merci, Gaetan, de commencer par poser des questions... qui ne sont pas celles qui me parlent le plus !
j'aurai plutôt chercher à savoir ce qu'est la diversité. Elle peut s'exprimer aussi bien dans la nature que dans la culture. C'est d'ailleurs pour ça que les militants font le distingo entre biodiversité et biodiversité cultivé. la diversité est partout (enfin la diversité du vivant, c'est de ça qu'on parle)el chouka a écrit :Quelle est votre définition de "nature" ou "naturelle" ?
Dans le fond, que ce soit l'un ou l'autre, ce qui m'intéresse de préserver, ce sont les choses qui ont une utilité pour moi et ma localité. 1000 variétés de cassis n'ont pas d'utilité à mes yeux qui sont tournés vers le local. Enfin c'est pas le chiffre de 1000 qui est inutile, car peut-être que ma localité aura 1000 besoins différents, non, c'est le fait que ce soit la collection du monde entier donc qui regroupe des plantes spécifiques à des besoins que je n'éprouve pas... naturellement ou culturellement... je sais pas.
tiens mais je viend de trouver une définition intéressante de nature. la nature c'est le bien la culture c'est le mal. Le mal dans le sens où cela nous fait souffrir, pas dans le sens où on l'entend dans le cinéma américain. La culture nous fait souffrir car elle est un poids que nous devons porté malgré nous. Tout ce que nous transmette nos parents est un poids qu'ils essaient de sceller profondément en nous...
La nature par contre, c'est la voie de l'union (c'est d'ailleurs la voie qu'à essayer de montrer fukuoka avec son agriculture du non-faire "Elle s'efforce de restaurer la nature détruite par le savoir et l'action de l'homme et de ressusciter une humanité séparée de Dieu") Dieu est entendu ici comme le Tout, pas comme Allah ou Jésus...
Mais une fois l'union atteinte pour l'homme, ou pour un homme, à mon avis, sa culture, il n'en a plus besoin. Quand il s'unit au Tout il devient le Tout.
C'est dans cette vision que ça me parait dérisoire de collectionner tout ce qui existe... et encore plus si y'a plus les besoins qui vont avec chaque pièce de la collection.
el chouka a écrit :Pourquoi et De quelle manière préserver la biodiversité, dans une idée d'autonomie locale ?
pourquoi d'abord. Car si on arrive à la réponse "pas utile", alors pas besoin de réfléchir à comment...
préserver, ça sonne comme "réparer un mal" ou "arrêter un mal"... je préfère dire respecter la biodiversité.
Perso je ne me sens pas responsable de la perte de la biodiversité (même si mon train de vie a un effet dessus), donc ça m'embête de "préserver", je ne me sens coupable de rien.
et j'ajouterai : évoluer avec la biodiversité cultivée. Histoire de pas dire "conserver" (les conservateurs vivent dans le passé) pour moi ça signifie que la perte d'une variété par non utilisation est normale. Une variété peut-être remplacé par une autre.
J'avais pris en conservation et multiplication 3 nouvelles variétés de patates créé par Tom Wagner (le gars de la maison de la semence avait lancer un appel d'urgence : vite il faut que quelqu'un sauve ces nouvelles variétés) quand j'ai récupéré les patates, première choses que j'ai vu, c'est qu'elles ressemblaient à des bonbons, elles étaient jolies, bicolore, rayé... de l'articifice ! ce que je demande à une patate c'est d'être bonne et en bonne santé. Les artifices esthétiques....
Bon, en fait, c'était pas si important que ça de les conserver, Tom Wagner lui-même ne les conservait plus et puis je crois que le destin m'a montré que j'avais raison, une gelée les a cramé !
Conserver juste pour conserver... bof. Y'a des créateur de vivants qui crée des agneaux à huits pattes... ceux-là aussi font partie du patrimoine de l'humanité ?
ça me rappelle Autrevie qui me demandait si je savais comment était fait un F1... euh... pas vraiment en fait... mais dans le fond, je n'ai pas besoin de savoir comment est faite la bombe atomique pour savoir qu'elle ne m'apportera rien de bon...