AlexdelaThure a écrit :Pour les indiens, c'est vrai. Je ne connais pas leur alimentation exacte.
Si tu commence à reconnaître que tu méconnais le sujet, peut-être pourrait tu lever le pieds sur les certitudes. Jusque là tu as été dans l'auto-centrisme et la caricature hors sujet .
Tu peux aussi accepter que ta situation personnelle et ton expérience personnelle ne sont pas représentatives du monde dans son ensemble.
Au fait que tu penses que la viande est nécessaire (c'est dire déjà, qu'on part de loin), je t'indique que l'équivalent de la population européenne en Inde n'en mange pas, et tu parles de tes amis là bas (nécessairement une fraction non significative) en mange, et que c'est génial. Ce n'est pas le sujet, tu sembles vouloir opposer les personnes qui mangent de la viande et ceux qui n'en mangent pas et ceux qui en mange peu, alors que ce n'est pas mon propos.
La question porte plus sur la condition animale. Son existence, ses droits, et la positionnement éthique que l'homme adopte face à lui. De toutes les façons qu'il y'a d'obtenir de la viande, la quantité devient alors parfaitement secondaire. Ce qui importe plus ce sont les conditions, la posture individuelle adoptée, entre comme je l'évoquais plus tôt, gagner la confiance d'un animal et la trahir via le processus d'élevage, ou chasser un animal. Entre le premier cas dans un contexte d'abondance alimentaire, et le second cas dans un contexte de pénurie ou de nécessité vitale. Il y'a 1000 nuances, et 1000 postures possibles.
AlexdelaThure a écrit :plutôt que de vouloir prêcher des convertis sur ce forum
Mais convertis à quoi au juste ?
AlexdelaThure a écrit :aucun musulman, aucun juif et aucun indien ne m'a jamais embêté
Ce n'est qu'à peine surprenant. Les animaux ne devants pas être étourdis avant d'être égorgés chez les pratiquants de ces deux religions. Il me semble d'ailleurs qu'il est considéré que l'animal ne souffre pas.
On est là dans la
croyance, mais les faits scientifiques attestent du contraire. Si les animaux sont étourdis, c'est pour mettre hors service leur système nerveux et leur éviter des souffrances.
Il y'a une raison au fait que, lorsque l'on cueille une pomme de terre, on ne tire par un projectile captif dans sa tête afin de l'assommer avant l'épluchage. Et ce n'est pas l'absence de cordes vocales.
alix a écrit :Il n'est pas pour moi question de mettre de l'amour dans la mise à mort mais seulement du respect , faire que cela se déroule le mieux possible, avec le moins de souffrance et de stress possible,.
Il semble y avoir deux choses dans ce que tu dis, ici, éviter au maximum la souffrance (le stress étant par extension souffrance aussi) pour l'animal.
C'est, je crois, admettre que l'animal est sensible à la souffrance, et que l'on est disposé à en infliger une certaine quantité en échange de la vie de cet animal.
Alors ça ramène la question à quelle quantité de souffrance nous semble être acceptable, pour quel service en retour.
Limiter la souffrance, jusqu'à un certain niveau de confort pour soi-même place la vie de l'animal comme subalterne du confort gustatif (toujours dans le cas où il s'agit d'un choix, et qu'il est possible de faire auteement).
Je ne dis pas, c'est bien, c'est pas bien, je souligne juste le fait. Moi-même je suis responsable de la mort de veaux, pour mon confort personnel.
alix a écrit :De toute façon si cet animal n'était pas voué à être manger , il n'y aurait aucune raison de l'élever et donc de le faire naitre, il ne connaitrait même le bonheur de ses premier mois de vie!!!!!!!!!!!!!
Ce qui peut se traduire en grossissant un peu les traits (sans déformer je l'espère) par, « je t'ai donné la vie, elle m'ai désormais due. Je t'infligerais des souffrances, mais sans moi tu n'existes pas donc ces souffrances sont acceptables. De toutes façons, tu n'as pas le choix ».
C'est un principe que l'on adopte pas dans notre propre vie familiale, les animaux de boucherie ayant une vie de famille et une vie sociale, cette justification ne me semble pas la meilleure. Ou du moins pas la plus « humaine ».
La chasse est probablement une posture moins dominatrice si l'on souhaite faire passer le confort culinaire avant la vie d'autres animaux.
aimelle a écrit :la vie est une, chaque être vivant en a une part, se développe, et quand il rend sa part il fournit à d'autres des substances qui leur permettent de continuer à entretenir la vie.
Si la vie est bien une chaîne, les limitations légales que les diverses sociétés humaines ont instaurées vis-à-vis de « la prise arbitraire de la vie d'autrui », nous montrent qu'il existe dans ces cycles, des choses que l'on peut questionner, et qui évoluent dans le temps.
satya a écrit :elever des animaux en vue de s'en nourrir et voir nourrir quelque autre personne est une noble cause.
Pardon, je n'ai pas saisi dans ce message ce qui rendait l'élevage noble ?
J'ai évoqué plus haut le concept de trahison dans l'élevage, à mettre en face de la « noblesse de l'élevage » ? Élevage qui a émergé assez récemment dans l'histoire de l'homme consommateur de viande (afin de souligner que toutes les viandes ne se valent pas forcément).
satya a écrit :moi quand je coupe un oignon j'en chialle
satya a écrit :je ne comprend pas tes propos ,le mieux serais une froideur dans les rapport pour ne pas etre focu lors de l'abatage???
[…]
alors se réjouir des naissances est mal vu par ce que les agneaux serons manger???
Considères un élevage industriel, il n'y a pas d'empathie pendant l'élevage, pas d'empathie à l'abattage. La posture peut-être considérée comme cohérente.
Lorsqu'en revanche, on donne la vie toujours dans le seul objectif de la reprendre pour combler une envie de confort (comme l'a dit alix, si l'on n'avait pas l'intention de le manger, il n'existerait pas, il est donc là pour ça), mais que l'on se préoccupe de son bien-être, de son épanouissement, que l'on joue avec. La posture devient pas forcément « faux-cul » mais largement ambiguë.
L'animal ignorera le sors qu'on lui réserve, bien qu'il soit déjà établi. Les liens affectifs qui se créent entre l'animal et l'homme, dans ce contexte m'apparaissent comme une forme de perversion.
Si l'on accepte d'écarter l'élevage pour cette raison en y préférant la chasse, alors la seule question qui perdure à mes yeux est celle très subjective du niveau confort.
Où place-on la limite entre les produits animaux que l'on souhaite obtenir afin de combler ou un besoin (manger si l'on a pas d'alternative, se vêtir si l'on a pas d'alternatives), ou un désir (de la viande alors que l'on a quantité de protéines animales et végétales disponibles ailleurs, par exemple), et les souffrance et les vies que l'on est disposé à sacrifier en échange.
À titre d'exemple sur cette limite, Il me semble que les bouddhistes vivants en altitude (donc plus omnivores que la moyenne d'entre-eux) sont partagés sur le sujet.
Certains mangent des oiseaux, d'autres des lamas. Les seconds justifient leur choix par l'absence d'alternative, et le fait que la vie d'un lama permettra de nourrir de nombreux moines. Ce qui est moins vrai pour un oiseau.