Du fumier au potager, comment quantifier ?

[Yon]

Aloha,

Sur le terrain du collectif, le copain qui s'occupe du jardin a recouvert les planches du potager sur plus ou moins 5cm de fumier de cheval.

Nous sommes dans l'Aisne en Picardie.
On a un sol plutot argilo-sableu et les planches ont été bêcher avant.

J'ai besoin de vos conseils.
Quels questions puis-je me poser avant de fumer mes planches ?
Comment savoir quels quantités choisir ?
A quel fréquence ? A quelle saison ?

C'est une question d'observation c'est sûre. Mais là j'ai peur que ce soit déjà trop.
Dans la nature je ne vois jamais une telle concentration de matière organique animal mais y a pas non plus autant de besoins parce que y a pas de culture de choux dans la nature ! Je me pose des questions par rapport aux conséquences sur le pH du sol et sa capacité à transformer autant de matière azoté.
Je me demande si c'est pas de l'intoxication du sol si on en met "trop" comme le café ou ce genre de chose qui est bon qu'en petite quantité.

Help !Vos experiences et connaissances sont les bienvenues ! Merci.

Namaste,

Ion.

[alix]

le fumier de cheval n'est pas le plus riche en azote au contraire il a beaucoup de matière organique et pourrait être assimilé à du mulch .Le fait de le mettre à le fin de l'automne et de le laisser tous l'hiver va lui permettre de se décomposer tout doucement tout en enrichissant le sol et en le protégeant des pluies et du gel

[moilamain]

les ppantes ont des besoins différents en fumure.

courge : grosse fumure
ail : fumure à proscrire

Tu trouveras dans un manuel de jardinage les doses et les techniques de rotations de culture. Apporter une fois tous les 4 ans de l'engrais, faire tourner les légumes par ordre décroissant de besoin en fumure sur les 4 ans...
ça pourra t'inspirer.

Dans un sens comme dans l'autre on peut poser les questions :
Pourquoi ajouterai-je du fumier ? (les cultures n'en ont pas forcément besoin)
Pourquoi n'ajouterai-je pas du fumier ? (puisque j'en ai à disposition, autant l'utiliser...)

[PermacultureDesign]

Oui intéressant tout ça.
En biointensive ainsi que biodynamie (je crois pour cette dernière), on passe le fumier par le compostage avant de l'apporter au sol.
Cette méthode me parle bien pour éviter de "griller" quoi que ce soit et d'apporter une matière "prédigérée" aux habitants du sol.
Après c'est sur qu'il est toujours possible de laisser la faune du sol faire le boulot en épandant, mais je me dit que beaucoup de nutriments seraient perdu par lessivage durant tout un hiver. Un bon mulch pour l'éviter serait surement une précaution à prendre.