Bonjour, je relance un vieux sujet:
Concernant le paillage et le sol sec au dessous :
Pas de brf, trop cher / trop de pétrole et de boulot, mais des bouts de bois, du bois pourri, de branchages, le chop and drop, tous ce que je trouve ou que je récupère, les feuilles de la rue et la tonte des voisins.
Le merle est celui qui s’amuse à fouiller et déplacer mes paillages, il est capable de déplacer des choses assez lourdes, il dénude des endroits et déracine des jeunes plants. Il vide aussi les petits puits à mulch - dans lesquels je mets de l’écorce - tant qu’ils ne sont pas couverts de végétaux. J’ai un petit jardin donc ce n’est pas encore très embêtant de remettre le paillage en place. Pour décourager le merle mais aussi les chats qui aiment utiliser la terre fraichement plantée pour faire leurs besoins, voire pour faire leur sieste, je mets sur/autour de jeunes plants des ronces ou tout ce qui pique, ou bien des grilles (étagères métalliques, grilles de four etc. récupérées dans la rue ou à la déchetterie) ou du grillage à poules, que j’enlève une fois que les plantes sont un peu costaudes et la végétation entremêlée. Ca marche bien.
J’ai à la base une terre argileuse, ph 7 à 7.5 en principe, très compactée, en principe manquant d’oxygène mais pas acide et plein de verres de terre (et probablement assez azotée mais je n’en suis pas sur). Elle est très sèche et dure en surface et sur 10-20 cm en été, et détrempée en hiver.
Au bout de mes planches légèrement surélevées, j’ai fait des petites buttes pour planter des arbres fruitiers, pour éviter que leurs racines ne trempent l’hiver. J’ai remis de la terre argileuse sur ces planches/buttes, surtout en bordure pour les maintenir, mais aussi parce que j’en avez.
Sur les parcelles existantes, déjà plantés en arbustes et fleurs, comme sur les planches/buttes crées, les plantes couvre-sol comme le paillage ne suffisent pas toujours à maintenir la terre friable et humide. Sous la paille MAIS SURTOUT sous les couvre-sol, ma terre est souvent dure comme de la roche en été. Fait intéressant : les planches de culture dont la terre est la plus friable et humide sont celles qui étaient initialement lancées en lasagne.
Il est vraie que je regarde parfois les planches cultivées chez d’autres en « conventionnelle » couvertes de beaux légumes et je me pose des questions, mais j’avoue que comme 0tyugh j’ai « fait mon puriste » et persisté à ne pas arroser, ou presque, malgré un stress hydrique évident avec ces sécheresses prolongées et cette chaleur qui augmente. Heureusement, je me suis corrigée depuis, en rappelant la 3e principe permaculturelle, « obtenir une récolte », et en oubliant d’utiliser le dogmatisme comme réponse à une panne de mon système de collecte et dispersion gravitationnelle de l’eau, m’obligeant à arroser avec des arrosoirs, voire avec l’eau du robinet.
Malgré mes échecs je n’ai jamais été tenté de dire « le conventionnelle ça marche mieux », mais plutôt « qu’est ce que je n’ai pas encore compris ? »
Pour l’instant je suis en train de modifier la (très légère) pente de mon sol pour qu’elle amène l’eau vers les pieds des planches, car j’ai compris que le fondement de tout, avant même le sol, c’est l’eau. Et j’essaie de mieux comprendre mon sol (et les autres). Trop souvent dans les discussions permaculturelles on vous parle d’une solution technique sans préciser sur quel type de sol et dans quel climat cela à été pratiqué.
Concernant le liseron :
« Alors j'ai pas les bouquins de Ducerf sous la main, juste mes notes (j'me mets en gras des ce que ça pourrait être ?) :
Calystegia sepium : liseron des haies : engorgement matière organique animale, sol frais-humide, hydromorphisme + excès MO, perte de CAH
Convolvulus arvensis : liseron des champs : compactage, excès de MO minéral/animal
Cirsium vulagre : chardon commun:engorgement MO fossile & excès eau, présence de base+ | blocage phosphore par carence humus ou excès de MO fossile
MO : matière organique
CAH : Complexe argile-humus »
Merci pour cette info, une info de la sorte est toujours intéressante, même si en effet c’est l’expérience et les échanges qui permettent de tester/modifier. Sur un forum anglophone j’ai lu 10 pages d’échanges sur le liseron. Je ne retourne pas vérifier mais ce que j’ai retenu se résume à :
- Ca pousse dans toute sorte de sol – pH, structure, climat, autres plantes présentes…
- C’est pire dans les sols où les racines sont coupées par des machines agricoles (donc pour l’enlever, tirer et ne pas couper) …
- Ca peut tuer des plantes, mêmes grandes (un fruitier !)
- Les racines descendent à au moins 4 mètres de la surface, et les graines vivent au moins dix ans (mais j’ai le chiffre 30 en tête).
- Ce n’est pas une plante « utile », ni indicatrice ni un accumulateur dynamique, il contiendrait même des éléments chimiques nocifs, c’est pour cela que certains le mettent à la poubelle et non pas en paillage
Mon expérience me dit autre chose : sur les planches faites avec du compost (les premières) ou des lasagnes (les suivantes), après 2-3 ans de cultures et de paillages et un sol plus friable, le liseron disparaît ou devient tout à fait gérable. Il arrive surtout des bordures, c-à-dire depuis mon sol enherbé, argileux, très compacté et jamais travaillé ni nourri (tondu au printemps et à l’automne). J’en déduis que le liseron est surtout (chez moi en tout cas) le résultat d’un compactage, et qu’il est forcement utile comme n’importe qui qui se balade en profondeur dans un sol compacté, y amenant la vie, l’oxygène, l’eau, la communication….
J’aimerais bien avoir des nouvelles des planches /paillages/sol de Tournesol, depuis le temps…