Alors systématiquement composter en "fumier". Ne jamais utiliser en matière liquide "lisier". Ça tue toute vie dans le sol, et c'est quelque part quelque chose d'aussi "criminel" que les produits chimiques pour la vie du sol.
Mot pour mot, extrait d'un gars qui me semblait très intéressant :
-j'ai retranscrit comme retranscrit un secrétaire, et je m'aperçois que c'est bien moin digeste. Je vous redirige vers "les plantes bio indicatrices - france culture".
Gérard ducerf a écrit :Le fumier de cheval, il est surtout riche en carbone. Tout seul, c'est pas bon. Le fumier de bovin, si les bovins ont eu une litière avec de la paille de blé, ou de la paille, ça fait un fumier à peu près équilibré. C'est un bon composte.
Le fumier de mouton, il est désiquilibré, lui. Il a très peu de carbone, par rapport à l'azote et à la potasse. Il est très riche en potasse. Donc si on l'emploie tout seul aussi, c'est trop riche en azote et en potasse...
Donc c'est bien de le mélanger, justement, avec du fumier de cheval par exemple, pour avoir quelque chose qui soit très intéressant.
Alors le fumier de volaille, lui, y a pratiquement plus de carbone dedans, y a plus que de l'azote et de la potasse et y a une quantité énorme de phosphore. Donc on peut pas l'employer pur.
Le fumier de volail il faut absolument le composter avec un fumier type fumier de cheval. Donc on vois... Le meilleur des composts, c'est un compost dans lequel on aura mis plein de fumiers différents ; voir même dans lequel on aura ajouté des végétaux qui vont l'améliorer ; c'est ce qu'on appelle les végétaux améliorateurs de composte. Comme la prêle, la consoude, ou comme la fougère, le pissenlit, et tout ça.
Gérard ducerf a écrit :Dans les escréments des animaux, y a ces deux élements principaix, le carbone et l'azote, qu'il faut équilibré. Mais les escréments des animaux ont aussi cette particularité ; c'est de contenir de hormones qui lèvent la dormance des espèces qu'il mange !
Ce phénomène de la dormance est une chose extrêmement importante. Exemple : le cheval, qui est un animal qui, avant sa domestication par l'homme, était un animal des lisières et clairières forestières. C'est à dire qu'il vit au bord des forets aux endroits où il y a la fétuc rouge, les espèces herbacées forestières, ou voir des brousailles, les églantines, les aubépines, les pruneliers... Toutes ces espèces forestières ou pré-forestières. Donc, le fumier de cheval, qui est déjà très riche en carbone, va favoriser ces espèces, mais en plus les hormonnes du fumier de cheval vont lever la dormance de ces espèces forestières ou pré-forestières. Donc si on veut pas de broussailles dans sa prairie, ben faut pas mettre du fumier de cheval, quoi.
Le fumier de bovin par contre, lui. Les bovins sont originaires de la grande prairie primaire, c'est à dire des endroits où y a des grandes plantes fouragères. Les fétuc, les graminées, les paturins, les légumineuses fouragères, les trèfles, voir les renoncules, plantains; beaucoup d'espèces fouragères. Donc le fumier de bovin va contenir des hormones qui vont lever la dormance des grandes espèces fouragères qu'ils mangent...
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Et c'est pour ça qu'il faut faire des mélanges, pour pas avoir les inconvénients qui sont des avantages normalement ; si je mets mon fumier de bovin sur une prairie, c'est un super avantage, parce que ça va favoriser ma prairie.
Mais en maraîchage, ça va pas bien marcher, oui. Donc dans ces types de culture... Normalement qui dit culture dit absence d'animaux. Parce que si y a des vaches dans le jardin, ça va pas, quoi. Donc si je veux faire du jardin, si je veux faire du maraîchage, pour palier à ces problèmes d'hormones, et ben, il faut les mélanger. Et les uns vont en fait rééquilibrer les problèmes des autres, et j'aurais quelque chose qui va fonctionner.
Dans mon jardin, j'ai de tout ; j'ai des plantes qui sont à feuilles ; qui ont besoin de fumier de bovin, parce que c'est lui qui favorise les feuilles. J'ai des plantes qui produisent des fruits, donc qui ont besoin de fumier de volaille qui favorise la mise à fleure et la mise à fruit. J'ai des plantes qui ont plus de racine, donc j'aurais besoin d'autres types de mùatière organiques qui vont favoriser l'enracinement.
Pour faire du maraîchage, dans lequel on a un tas de plantes différentes, de tas de comportements différents, dont on utilise de tas de parties différentes d'ailleurs... J'aurais besoin de compostes beaucoup plus diversifiés que si je faisais de la prairie, ou de la céréale.