Le coup de main bénévole : un risque ...

Nouvelle illustration du décalage entre la bureaucratie et le monde de la production. Je ne connais pas d'exploitant qui ne fasse appel ponctuellement et régulièrement qui à ses amis, qui à ses voisins ou sa famille le temps des récoltes et du travail estival.
Il faut vraiment être un fonctionnaire payé toute l'année à rien foutre dans un bureau chauffé, nourris dans une cantine à prix plus que subventionnés, en congés la moitié de l'année (formation + maladie + annuels etc) pour ne pas savoir que les années et les mois ne se ressemblent pas lorsqu'on travail avec la nature. Il faudrait les envoyer dans les champs ramasser des patates et des légumes tout l'été pour écrêter la charge de travail des agriculteurs et autres maraîchers.
C'est marrant que ce soit ces gens qui ne connaissent ni le risque, ni la précarité, ni l'initiative, qui soient les premiers à donner des conseils et des obligations aux autres.
On dirait qu'ils font tout pour que ce qui bossent surtout ne lèvent pas le nez et cotisent un max pour entretenir le train de vie ceux qui ne bossent pas.
Le coup de main bénévole : un risque pour la retraite et pour la personne aidée
Principe du coup de main
Le coup de main est une aide bénévole, ponctuelle d’une dizaine d’heures par semaine seulement, qu’un retraité agricole apporte à son conjoint ou à l’un de ses enfants repreneurs ; elle intervient donc nécessairement dans un contexte familial. Cette aide ne doit être ni planifiée ni permanente ni indispensable à la mise en valeur de l’exploitation.
Principe de l’entraide
Si le retraité apporte son aide à un repreneur hors cadre familial, il n’y a plus de coup de main. C’est de l’entraide à la condition toutefois que le retraité ait conservé une parcelle de subsistance (qui ne peut excéder 1/5ème de la surface minimum d’installation).
Elle concerne uniquement les agriculteurs entre eux. L’article L. 325-1 du code rural précise en effet que « l’entraide est réalisée entre agriculteurs par des échanges de services en travail et en moyens d’exploitation ». Il y a donc deux conditions :
Le statut d’agriculteur : un exploitant forestier n’a par exemple pas ce statut
La nature des services échangés qui doivent consister en travaux agricoles, occasionnels ou intervenant à des périodes régulières ou même des activités accessoires auxquelles se livrent habituellement les exploitants dans l’exercice de leur profession.
Sanctions
Si les conditions ne sont pas respectées, tout retraité travaillant sur l’exploitation même de façon occasionnelle pourra être sanctionné dans les conditions suivantes :
suspension de sa retraite,
remboursement des retraites déjà perçues
appel de cotisations afférentes au statut requalifié du retraité qui sera considéré comme salarié.
La personne aidée, quant à elle, pourra être condamnée pour travail dissimulé et dans ce cas les sanctions sont très lourdes :
Amende de 45 000 € et/ou emprisonnement de 3 ans pour une personne physique ;
Amende de 225 000 € et/ou dissolution et fermeture de l’établissement pour les personnes morales ;
R appel sur 5 ans des exonérations de cotisations dont l’entreprise aurait pu bénéficier : allègement FILLON, déduction forfaitaire des cotisations patronales au titre des heures supplémentaires, exonération ZRR, ZFU …
Pendant 5 ans , l’employeur ne pourra pas se voiraccorder d’aides à l’emploi ou à la formation professionnelle.
Que se passe-t-il en cas d’accident ?
La jurisprudence considère qu’il existe une convention tacite d’assistance entre le retraité et la personne aidée en vertude laquelle cette dernière doit prendre en charge les dommages occasionnés au retraité. En cas d’accident, la responsabilité de la personne aidée peut être engagée. Il est donc vivement conseillé d’étendre l’assurance responsabilité civile au coup de main bénévole.
Les solutions
Il est impératif que le retraité ait un statut dansl’exploitation. Pourquoi ne pas opter dans ce cas pour le statut de salarié ? Il existe des contrats qui apportent au salarié souplesse et autonomie dans ses horaires. C’est le cas du contrat de travail intermittent ou du contrat de travail à temps partie lannualisé.
Les risques inhérents à la pratique du coup de main méritent de se pencher attentivement sur cette question .
Source : Séverine ROSE - Juriste en droit social
http://www.pleinchamp.com/plein_champ/h ... istComment
Il faut vraiment être un fonctionnaire payé toute l'année à rien foutre dans un bureau chauffé, nourris dans une cantine à prix plus que subventionnés, en congés la moitié de l'année (formation + maladie + annuels etc) pour ne pas savoir que les années et les mois ne se ressemblent pas lorsqu'on travail avec la nature. Il faudrait les envoyer dans les champs ramasser des patates et des légumes tout l'été pour écrêter la charge de travail des agriculteurs et autres maraîchers.
C'est marrant que ce soit ces gens qui ne connaissent ni le risque, ni la précarité, ni l'initiative, qui soient les premiers à donner des conseils et des obligations aux autres.
On dirait qu'ils font tout pour que ce qui bossent surtout ne lèvent pas le nez et cotisent un max pour entretenir le train de vie ceux qui ne bossent pas.
Le coup de main bénévole : un risque pour la retraite et pour la personne aidée
Principe du coup de main
Le coup de main est une aide bénévole, ponctuelle d’une dizaine d’heures par semaine seulement, qu’un retraité agricole apporte à son conjoint ou à l’un de ses enfants repreneurs ; elle intervient donc nécessairement dans un contexte familial. Cette aide ne doit être ni planifiée ni permanente ni indispensable à la mise en valeur de l’exploitation.
Principe de l’entraide
Si le retraité apporte son aide à un repreneur hors cadre familial, il n’y a plus de coup de main. C’est de l’entraide à la condition toutefois que le retraité ait conservé une parcelle de subsistance (qui ne peut excéder 1/5ème de la surface minimum d’installation).
Elle concerne uniquement les agriculteurs entre eux. L’article L. 325-1 du code rural précise en effet que « l’entraide est réalisée entre agriculteurs par des échanges de services en travail et en moyens d’exploitation ». Il y a donc deux conditions :
Le statut d’agriculteur : un exploitant forestier n’a par exemple pas ce statut
La nature des services échangés qui doivent consister en travaux agricoles, occasionnels ou intervenant à des périodes régulières ou même des activités accessoires auxquelles se livrent habituellement les exploitants dans l’exercice de leur profession.
Sanctions
Si les conditions ne sont pas respectées, tout retraité travaillant sur l’exploitation même de façon occasionnelle pourra être sanctionné dans les conditions suivantes :
suspension de sa retraite,
remboursement des retraites déjà perçues
appel de cotisations afférentes au statut requalifié du retraité qui sera considéré comme salarié.
La personne aidée, quant à elle, pourra être condamnée pour travail dissimulé et dans ce cas les sanctions sont très lourdes :
Amende de 45 000 € et/ou emprisonnement de 3 ans pour une personne physique ;
Amende de 225 000 € et/ou dissolution et fermeture de l’établissement pour les personnes morales ;
R appel sur 5 ans des exonérations de cotisations dont l’entreprise aurait pu bénéficier : allègement FILLON, déduction forfaitaire des cotisations patronales au titre des heures supplémentaires, exonération ZRR, ZFU …
Pendant 5 ans , l’employeur ne pourra pas se voiraccorder d’aides à l’emploi ou à la formation professionnelle.
Que se passe-t-il en cas d’accident ?
La jurisprudence considère qu’il existe une convention tacite d’assistance entre le retraité et la personne aidée en vertude laquelle cette dernière doit prendre en charge les dommages occasionnés au retraité. En cas d’accident, la responsabilité de la personne aidée peut être engagée. Il est donc vivement conseillé d’étendre l’assurance responsabilité civile au coup de main bénévole.
Les solutions
Il est impératif que le retraité ait un statut dansl’exploitation. Pourquoi ne pas opter dans ce cas pour le statut de salarié ? Il existe des contrats qui apportent au salarié souplesse et autonomie dans ses horaires. C’est le cas du contrat de travail intermittent ou du contrat de travail à temps partie lannualisé.
Les risques inhérents à la pratique du coup de main méritent de se pencher attentivement sur cette question .
Source : Séverine ROSE - Juriste en droit social
http://www.pleinchamp.com/plein_champ/h ... istComment