Enfouissement de matière organique et microbiologie des sols

Vie des sols, compost, brf, mulch, paillages, buttes...

Re: Enfouissement de matière organique et microbiologie des

Message par Bombo » 24 Fév 2014 16:46

sherpa421 a écrit :Mon raisonnement est court-termiste, par ce que je n'ai d'action possible que aujourd'hui et ici. Donc, j'essaye d'améliorer mon environnement proche avec les ressources disponible aujourd'hui localement. Dans 100 ans les personnes auront des ressources différentes et l’environnement nécessitera des soins différents. C'est pas mon problème : si j'arrive à améliorer mon jardin aujourd'hui il auront plus d’opportunités dans 100 ans.

Pas si tu lui laisses justement le "climax potager". Le départ sera probablement plus rapide s'ils veulent démarrer autre chose, mais s'ils raisonnent de la même manière ça restera un potager dans un siècle. Les ressources, c'est toi qui te les crées
autrevie a écrit :la PMC est une conspiration des plantes pour reconquérir la planète.
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Re: Enfouissement de matière organique et microbiologie des

Message par sherpa421 » 24 Fév 2014 17:58

Désolé, mais je ne comprends pas ce que tu veux dire. Dans mon cas, il ne s'agit pas de "laisser le climax potager". En effet, je part d'une prairie, donc je veux modifier le biotope dans mon jardin. Si les personnes qui passent après moi veulent conserver un potager, tant mieux pour eux, ils auront moins de travail que moi. Créer des ressources, ça demande du temps. Inévitablement, pour une part, j'utilise les ressources de ceux qui nous ont précédé et je crée les ressources des suivants. Mais j'agis en fonction de moi, c'est à dire que je modifie mon environnement en fonction de mes valeurs et mes besoins personnels. Peut être que ceux qui me suivront préféreront transformer mon terrain en parking de super marché. Vous croyez que je devrais commencer à bétonner ?

On a un exemple de ces ressources trans-générationnelles avec les forêts. Et notamment : l'ordonnance initiée par Colbert et promulguée par Louis XIV en 1669 qui instaure un contrôle afin de permettre aux chênes « de vieillir pour la marine ». 1669 ça corresponds à 2 ou 3 générations de Chêne. C'est donc à cette époque que les décisions importantes ont été prises pour adapter la forêt. Ils ont créé une ressource pour la marine à voile. On l'utilise pour faire des meubles.

http://www.onf.fr/gestion_durable/somma ... index.html
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Re: Enfouissement de matière organique et microbiologie des

Message par flyingdust » 24 Fév 2014 21:55

"Si il est utilisé massivement, c'est qu'il a bien évidement des qualités intéressantes. Les défaut que tu lui trouve sont les directes corollaires de ses qualités :
- assez fort envahissant -> Croissance rapide
- à l'air de vraiment "pomper" le sol autours de lui -> Forcement, pour grossir vite il lui faut beaucoup de ressource notamment de l'eau.
- feuilles grossières et toxiques -> Les insectes ne l’attaque pas. Il est robuste.
- peu d'intérêts avérés pour la faune -> Pas d'insectes, pas de faune.
- monotonie du comportement saisonnier -> Ça permet de casser un vis à vis même en hivers."

C'est du vrai bon sens, ça fait plaisir à lire, et je suis tout à fait d'accord avec ça.
Quand on lit cette analyse du comportement du laurier, elle dit que c'est donc un arbre à la fois très productif et en même temps très peu créateur de cycles trophiques.
Dans la définition que je me donne de la permaculture (une science cherchant à maximiser l'efficience énergétique et la richesse en cycles trophique (=biodiversité)), cet arbre ne m'intéresse pas beaucoup, l'aspect productif, peu demandeur en soins se fait au détriment de l'enrichissement de la biodiversité qui est en prise directe avec la stabilité de mon système. Et puis je le trouve franchement laid.
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Re: Enfouissement de matière organique et microbiologie des

Message par flyingdust » 24 Fév 2014 22:08

De plus il prend beaucoup de place, la solution aparaissant consiste à le tailler en haie, le faisant alors devenir extrêmement dense, ce qui plus que freiner le vent, va provoquer des tourbillons.
Je ne vois pas son utilité dans mon système parce qu'il y a beaucoup d'autres essences qui remplissent mieux les 2 aspects que je recherche.
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Re: Enfouissement de matière organique et microbiologie des

Message par claudeduvar » 24 Fév 2014 22:43

mon jardin est en bord de rivière, de gros peupliers sont tombés suite à une crue, je les ai débités mais manque de temps j'ai jamais récupéré ce bois, l'an dernier j'ai utilisé les rondins pour retenir le carton + tous les déchets possibles: foin, feuilles etc... Ce dimanche j'ai un peu regardé ce qui se passait la dessous, le bois de peuplier se défait et dessous sa grouille de vie. je pense que c'est bien mieux en surface ou demi- enterré.
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Re: Enfouissement de matière organique et microbiologie des

Message par sherpa421 » 25 Fév 2014 10:38

Le bois est attaqué par la plus part des champignons et des insectes quand son taux d'humidité est dans une fourchette approximative compris entre 30 % et 70 %. Un bois à 100 % d'humidité est rarement attaqué, un bois sec non plus. Par exemple, on peut remarquer sur les pontons en bois que c'est la partie à la limite de la surface qui se dégrade en premier. Cela corresponds à une adaptation particulière des organismes qui s'attaque dans les forêts au bois tombé au sol. Suivant le lieux, pour une décomposition rapide du bois, il faudra plus ou moins enterrer le bois. En bordure de rivière, dans un sol très humide si on enterre du bois il peut se trouver avec 100 % d'humidité. Il ne sera donc jamais attaqué et on le retrouvera après un ou deux millénaire comme on retrouve des bateau viking pris dans la vase. A noter également que les organismes s'attaquant au bois on besoin d'oxygène. Un bois enterré trop profonds dans un sol compact ne sera donc pas attaqué.
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Re: Enfouissement de matière organique et microbiologie des

Message par sherpa421 » 25 Fév 2014 11:13

flyingdust a écrit :Quand on lit cette analyse du comportement du laurier, elle dit que c'est donc un arbre à la fois très productif et en même temps très peu créateur de cycles trophiques.

C'est bien plus créateur de cycles trophiques qu'un mur de clôture en parpaing ! :hehe:
Je peux très bien comprendre qu'on aime pas le laurier. Mais moi ma plante maudite c'est le tuya. En plus d'avoir les défaut du laurier, ça n'en a pas les qualités (dans ma zone climatique).

Toutes les plantes peuvent avoir leur utilité (sauf le tuya) dans des conditions particulières.
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Re: Enfouissement de matière organique et microbiologie des

Message par flyingdust » 26 Fév 2014 15:46

Effectivement, encore plus dégueulasse que le laurier, c'est le thuya. :berk1:
@ Bombo: quand tu parles de bouleau flexible tu penses à un essence spécifique?
Ce qui est génial avec le bouleau, c'est l'énorme variété de champignons qui le colonisent, et sa vitesse de décomposition. par contre l'écorce est très résistante, et peut servir à faire des tuiles ou des longues lamelles pour le toît.
En trôgne je trouve que ça a une croissance assez faible (comparé au sureau, saule,tilleul, érable, frêne,...)
Donc l'intérêt est plus écosystémique que productif, peut être pas l'idéal pour les petites surfaces (m'enfin cinq cents mêtres carrés, Est-ce une petite surface? Que dois je dire moi avec mes 70 mètres carré pleins de trôgnes et de fruitiers? :-))
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Re: Enfouissement de matière organique et microbiologie des

Message par Bombo » 26 Fév 2014 21:29

Betula lenta. Mais il semble acquis que tous les Betula soient excellents à décomposer, en tant que pionnier... Donc le boule chez toi peut convenir (y'en a plein de cassés en forêt !)
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Re: Enfouissement de matière organique et microbiologie des

Message par flyingdust » 28 Fév 2014 17:57

Sur plusieurs de mes chantiers, j'ai réaliser des haies mortes (branches défourchées et tassées entre des piquets), je suis passé en revoir une que j'ai fait il y a deux ans et le résultat est très intéressant.
Le bois à séché en haut, pourrit en bas, en tout les cas il est facilement brisable.
Etant élageur, j'adore la technique du brf et en même temps je répugne a me baser sur une technique demandant une machine coûteuse, énergivore et bruyante.
Il me paraît clair qu'il est difficile de faire les deux à savoir brf plus bois mort à partir de trognes, surtout qu'on a aussi besoin de se chauffer dans l'histoire.
Voilà pourquoi dans cette définition de la permaculture (efficacité et résilience) qui m'aide beaucoup à voir clair, j'opterai plutôt pour le bois mort au détriment du brf (ça ne veux pas dire ne plus en faire, mais peu).
Avec cette technique de haie morte, les avantages sont nombreux: abri pour la faune, protection du sol, microclimat, nourriture pour champignons, estétique,...
Et je me dis alors que après deux ans de séchage/pourriture, ça vaut la peine de défaire la partie supérieure de la haie morte de l'étaler au sol en la brisant bien au pied et ensuite tout recouvrir de terre (mélange semi compost/terre ordinaire), y compris la partie basse pourrie de la haie morte.
Ainsi les cycles de recyclage des matières sont respectés au maximum (puisqu'une fois que les matières sont réduites en petits morceaux, elles s'enfoncent naturellement dans le sol et c'est tout bénèf' à la fois pour la biodiversité et pour l'efficacité énergétique!
Ce que je trouve très intéressant pour faire du broyat par contre c'est le système d'épuration des eaux grises avec roseraie (le roseau est une des plantes les plus productives en biomasse en plus de nettoyer l'eau ménagère).
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Re: Enfouissement de matière organique et microbiologie des

Message par flyingdust » 10 Mars 2014 19:45

Une autre suggestion à proposer: faire des trognes avec certaines variétés dites pionnières qu'on intercale entre des fruitiers hautes tiges au début de leur croissance.
Par exemple bouleau, saule marsault, sorbier des oiseleurs. Avec les résidus de taille faire des haies mortes, du brf pour pailler le pied des fruitiers.
Quand les fruitiers haute tiges auront pris une bonne ampleur (bien compter 10 ans), abattre les trognes, billonner les et fendez les finement et laisser pourrir à même le sol (étaler les comme un lit de buches, aux dimensions au sol de la futur butte à venir, et le plus homogène possible pour éviter les poches d'air dans la butte future. En principe après 3 ans le bois devrait être vraiment spongieux du fait du contact important avec la terre.
, recouvrez le de matière azotée type gazon et déchets de cuisine, ensuite une couche épaisse de semi compost, et une fine couche de compost mûr et fin.
Ainsi il n'y aura pas eu à retourner un gramme de terre puisque celle ci vient du compost, les champignons et la vie du sol n'auront pas été dérangé et leurs bienfaits pourront profiter directement à la butte.
C'est la méthode la moins fatiguante et la plus efficace que je voie.
le seul inconvénient est qu'il faut laisser le temps faire son office, ne pas aller plus vite que la musique.
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Re: Enfouissement de matière organique et microbiologie des

Message par flyingdust » 10 Mars 2014 20:06

Je pense de plus en plus que creuser est une perte d'énergie et une perte de rendement à part pour favoriser l'installation d'un étang, d'un marais, ou d'une roseraie, d'une cave ou d'une serre souterraine profitant de la géothermie.
Il est plus intéressant de subtiliser la matière organique en ratissant les feuilles des arbres quand elles tombent, en fauchant les herbes hautes, les déchets de cuisine et la toilette sèche, et de concentrer ces matières pour en accélérer le compostage(froid si l'on veut conserver les graines, très chaud si l'on veut stériliser des herbes envahissantes)
Il suffit alors d'épandre cette matière devenue terre par dessus un écosystème végétal déjà en place (en le fauchant ou en passant la houe au préalable éventuellement s'il s'agit de plantes particulièrement compétitives) et de semer ce qu'on désire cultiver.
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Re: Enfouissement de matière organique et microbiologie des

Message par autrevie3 » 10 Mars 2014 20:57

au cas ou il y aurait confusion
mettre des matières organiques sur le sol n'est pas du compostage à froid.
seul le compostage en anaérobie avec bactéries EM est digne du mot 'compostage a froid',c'est un gain de minéraux et d'enzymes.
laisser les matières organiques en surface,à la Phillipe Foreur n'est pas du compostage,mais une forme de lombricompostage,sans les bêbêtes pour manger les matières organique ca vaux presque rien.
le compostage à chaud permet de doubler voir presque tripler la quantité d'humus contrairement à l'épandage de surface couramment utilisé par les agriculteurs.
(info de C Bourguignon)
autrevie3
 

Re: Enfouissement de matière organique et microbiologie des

Message par ecocentrePerigord » 10 Mars 2014 23:59

autrevie3 a écrit :mettre des matières organiques sur le sol n'est pas du compostage à froid.

Compostage : processus biologique assurant la décomposition des composés organiques en un produit organique stable riche en humus.

compostage à froid : ça veut dire que c'est pas du compostage à chaud.

Si mettre des matières organiques sur le sol assure leur décomposition et leur transformation en humus, alors c'est du compostage. On peut dire compostage à froid si ça monte pas en température.

autrevie3 a écrit :seul le compostage en anaérobie avec bactéries EM est digne du mot 'compostage a froid',c'est un gain de minéraux et d'enzymes.

Est-ce que ce processus anaérobique donne au final un composé stable riche en humus ? ça dira si on peut appeler ça compostage.
Je pense que l'intérêt majeur de ce processus anaérobique, c'est justement qu'il n'y a pas de respiration, et donc pas de perte d'énergie sous forme de chaleur.

autrevie3 a écrit :laisser les matières organiques en surface,à la Phillipe Foreur n'est pas du compostage,mais une forme de lombricompostage,sans les bêbêtes pour manger les matières organique ca vaux presque rien.

Si, c'est justement ça qu'on appelle le compostage à froid, en fait c'est une simple décomposition des matières comme ça se passe dans une litière forestière.

autrevie3 a écrit :le compostage à chaud permet de doubler voir presque tripler la quantité d'humus contrairement à l'épandage de surface couramment utilisé par les agriculteurs.
(info de C Bourguignon)

C'est bien si on veut mettre de l'humus dans le sol. mais c'est mois bien si on veut apporter de la fertilité rapidement disponible pour les cultures.
L'humus possède de plus grandes capacités de rétention des nutriments (et en eau) que n'importe quel autres éléments du sol. Mais il est aussi plus difficile à dégrader, ce qui fait que les nutriments restent emprisonnés plus longtemps et sont moins abondants pour les plantes.

Le défrichage forestier pour cultiver des plantes annuelles fonctionnaient ainsi :
- on défriche une forêt
- on dispose donc d'un gros stock d'humus dans le sol
- le sol est travaillé, ce qui l'aère, ce qui accélère la minéralisation de l'humus (sa dégradation)
- la disponibilité de la fertilité s'accélère avec la travail du sol
- les plantes cultivées captent cette fertilité qui est exporté par la récolte.
- plusieurs années de suite
- la fertilité et l'humus s'épuisent
- on laisse la forêt repartir
- on défriche à côté

Fukuoka a réussi à enrayer ce processus d'épuisement de la ressource en humus/fertilité par 3 moyens :
- il cultivait sous couvert permanent (induit automatiquement par le fait qu'il a arrêté le travail du sol et à refuser le désherbage systématique)
- il cultivait sous couvert de légumineuse
- il rendait les pailles au champ et n'exportait que les grains
De cette façon, le cycle d'aggradation était possible car le bilan intrant/sortant était favorable pour l'humification (c-a-d le stockage de biomasse dans le sol)
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Re: Enfouissement de matière organique et microbiologie des

Message par flyingdust » 11 Mars 2014 00:30

"le compostage à chaud permet de doubler voir presque tripler la quantité d'humus contrairement à l'épandage de surface couramment utilisé par les agriculteurs."

Est ce du au fait que lorsqu'on épand directement de la matière organique fraîche celle ci est davantage en prises avec les éléments: lessivage, emportée par le vent, déséchée par le soleil?
Si ce n'est pas ça, je ne comprend pas très bien comment le compost à chaud peut aller jusqu'à tripler la quantité d'humus formé par rapport à l'épandage.

Et en principe au plus un système de transformation monte en température au plus il donne à l'air au détriment de la terre, avec comme point culminant le feu avec la culture sur brulis, la moins aggradante et créatrice d'humus pour le sol qui soit,non?
Pour cette raison je préfère un compost à froid sauf quand je souhaite vraiment flinguer certaines grosses racines types rumex, ortie, faux fraisier, chiendent (le liseron j'ose même pas le mettre dans un compost brûlant, je crois qu'à la putréfaction de trois semaines dans l'eau pour bousiller sa racine).
Et puis pour un compost à chaud il faut avoir un gros apport en un coup de matière organique avec un bon dosage carbone/azote, ce qui n'est pas toujours facile à dénicher.
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Re: Enfouissement de matière organique et microbiologie des

Message par autrevie3 » 12 Mars 2014 13:32

tu as bien compris,les ultra violet du soleil grillent tout,en plus du vent qui déshydrate sévèrement,pour au finale que les pluies achèvent de tout emporter par lixiviation.
inutile de sortir une définition de wikipedia madame ecocentre.
le compostage est un art,balancer les matières organiques sur le sol n'a rien du subtile,sans les animaux pour faire le boulot ca vaux rien.
si l'homme a créer le mot compostage par ses actes c'est pas pour s'abaisser au même niveau que la nature.
pourquoi le compostage permet de doubler voir tripler la production d'humus?
car les actinomycètes ont calmé les bactéries ce qui laisse la place aux champignons,qui eux retiennent les minéraux.(je suppose...)
déja qu'en compostant ont récupère maximum 10% des matières,alors le 'compostage de surface' doit être dans les 2%,C.Bourguignon parle de de matières qui s'oxydent et qui 'brûlent' (un synonyme)
le compostage à froid par contre c'est proche de 100% mais cette technique est très peu connu en France.
je vais pas cracher sur le compostage de surface,si comme Philippe Foreur une couverture vient le protéger,ca devient honnête.
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Re: Enfouissement de matière organique et microbiologie des

Message par flyingdust » 12 Mars 2014 21:30

Je pense que pour rester dans un compostage à froid il faut avoir un apport presque quotidien de matière fraîche (avec un maximum de matières aérées, donc pas trop de gazon ou de copeaux de bois, mais pas mal de feuilles mortes) que l'on superpose à chaque fois à la couche précédente dans un bac, placé à la mi ombre(cimes d'arbres au dessus qui amoindriraient en même temps les chutes de pluie) et dont les parois protègent du vent.

Ainsi on limite au maximum la durée d'oxydation de la surface de matériaux aux uv, la prise au vent, le lessivage, et on évite en même temps que le compost parte en température avec un apport massif de matières en un coup.
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Re: Enfouissement de matière organique et microbiologie des

Message par ecocentrePerigord » 13 Mars 2014 00:00

autrevie3 a écrit :le compostage à froid par contre c'est proche de 100% mais cette technique est très peu connu en France.

Donne des liens stp, j'aimerai bien en savoir plus sur le processus et le produit final.

Pour être mieux compris des lecteurs, je pense que ça serait plus parlant d'appeler ça "compostage anaérobique par des EM" plutôt que "compostage à froid". Dans l'esprit des gens, le compostage est très généralement perçu comme un processus aérobie, non ?

flyingdust a écrit :Je pense que pour rester dans un compostage à froid il faut avoir un apport presque quotidien de matière fraîche (avec un maximum de matières aérées, donc pas trop de gazon ou de copeaux de bois, mais pas mal de feuilles mortes) que l'on superpose à chaque fois à la couche précédente dans un bac, placé à la mi ombre(cimes d'arbres au dessus qui amoindriraient en même temps les chutes de pluie) et dont les parois protègent du vent.

Ainsi on limite au maximum la durée d'oxydation de la surface de matériaux aux uv, la prise au vent, le lessivage, et on évite en même temps que le compost parte en température avec un apport massif de matières en un coup.

Avant de réfléchir à c'est quoi le mieux, il faut d'abord définir les objectifs et les besoins.
A quoi va servir le compost ?
est-ce que c'est pour humifier le sol ? pour avoir du terreau ? pour réduire la qté de tonte ou de feuille morte ? pour ensemencer un sol en microfaune ? pour créer de la chaleur ?
Ensuite faut voir comment les matériaux arrivent, si c'est tout d'un coup ou si c'est par petite quantité dans l'année, faut voir la consistance, si c'est plutôt carbone ou plutôt azote.

et alors, on peut commencer à réfléchir aux meilleurs moyens de parvenir à ses objectifs par le processus du compostage et choisir la bonne technique.
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Re: Enfouissement de matière organique et microbiologie des

Message par sherpa421 » 13 Mars 2014 10:00

Pour moi, se pause la question de la quantité de déchet vert. Il me semble que avant de faire du compost, la priorité c'est de couvrir les zones ou il n'y a pas de couvert végétal. Vu que mon jardin n'a que 2 ans et que nous sommes encore à la fin de l'hivers, j'ai déjà à peine de quoi recouvrir le sol. Donc, est ce qu'il vaut mieux que j’utilise tout ce que je trouve pour couvrir le sol ou est ce qu'il est préférable que je laisse le sol nue pour faire du compost ?
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Re: Enfouissement de matière organique et microbiologie des

Message par flyingdust » 13 Mars 2014 10:08

"il faut d'abord définir les objectifs et les besoins"


Ben je crois que mon objectif est assez clair: avoir le maximum d'humus à la sortie du cycle de compostage.
Et je réfléchissai à comment maintenir un compost froid qui est la meilleure manière de parvenir à cet objectif.


Tu veux pas apporter ton grain de sel à ça plutôt au lieu de me dire comment je devrai réfléchir? ::d
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