Autodidacte depuis 15 ans, de formation comptable, j'ai toujours eu un niveau de vie plus que chiche...
Je me suis mis à mon compte dans le cadre d'une coopérative d'activité et d'emploi afin de faire valoir une autonomie totale de point de vue autant que d'action et ce en réaction à tout ce que j'avais pu expérimenter avant (notamment et surtout en associations).
Entre autres projets (sur lesquels nous sommes désormais 4 personnes au total), nous avons développé un blog professionnel sur le constat qu'en temps qu'autodidacte, je ne trouvais que rarement toutes les informations nécessaires. On trouve souvent un début de réponse à nos questions sur la toile, certainement parce que de petits textes se consomment mieux que de trop gros articles... Mais jamais un papier complet (autant que faire ce peut sans être encyclopédique). 7 mois de travail avant de lancer la plateforme (c'est un gros risque professionnel mine de rien) à 3 personnes, avec toutes les questions de fond sur le modèle économique, la façon dont éthiquement on devait mener la chose, à qui on s'adresse avec quels types de contenus et comment les vérifier au maximum, etc. En résumé on a beaucoup saigné du nez et bu pas mal d'apéros.
Au final, ce qui nous stupéfie le plus, c'est toute cette frange de personnes qui voient en nous le grand Satan de la finance. Comme si traiter d'écologie, de faune sauvage, de protection des milieux ou encore d'agricultures respectueuses était antinomique avec le fait de gagner sa vie en en parlant. Comme si, en générant des revenus (tous relatifs les revenus... voir pas encore en fait) en faisant cela, nous salissions ce que l'on défend. Vraiment ?
Non pas que le capital ne nous pose pas un gros problème dans sa marche actuelle, bien au contraire (sans quoi pourquoi nous mettre en coopérative par exemple), mais ne faut-il pas faire de la protection et de la valorisation de l'environnement un réel secteur économique à part entière pour qu'enfin elles soient prises en compte ? Ne faut-il pas des professionnels du secteur qui y travaillent jour après jour du matin au soir plutôt que des "passionnés" (ha bon, ne le sommes nous pas pour nous lancer dans une telle aventure ?) qui le font, quoi qu'ils en disent, en dilettante ?
Nous nous attendions à avoir sur le dos les partisans éprouvés d'un immobilisme qui sclérose notre avenir, et on les a eu... Les menaces de chevrotine pour un simple article sur les "bombes à graines" que Masanobu Fukuoka nous a pourtant laissé en héritage fort d'un travail énormissime sur l'agriculture au naturel, on vient de connaître et ce n'est qu'un exemple. Mais pourquoi certains ne nous laissent-ils aucune chance d'être honnête au point de se fermer hermétiquement à tout ce que l'on fait juste parce qu'on a besoin de gagner notre croûte ?
En vivre, c'est le maaal ?