Pour en revenir au sujet du topic, j'ai du mal avec les "nuisibles", moi..
Un mal philosophique, en fait. Tuer ou ne pas tuer ? Se défendre ? Laisser faire ? Subir ? Contrôler ?
En fait, ne pas tuer un "concurrent" (je préfère ce terme à celui de nuisible ^^), et le déplacer, c'est peut-être respecter la vie, mais dans quel sens ? On surcharge la population de la zone que l'on vient envahir avec nos tonnes de limaces tendrement ramassées une à une et cela n'empêche pas une nouvelle population de se reformer petit à petit dans notre jardin, non ?
D'un autre côté, tuer, ça me fait mal. Et puis il n'y a pas des masses de méthodes pour tuer "proprement" sauf en ayant recours aux prédateurs naturels, ou en tuant "à la main" (et ça je n'y arrive pas :/). Mais le recours aux prédateurs naturels induit également un déséquilibre au niveau du nombre "normal" de concurrents qu'on aurait dû trouver en cet endroit précis.. du coup, plus une seule limace ou campagnol, cela ne doit pas être meilleur que trop de limaces ou campagnols...
En fait, ce genre de réflexions m'amène toujours à l'idée que le fait même de faire pousser autant de choses dans un endroit qui n'est pas censé les accueillir "naturellement" (sinon nous vivrions tous dans un verger-potager géant), déjà, cela bouleverse la Nature, d'où les débordements de concurrence alimentaire.
Mais alors ? Que faire ? Ne pas cultiver ?
Réguler au minimum ? Laisser faire ?
Argh !
Devant tant d'incertitude, j'essaye de cohabiter : je déplace les limaces de trente centimètres (hors du rang de laitues en gros, comptant sur leur petite cervelle pour leur faire choisir le chemin opposé), je fais "bouh!!!" aux campagnols qui ont l'audace de sortir de leur galerie devant moi (comptant sur leur petite cervelle pour leur faire associer le lieu de mon potager à un grand traumatisme), et je grillage ce que je peux... mais au final, je ne récolte pas grand chose, voire rien du tout.. à part la "satisfaction" d'avoir engraissé une chaîne alimentaire où j'ai carrément du mal à m'incruster