norbideejay a écrit :Parce que réfléchir à contre courant permet d'avancer, deux petites vidéos à contre courant (et intéressantes au delà de la provocation initiale!):
Composter, c'est polluer! (Konrad Schreiber)
norbideejay a écrit :Enfouir de la matière organique: oui! Et si les Bourguignons n'avaient pas complétement raison? (Franck Nathié)
Heureuse année amis jardiniers
J'aurais bien voulu avoir quelques références tout de même
norbideejay a écrit :J'aurais bien voulu avoir quelques références tout de même
Certes, j'avais découvert les travaux de Konrad Schreiber sur ce même forum: http://forum.permaculture.fr/viewtopic.php?f=35&t=12607, il travaille pour l'IAD, Institut de l'Agriculture Durable. Franck Nathié travaille de son côté pour l'association La Forêt nourricière:...
Par contre il ne parle pas des excréments des vaches
Par contre il ne faudrait pas tomber dans le même piège que l'agriculture actuelle.
On entend souvent que l'on dépense 10 calories pour produire 1 calorie de nourriture dans l'agriculture conventionnelle (et peut-être même bio)
Faudrait pas laisser des zones en friche (pour recueillir du matériel pour mulcher) dans une trop grande proportion par rapport à la surface des buttes, planches et autres ...
Dom a écrit :En gérant les convenablement, on peut imaginer produire sur la même surface du mulch pour des cultures et dans un deuxième temps, de la matière végétale suffisante pour garder la fertilité de ces zones de friche.
Renaud a écrit : Par ex, j'utilise 100m² pour produire le mulch de ma butte de 10 m² ...
En plus il y a l'impact des mycorhizes sur la culture. Les racines de l'arbre vont mycorhizer avec les champignons du sol et les racines des légumes.
Donc je trouve intéressant de réintroduire les arbres dans les cultures.
C'est vrai que les céréales font également beaucoup de racines, mais je ne sais pas si elles s'associent avec le champignons du sol ...
Madudu a écrit :Le compostage c'est quand même une source de gaspillage importante en N et K. On perd pas loin de la moitié de l'azote et un bon paquet de potassium suivant les pluies et la durée de compostage.
Comme le souligne andros la MO stable c'est pas non plus la panacée, et j'irais jusqu'à dire quelque soit la végétation considérée. Parce que quand c'est stable c'est que la vie n'y touche plus... donc pas de libération de nutriments. Il vaut mieux des MO qui "tournent" rapidement, ça permet de produire davantage de biomasse et lorsqu'elle reste en surface avec un couvert mort ou vivant en plus par dessus y a aucun risque pour la stabilité structurale.
Madudu a écrit :J'irais jusqu'à dire que l'idéal c'est zéro compostage avant épandage, sur un couvert développé (ou qui va bientôt l'être) et au printemps pour éviter la volatilisation de l'azote comme la lixiviation. Après, faut faire en fonction des contraintes qu'on a et, du coup, il faut souvent composter
Déjà parce que du fumier de ruminant c'est presque toujours plein de graines, le compostage permet d'en éliminer une bonne partie pour l'épandage sur une culture. Si c'est pour un épandage sur une prairie c'est différent, c'est moins décisif. Si on a des problèmes de rumex et qu'on en a plein de grainés dans le foin ça peut être bien de composter par contre, à voir suivant la stratégie qu'on emploie dans la gestion de la flore prairiale. On dit souvent que le compost favorise les légumineuses prairiales, mais qu'on ne se trompe pas c'est seulement parce qu'on perd plein d'azotes et peu de phosphore !
Ensuite, le compostage permet de réduire beaucoup la charge et le volume à transporter. C'est pas négligeable, surtout si on est peu mécanisé. A chacun de voir en fonction de ses objectifs, il faut trouver un compromis entre charge à transporter et stabilisation de la MO (les deux étant antagonistes).
Donc pour être réaliste, le compostage est quasiment incontournable en élevage de ruminants, mais les inconvénients sont important et il convient de les minimiser : dans l'idéal le tas doit être abrité, brasser régulièrement (pour oxygéner et donc limiter les anaérobies qui forment du N gazeux), les jus doivent êtres récupérés et le tas doit être arrosé régulièrement pour demeurer humide. Au final ça en fait du boulot pour se débarrasser des mauvaises graines
Après, si on nourrie les ruminants exclusivement avec des cultures fourragères non grainées et propres (sans adventices) on obtient un avantage considérable, mais ça demande plus de boulot que le simple entretien d'une prairie naturelle et la conservation par voie sèche (la plus économique) peut être davantage problématique.
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