... Ce jardin doit être le plus riche en biodiversité de toute la région... vu les pratiques pesticidaires autour...

Je pense qu'il y a vraiment quelque chose à faire avec toutes ces plantes autochtones... elles sont adaptées à certains milieux, ont une certaine profondeur de racines, favorisent certains animaux, cohabitent mieux avec telle plante... et sont spontanés pas besoin de les semer (c'est fou comme le bouillon blanc se "balade" sans qu'on sème).
reflets de vert
 
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Re: Des plantes sauvages comestibles, "utiles", intégrées...

Message par autrevie » 11 Fév 2010 19:10

tout à fait,les plantes s'adaptent aux conditions,et tendent tjs à améliorer le sol qu'elles empreintent,en gratifiant se dernier de leurs vertues chimiques et foreuse présence passagère.
toute fois la pérennité du système semble se ralentir au fur et à mesure que les plantes trouvent leurs juste place.
c'est le spectacle qu'offre une foret ancienne,ou la diversité est la plus concentré est également la plus stable.
les plantes sauvage ont leurs juste place et échapperont tjs à notre contrôle tant que le sol n'est pas respecté,la diversité cherchera tjs sa juste place dans l'environnement,certain sont en perceptuelle mouvement,d'autre sont adapté à une ou plusieurs conditions du terrain,si une monoculture naturelle apparait c'est pour modifier le sol et le rendre apte à accueillir une plus grande diversité.
la nature va dans le même sens à quelques exceptions pret,toutes plantes cherche à s'épanouir dans le lieux qui lui est le plus favorable ainsi que la compagnie qui prennisera les conditions de vie à sa "descendance".
la nature va ainsi jouer une forme de danse de vie et de mort jusqu'attends d'atteindre une forme d'équilibre entrelacé dans les différentes caractéristiques du terrain.
le ph du sol tendra en moyenne à se neutraliser,la vie tendra toujours à rogner la roche mère,les matières organiques se succédent pour former de l'humus,et tout cette "se colliers de perles" qui collabore par symbiose pour s'offrir la meilleurs expression possible de concentration de la vie du milieu.
La permaculture va dans ce sens.
plus ont parviens à placer les choses à leurs juste endroit plus elles sont autonomes,plus ont peux en introduire d'autre,apprendre à concentrer la vie comme elle même tend à la faire,l'humain à le potentiel d'accélérer la mise en place des stades menant à une forêt ancienne.
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Re: Des plantes sauvages comestibles, "utiles", intégrées...

Message par Maxime Leloup » 12 Fév 2010 16:57

Tu connais déjà plein de choses. En fait toutes les plantes ont leur utilité, même celles qui sont détestées par les jardiniers et certains permaculteurs (des permacultueurs :lol: ). Par exemple la ronce. La ronce a beaucoup d'utilisations (sur différents plans) et est simplement une plante qui fait partie de la succession végétale qui mène à la forêt comme une autre. La succession végétale est grosso modo la suivante depuis un sol nu : herbacée annuelles, bisannuelles, pérennes, arbustes, arbres pionniers, arbres. Une fois arrivé à la forêt, des arbres sont abattus par le vent ou le feu ou d'autres raisons et on reprends la succession à une étape précédente. On appelle ça métaclimax dans les livres d'écologie (ce n'est pas un stade inerte mais dynamique). Un bel article sur ce sujet : http://www.patternliteracy.com/beyondwilderness.html
Beaucoup de jardiniers et d'agriculteurs luttent en permanence pour rester au stade des annuelles, que ce soit à coup d'herbicides, de désherbage manuel, de mulch ou de pâturage. Ce qui demande finalement beaucoup d'énergie.
Quand on a l'occasion de se balader dans un lieu très sauvage en France (très rare). On voit qu'en fait il n'y a rien d'autre à faire que de récolter ce qui est produit sur place, et que "la nature fait comme la permaculture" (en fait c'est l'inverse). A nous de concilier les deux en introduisant nos plantes dans cette dynamique très puissante au lieu de le faire en essayant de lutter contre elle.
"Pour mériter d'être un homme il faut trois choses : agir bien, parler peu et ne pas s'écarter de sa voie." Proverbe Gitan
Maxime Leloup
 
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Re: Des plantes sauvages comestibles, "utiles", intégrées...

Message par A'O » 24 Fév 2010 03:35

Re-salut à tous,

*** Bon, je vais recommencer à poser mes questions "simplettes" et remontée ! Perso, je suis à donf avec les plantes sauvages et c'est ce que j'ai fait le plus cette année (sirops, confitures, huiles, séchage...) à défaut de récolter ce qui ne poussait pas chez moi (rires !), et ce que vous écrivez Autrevie et Anastasia, je le comprends bien dans ma tête, mais comment je fais avec mes mains ?! Dans la nature, les graines volent et arrivent là où elles tombent et elles se dévelopent... ou pas. Comment savoir où planter quoi, surtout avec des plantes et arbres qui resteront en place ? J'ai regardé avec plaisir le film sur Sepp Holzer et je le vois qui sème à la volée plein de graines, je cherche un peu, c'est un mélange de dizaines et de dizaines de graines qu'il a soigneusement choisies et sélectionnées au fil des années, super, et moi dans tout ça ? Bein, oui, suis-je égoïste et impatiente de vouloir savoir un peu plus que juste le côté théorique des choses ? Doit-on tous, chacun de notre côté, se retrouver à réinventer ce que d'autres ont découvert il y a des lustres ? Ok, chaque jardin est unique et les conditions sont toutes différentes, variés, multiples et donc d'une incroyable complexité, mais il doit y avoir des conseils de bases, non ? Chaque fois je suis profondément énervée quand on me dit "bein oui, ça allait de soi, c'était évident qu'il ne fallait pas faire cela !", bein oui, évident : je dois être complètement tordue ou bien vraiment idiote de ne pas avoir trouvé cela évident =^(
Une autre question qui me trotte dans la tête depuis deux semaines : j'ai discuté avec des amis sur le fait de récolter ses propres graines et des hybridations qui peuvent se faire entre les courges : on m'a dit qu'on pouvait avoir des pâtissons, avec des potimarons, des courgettes, des curcubita maxima et curcubita bipeau (ce sont les notes que j'ai prises), sans que les graines ne se mélangent, mais où trouver les infos ? Je n'ai pas encore trouvé...
Bref, Daniel, si un jour tu as envie de faire une ballade avec moi pour me montrer toutes les plantes dont tu parles et ensuite on se fait une bonne bouffe, je suis plus que partante ;^D
A ++
Agnès O.
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Re: Des plantes sauvages comestibles, "utiles", intégrées...

Message par autrevie » 24 Fév 2010 10:19

cucurbita pepo.
bipeau ca n'existe pas.
les sélections de Olzer sont pour la colonisation de sol à nu,c'est un semble de plantes,avec différents types d'enracinement et de végétation pour une entraide générale.
lorsque l'ont terrasse en profondeur il y a tres peu de graines,voir pas du tout,présente dans le sol,alors qu'en surface il y en a énormément qui sommeillent et attendent qu'il y ai les conditions pour s'exprimer.
Olzer accélère tres fortement la vie de ces parcelles "ravagés" par le terrassement au tractopelle,un cycle fertile est mis en place.
pour savoir quel plante mettre à quel endroit,il faut tenir compte de vos besoins,des chemins,zones,de la vue(l'espace que la plante va occuper),biotopes pour que son introduction soit la meilleurs possible,et symbiose avec les plantes voisines.
ce qui fait beaucoup de donnés à prendre en considération,nous faisons tous du mieux que nous pouvons et,améliorons nos techniques d'aménagement avec l'expérience.
l'info des livres forme la palette et les couleurs,c'est vous qui composez le tableau.
faut pas s'inquiéter,nous faisons tous du mieux que nous pouvons,il faut juste éviter le plus possible les "grosses" erreurs comme
l'introduction à la mauvaise place de choses "coriaces" à déplacer,comme la consoude,ou les arbres fruitiers,le bamboux,aspèrges etc.ou se tromper dans l'assemblage des choses pérennes,les conséquences sont juste une forte compétition,voir la mort,la maladie,ou la stagnation des espèces introduites.
les types d'enracinement sont tres difficile à "connaitre" via les livres,car c'est une info rare (précieuse) du fait que c'est long à apprendre ou chiant à découvrir.
edible forest garden en dit pas mal,il y a d'autres livres qui sont sortie sur le sujet de l'enracinement spécifique de chaque essence.
savoir ou peux pousser l'espèce (clairière,foret,lisière,prairie,etc..) voir même son milieu originelle est tres précieux.
ce sont des données complexe et parfois difficile à trouver mais c'est tout l'interêt de la permaculture de placer les choses au meilleur endroit,pour favoriser la concentration (diversité) voir les symbioses,de toute facon si bien placée il y a presque toujours une forme de symbiose (d'entraide).
autrevie
 

Re: Des plantes sauvages comestibles, "utiles", intégrées...

Message par claudeduvar » 24 Fév 2010 21:08

il y a trois espèces, 4 en fait mais 3 ici

Cucurbita maxima: les grosses courges non cotellées
Cucurbita moschata: musqué de provence besoin de chaleur
Cucurbita pepo: notre corgette

elles ne se croisent pas entres elles, tu peux mettre des courgettes et un potiron à coté sans problème, par contre se sont les insectes qui pollinisent donc les graines obtenues peuvent donner des hybrides si notre abeille par exemple est passé par le voisin qui cultive des potirons également.

les fruits obtenus par contre ne sont pas dénaturés en forme, couleur est goût même si ils ont été fécondés par un pollen étranger, cette idée à la vie dure il faut lui tordre le cou :oops:

pour la récolte des "simples" le plus facile est de se faire accompagner par un pratiquant, c'est le bon moment, la soudure fin d'hivers-printemps était dure avant pour remplir l'assiette, on partait donc à la recherche des plantes sauvages. j'ai eu la chance d'accompagner ma grand mère tout petit et d'apprendre par contre faut un minimum de'expérience car en fonction de l'époque du sol et des lieux une plante morphologiquement peut être tés differente.
claudeduvar
 
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Re: Des plantes sauvages comestibles, "utiles", intégrées...

Message par autrevie » 24 Fév 2010 23:05

Merci Claude,pour se message tres pertinent,t'assure,c'est toujours un plaisir de te lire.
en effet le début du printemps est long...avant de récolter le fruits de ses efforts au potagé,chaque année j'en suis choqué,heureusement y a les aspèrges,fraises,baie de mai(Lonicera kamtchatica)fèves,radis,puis viennent assez vite les premières cerises et mures de morus+framboises remontante et bien sur les sauvages (consoudes ortie etc...)
Merci Claude
autrevie
 

Re: Des plantes sauvages comestibles, "utiles", intégrées...

Message par A'O » 25 Fév 2010 00:45

Merci pour ta réponse Claude,
*** je vais faire une recherche sur ces catégogies pour savoir qu'est-ce qui est dans quoi :
Cucurbita maxima: les grosses courges non cotellées
Cucurbita moschata: musqué de provence besoin de chaleur
Cucurbita pepo: notre corgette


(excusez-moi pour le bipeau ! On m'a dit cela tellement vite, j'ai bien demandé à ce qu'on répête mais comme je l'ai expliqué, j'ai souvent l'impression de devoir arracher les infos :^( ...)

elles ne se croisent pas entres elles, tu peux mettre des courgettes et un potiron à coté sans problème, par contre se sont les insectes qui pollinisent donc les graines obtenues peuvent donner des hybrides si notre abeille par exemple est passé par le voisin qui cultive des potirons également.
les fruits obtenus par contre ne sont pas dénaturés en forme, couleur est goût même si ils ont été fécondés par un pollen étranger, cette idée à la vie dure il faut lui tordre le cou :oops:


*** ok, pour les fruits qui sont bons, mais leurs graines ? Je pense que c'est là qu'est le pb, non ? Quand on souhaite récolter ses graines, il est préférable de ne pas avoir de mélange, par contre, on peut aussi récolter les graines une année et puis l'année suivante faire des mélanges sans récolter les graines car on en a assez pour plusieurs années, la facultée germinative des graines de courge étant de 4 à 6 ans (suivant mon livre de Thorez ;^) !).

pour la récolte des "simples" le plus facile est de se faire accompagner par un pratiquant,


*** effectivement, c'est ce que je cherche... en attendant, je me débrouille quand même un peu avec des plantes qu'on ne peut pas trop confondre. Par exemple, l'année dernière j'ai repéré chez moi du Tussilage que je connaissais depuis longtemps par mes livres ! Je les ai vu et c'était un émerveillement ! J'en ai fait un sirop qui a bien servie à mon fils asmathique. Idem pour la prêle, j'étais en train de discuter avec une voisine quand tout à coup je les ai vues, je n'en revenais pas : juste à côté de chez moi ! J'adore ;^)

c'est le bon moment, la soudure fin d'hivers-printemps était dure avant pour remplir l'assiette, on partait donc à la recherche des plantes sauvages. j'ai eu la chance d'accompagner ma grand mère tout petit et d'apprendre par contre faut un minimum de'expérience car en fonction de l'époque du sol et des lieux une plante morphologiquement peut être tés differente.


*** Bein oui et cette expérience, elle s'est perdue en queslques décénies... Je suis dépitée d'apprendre à une grand-mère de 82 ans l'usage qu'on peut faire de la fleur de sureau ou autre...
A ++
Agnès O.
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Re: Des plantes sauvages comestibles, "utiles", intégrées...

Message par A'O » 25 Fév 2010 01:08

Salut Autrevie,
*** merci aussi pour tes explications.

faut pas s'inquiéter,nous faisons tous du mieux que nous pouvons,il faut juste éviter le plus possible les "grosses" erreurs comme
l'introduction à la mauvaise place de choses "coriaces" à déplacer,comme la consoude,ou les arbres fruitiers,le bamboux,aspèrges etc.ou se tromper dans l'assemblage des choses pérennes,les conséquences sont juste une forte compétition,voir la mort,la maladie,ou la stagnation des espèces introduites.


*** Tu vois c'est ce genre de phrases (et de vérité !) qui me paralysent ! Là, justement je vais avoir prochainement de la consoude, hein, bein où est-ce que je vais bien pouvoir la planter, vue que je n'ai pratiquement pas droit à l'erreur ?! Idem pour des arbres fruitiers : j'ai une amie qui est venue m'en apporter trois, et on ne savait pas où les mettre ! Quand on sait que justement pour mettre en place une organisation qui devrait fonctionner et qui prend des années à se mettre en place, je trouve que c'est extrêmement perturbant de se lancer... mais le temps passant, je m'y mets et du coup, bien sûr, les "grosses erreurs" dont tu parles, et bien, je vais forcément les faire parce que je ne sais pas, ou que je n'ai pas compris, etc... Il y a bien sûr aussi le fait que rares sont les terrains équilibrés et donc que dès le début on se retrouve dans un jardin où il faut réparer quelque chose.
Par exemple chez moi, il y a une partie de forêt "sauvage" mais dedans il y a des robiniers faux-acacia. Au début, je me disais que j'allais essayer de gérer tout cela pour avoir mon bois de chauffe, et puis j'ai appris que les robiniers faisaient partie des arbres les plus invasifs ! Bon, j'apprends, j'essaye, je coupe et je vais voir si je m'en sors ! Je crois que mon plus gros frein est que j'aimerais faire bien, en respectant les plantes et l'environnement, alors qu'en discutant avec les gens, souvent ils font "comme ils le sentent", "au pif" et donc finalement n'importe comment. ça, ce n'est pas si grave quand on découvre, mais est-ce que cela ne fait pas des milliers d'années que cela se passe ainsi ? N'y a-t-il pas moyen de transmettre un savoir réel ? Alors bien sûr, qu'est-ce le savoir réel ? Il n'est bien sûr pas unique et absolu, mais je me rends compte qu'il y a une grande partie du savoir qui est du "n'importe quoi" et ça, franchement, ça fait perdre beaucoup de temps =^/

les types d'enracinement sont tres difficile à "connaitre" via les livres,car c'est une info rare (précieuse) du fait que c'est long à apprendre ou chiant à découvrir.
edible forest garden en dit pas mal,il y a d'autres livres qui sont sortie sur le sujet de l'enracinement spécifique de chaque essence.
savoir ou peux pousser l'espèce (clairière,foret,lisière,prairie,etc..) voir même son milieu originelle est tres précieux.
ce sont des données complexe et parfois difficile à trouver mais c'est tout l'interêt de la permaculture de placer les choses au meilleur endroit,pour favoriser la concentration (diversité) voir les symbioses,de toute facon si bien placée il y a presque toujours une forme de symbiose (d'entraide).


*** Comme tu écris : "si c'est bien placé" et les infos sont "rares" et "difficiles à trouver"... En tout cas merci pour votre aide .
A ++
A'O.
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Re: Des plantes sauvages comestibles, "utiles", intégrées...

Message par A'O » 25 Fév 2010 02:25

Re-salut à tous,

*** J'ai mis les infos que j'ai trouvées sur les variétés de courges ici :
viewtopic.php?f=40&t=612
A ++
A'O. =^D
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Re: Des plantes sauvages comestibles, "utiles", intégrées...

Message par autrevie » 25 Fév 2010 10:15

évite de mettre les fruitiers devant ta maison,sauf si tu veux te lancer dans le palissage,c'est important de garder une vue dégagé depuis ses fenêtre.
oui,n'hésite pas à abbatre tes robiniers pour former des pergola au dessus des chemins...c'est un bois qui ne pourrit pas en exterieur.(extremement lentement).
quel sont ces arbres fruitiers dont tu parle?
envoie moi l'info par MP car ici c'est le sujet des plantes sauvages.
autrevie
 

Re: Des plantes sauvages comestibles, "utiles", intégrées...

Message par reflets de vert » 25 Fév 2010 21:41

Salut!

Super toute cette discussion j'ai envie de répondre à tout en même temps!!

Il faut que je me remette à la botanique, que j'achète quelques bouquins, que j'utilise mon microscope... bon pas forcément un rapport direct mais je voulais le dire!

Pour les plantes sauvages: il faut consulter la grande flore de Bonnier! La BMS à Strasbourg l'a et il y a des infos sur les manières de pousser des plantes sauvages, leur habitat, là où elles se sentent bien, etc...!

C'est pas le bouquin qui va dire ce qui se mange ou pas en exhaustivité (pour ça il y en a un super livre qu'il faut que je lise, même que j'apprenne par coeur ,o) "Le Régal Végétal" de Couplan), mais il y a de très bons tuyaux.

En fait il y a beaucoup de diversité dans la manière de germer des graines de plantes sauvages (on dit même que la bourse à pasteur a des graines carnivores!). Certaines veulent des sols nus, d'autres de la chaleur, d'autres de la lumière, d'autres un coup de froid, d'autres doivent être bouffées par des bestioles... et certaines sont "détruites" aussi par des bestioles qui les bouffent! Et il y a de meilleurs moments pour semer...

Ensuite il y a beaucoup de diversité pour les milieux où ces plantes sont à l'aise (type de sol, compagnie d'autres plantes, lumière, humidité, bestioles, piétinement, terre nue, etc...)
J'ai essayé de semer à la volée des plantes sauvages pour augmenter la biodiversité d'une prairie.
Premièrement ma quantité de graines était apparemment minable, deuxièmement même pour le cas de graines qui germent "simplement" ça a été délicat... en fait rien ou presque n'est venu.

Un haricot ou autre grosse graine a les moyens de germer puis de pousser en compétition. D'autres graines moins... ou sinon elles prennent leur temps, ou autre...

Finalement j'ai privilégié la bêche. Je déterre des morceaux de prairie que je réimplante... galère quand il y a de longues racines pivotantes, il faut arroser si il fait sec, surveiller...
Quand il y a une chouette plante (comme le Séneçon jacobée dans une prairie, ou l'aigremoine, on fait le tour avec la faux, on la laisse faire ses graines, et on laisse, en général, des carrés, qu'on fauche plus tard).

Une berce spondyle que j'ai implantée a l'air de bien se tenir... j'ai dû l'arroser...
J'ai par contre vu péricliter une petite pimprenelle (dommage elle avait bien repris... sûrement un sol trop riche... et la concurrence...)... mais une réglisse des bois (Astragalus glycyphyllos) s'est renforcée!
Parfois on n'y comprend rien, mais il y a des moyens d'avancer.

Il y a des sols très riches en azote, ou des sols très riches en matières organiques (compost et autres). En général, les orties, les consoudes, le chiendent, le lamier blanc, les ronces, le houblon, le mouron blanc (sols retournés plutôt), la bardane et plein d'autres plantes sauvages alimentaires... aiment bien ces sols...

Bref. (oui je sais je suis un peu bavard... ,o)

A A'O: je veux bien qu'on se fasse une balade et qu'on discute... en plus on a une idée un peu "bizarre" de permaculture urbaine... enfin pour l'instant c'est juste une idée. J'envoie le mail.
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Re: Des plantes sauvages comestibles, "utiles", intégrées...

Message par A'O » 25 Fév 2010 22:10

Salut Daniel,

*** ça a l'air chouette tout ça !
Moi, j'utilise beaucoup le :
Petit Larousse des plantes qui guérissent : 500 plantes
de Gérard Debuigne (Auteur), François Couplan (Auteur)

Très complet et pratique je trouve mais pour l'utilisation des plantes, pas pour les reconnaître (les images sont moches-dingues !).
A très bientôt en vrai alors ;^)
Agnès O. qui essaye de parler de permaculture urbaine lors des réunions concernant la restructuration de son quartier…
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Re: Des plantes sauvages comestibles, "utiles", intégrées...

Message par A'O » 18 Mars 2010 02:32

Salut à tous,
*** J'ai trouvé au fil de mes recherches ce site qui propose un catalogue de plantes sauvages sous forme de tableau Excel avec les noms latins, famille, taille, floraison, habitat naturel, utilisations, conseils culturaux . (Je vous mets la page où l'on peut télécharger le catalogue, dans la partie "catalogue", car je ne l'ai pas trouvé à l'onglet "catalogue") :
http://www.le-jardin-du-naturaliste.com/les_services.htm
A ++
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Re: Des plantes sauvages comestibles, "utiles", intégrées...

Message par reflets de vert » 18 Mars 2010 17:42

Punaise je suis impressionné par leur liste!

Il n'y a pas tout... mais... de sacrés trucs!

J'avais cherché à une époque quelq'un avec cette approche. Il y a un peu le jardin de sauveterre ( http://jardindesauveterre.com/ ). Mais eux ils vont un peu plus loin.

Ca fait plaisir!

Je dis souvent que c'est difficile de semer des plantes sauvages comme ça... mais sinon on peut les mettre en petits pots pour les semer, et les transplanter après! (par erreur ça m'est déjà arrivé... souvent on sème quelque chose dans un petit pot, comme des tomates...qui crèvent par négligence... et ensuite des plantes sauvages super intéressantes germent dans le petit pot... alors on les transplante).
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Re: Des plantes sauvages comestibles, "utiles", intégrées...

Message par verine » 31 Mai 2010 00:41

Bonjour,

J'arrive après la bataille mais ça peut toujours servir, d'autant que mon expérience s'est beaucoup enrichie ces derniers mois.

Les plantes sauvages comestibles au jardin avant l'arrivée des plantes cultivées peuvent être :

Doucette - Valerianella locusta - qui démarre au début ou à la fin de l'hiver suivant les régions en France. Petites fleurs bleues ressemblant au myosotis mais glabre (sans poil), dont les feuilles ressemble à une voisine (non identifiée & amère)

Feuilles vert tendre sans poil, au moins 2 fois plus longue que large, légèrement spatulées, très nervurées. Une nervure centrale & nervures secondaires qui vont rejoindre la pointe de la feuille. Bord des feuilles strictement lisses. En rosette basale à lorsque c'est une plantule. Les feuilles se croisent facilement, se recouvrent les unes les autres.
La racine est grêle., c'est à dire fine, légère
Les feuilles sont d'épaisseur moyenne.
Son goût est particulièrement doux en bouche & très fertile.
Lorsque la plante arrive à maturité, d'autres éléments permettent une détermination plus aisée. Petite plante annuelle de 10 à 40 cm à tige régulièrement divisée en 2. feuilles opposées, embrassantes, décussées (tourne d'1/4 de tour),
Les minuscules fleurs bleues à 5 pétales sont soudées au 2/3 environ.
Confusion possible
La doucette ou mâche se confond facilement, avant floraison, avec les autres végétaux partageant le même habitat. Et notamment avec une plantule qui se trouve sur les mêmes terrains dont la feuille est légèrement plus pointue et dont le bord du limbe est légèrement denté.
L'âcreté & le piquant de cette dernière la fait vite recracher.

Capselle bourse à pasteur - Capsella boursa-pastoris

Rosette de feuilles plus facilement reconnaissable poussant à la même période.
On peut facilement la confondre avec l'espèce Capsella rubella, confusion qui ne porte pas à conséquence au niveau alimentaire.
Les feuilles, sont de forme allongée, sont profondément découpées de folioles. Au début de la pousse, les folioles sont disposées presque opposées l'une à l'autre mais surtout tournées verticalement comme si celles-ci avaient été comprimées. Puis elles se détorsadent pour être bien dans le plan de la feuille et les folioles (feuilles secondaires d'une feuille dite composée) apparaissent alors alternes. La feuille se termine par un foliole plus large de forme presque triangulaire.
Les feuilles velues sont douces au toucher.
De la même famille, la saveur de la capselle ressemble à celle du cresson.
Une fois la plante fleurie, les 4 pétales blanches se transforme rapidement en graine en forme de cœur triangulaire & aplati, caractéristique de la Capselle bourse à pasteur.

Cresson des fontaines - Nasturtium officinale
Porcelle enraciné - Hypochoeris radicata très douces & craquantes
Primevère - Primula officinalis ou vulgaris les premières feuilles

Viennent ensuite à partir du mois de mars en Isère
Violette odorante - Viola odorata dans les pelouses claires
Stellaire - Stellaria média sur les terrains nus --> attention aux desherbants
Rumex amer - Rumex ... cette plante à racine pivotante très profonde produisant beaucoup de feuilles au goût amer très intéressante cuite à l'eau
Ombilic de Vénus - Umbilicus rupestris sur les murs humides en terrain non calcaire
Lierre terrestre - Glechoma hederacea prairie haute ou mi-ombre voire même allée de potager, plante aromatique (mélange de lavande, citron, noisette)
désolée je n'ai pas encore fait l'étude de ces plantes. Vous pourrez trouver une bonne description sur le site telabotanica avec le nom latin.

Ail des ours - Allium ursinum en sous-bois de feuillu humide & terrain calcaire
Feuille lancéolée vert moyen (plus clair que le muguet)
Le parfum d'ail qui flotte dans l'air averti le connaisseur de sa présence lorsqu'il est fleuri. Il suffit alors de rechercher ces tapis de feuilles, longue & pointue, aux nervures parallèle ressemblant à celles du muguet. Le muguet est toxique mais on peut les distinguer, outre l'odeur qui empoisse rapidement les doigts, à la texture fine de la feuille mais aussi détail plus délicat à la forme du pétiole (la tige de la feuille). Celui-ci est ailé.
D'autres caractéristiques comme la façon de sortir de terre permet de différencier le muguet de l'ail des ours. Le muguet pointe ses deux feuilles enroulées sur elles-même alors que l'ail des ours sort sa feuille bien étalée, arquée et plane.


Sans compter les pissenlits que je ne décris pas tellement ils sont connus.

Voilà pour les plantes d'hiver & de printemps qu'il me semble intéressant d'avoir au jardin en attendant les cultivées ou pour remplacer certaines plantes difficiles à pousser dans certains jardins. L'ail chez moi est très difficile à venir. Le remplacer par l'ail des ours est une alternative qui me convient très bien. Le terrain s'y prête parfaitement. Le choix est donc vite fait.

Bonne journée
Véronique Pellé
Correspondante Brin de Paille ... Alpes du Nord :coeur:
Formatrice en Permaculture, Auteure, Conférencière
Spécialiste en Plantes Sauvages Comestibles
http://www.gourmandises-sauvages.com
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Re: Des plantes sauvages comestibles, "utiles", intégrées...

Message par reflets de vert » 04 Juin 2010 12:38

Merci beaucoup pour cette liste!
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Re: Des plantes sauvages comestibles, "utiles", intégrées...

Message par autrevie » 04 Juin 2010 13:24

Oui,merci.
Une liste de plantes Sauvage comestible devrait être mise sur le forum,il doit y avoir plus de 300 plantes sauvage comestibles facilement identifiable et facilement trouvable en France,
il ne faut pas hésiter,
apres,certaines sont comestible mais pas forcément tendre n'y douce,la liste de ces dernière,peux atteindre le millier.
c'est sur que ceux qui sont au courant de cela pourrons aisément migrer de villes,en cas de famines.
un liste de racines comestible,ca aussi c'est intéressant car tres vaste,mais bp plus difficile à trouver.

j'ai fini par me procurer de l'angélique,se "légumes" autrefois si populaire dans tout les potager au moyen age.
en fait,si une plante sauvage est tres bonne et qu'ont la cultive souvent,et en nombre,ca devient un légume dans notre jargon.
et c'est à force de le cultiver,dans de confortables conditions,que se légumes change de génétique,devient plus gros,et meilleur en bouche,mais ils perdent en rusticité.
d'ou l'interet de conserver et cultiver des légumes anciens,ou variétés ancienne.
je n'apprend rien à personne la... :roll:
autrevie
 

Re: Des plantes sauvages comestibles, "utiles", intégrées...

Message par Pandasan » 04 Juin 2010 13:46

Pour les racines il y a le salsifis sauvage. Il s'identifie très facilement lorsqu'il est en fleur mais, à ce moment là, la racine n'est pas encore assez grosse pour être mangée.

http://www.fleurs-des-champs.com/fiche_ ... ensis.html

Sinon petite question rapide, l'oseille épinard sa pousse bien en sous bois ombragé??
Pandasan
 
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Re: Des plantes sauvages comestibles, "utiles", intégrées...

Message par reflets de vert » 04 Juin 2010 14:02

Je pense que ça peut pousser en sous-bois, mais je sais pas si ça peut pousser dans l'ombre dense.

Au niveau racines il y a la bardane - ça vaut le coup.

Je ne sais pas si je ne l'ai pas déjà dit, mais le livre "Le régal végétal" de Couplan est vraiment très bon.
reflets de vert
 
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