Je trouve ça également important de bien distinguer ce que sont les êtres de ce qu'ils disent.
Ce que je dis peux représenter la perception que j'ai de moi même à un moment donné, c'est subjectif, et parfois (voir souvent) influencé par l'ego.
Exemple: un type en face de toi te dis: "les blancs sont supérieurs aux noirs".
Tu lui réponds: "sale raciste, tu me dégoûtes".
Très mauvaise réaction: tu figes l'être par rapport à ce qu'il dit. Il peut y avoir pleins de raisons qui lui font dire ça (peur, ignorance, on-dits,....)
Naît-on raçiste? En tout cas j'ai déjà vu des petits enfants avoir de franches moues de dégoût face à un enfant différent de "la norme" (que ce soit la couleur, les traits physiques, la corpulence, la voix,etc...)
Est-ce inné ou est-ce acquis par l'éducation?
Ce qui est certain c'est que diaboliser (donc figer l'être dans son comportement) fait pire que mieux, il faut juste faire prendre conscience à l'enfant de ce que ces réactions induisent chez l'autre comme souffrance (si souffrance il y a), faire travailler sa capacité d'empathie davantage.
Et cela passe très vite, la tolérance à la différence s'améliore. En rire appaise incoryablement également.
La meilleure chose à faire est pour moi d'exprimer ses sentiments ou des faits tout simplement: "ben non je ne suis pas d'accord, regarde tout ce que les noirs ont fait, y a ça, ça et ça. Et puis y a absolument rien qui permet d'affirmer ça, quelle perte de temps de toute façon que de faire des échelons de gens en fonction de leurs couleurs, à quoi ça peut bien servir?"
Ou "ca me choque ce que tu dis, je ne dis pas que tu es mauvais mais je suis vraiment en désaccord avec ça, parle en avec quelqu'un d'autre parce que moi, ça me touche trop" si on ne sait pas argumenter parce que par exemple le sujet abordé nous plonge trop dans l'émotion.
C'est intéressant de creuser comment quelqu'un en arrive à penser telle ou telle chose. Et il vaut mieux que ce soit exprimé plutôt que ça gonfle à l'intérieur.
Car alors la personne de mon exemple, diabolisée, va grandir sa haine d'être rejetée pour ses opinions, grandir sa haine des noirs qu'il va juger responsables de son malheur, et ne plus discuter qu'avec des gens qui partagent ses opinions.
L'opinion devient l'être à force de rejet et d'auto-conditionnement et cela peut former des groupuscules qui utilisent alors la violence physique comme moyen d'expression.