Autonomie paillage

Vie des sols, compost, brf, mulch, paillages, buttes...

Autonomie paillage

Message par satya » 20 Déc 2011 12:23

le but etant de produire sont paillage sur place
sans parler du brf avez vous des idées de plante qui pourrai servir de paillage
la paille des cereales demande trop de place et le peu qu'il y a, resteras sur place a la mode de chez fukuoka

j'avais pensé a l'herbe des pampa ,genet,roseau ....

des idées , experiences

merci d'avance

satya
Avatar de l’utilisateur
satya
Site Admin
 
Message(s) : 1572
Inscription : 15 Juin 2011 10:17
Localisation : aude (11)

Re: Autonomie paillage

Message par khumlee » 20 Déc 2011 13:33

Voici un sujet qui nous travail et je crois que tout est bon a prendre, nous sommes enfin moi perso toujours trop timide pour planter des arbres etc... de peur de ? bref...
Le paillage si il ya et bien un truc qui produit beaucoup et qui est vivace se sont tous les miscanthus, les bananier, la consoude, les arbres a grande feuilles catalpa, polownia...
Ma reflexion va aujourd'hui dans la production de mulch dans les cultures en place, parce qu'avant que tous ceux cité au dessus produisent suffisamment, il faut trouver autre chose, meme de petit pourvu que cela couvre meme que tres légèrement le sol. Donc je seme partout légumineuse, céréales, facelie, tournesol ou laisse pousser chenopode, amaranthe et les arraches des qu'ils deviennent génant pour la culture en place. Certe c'est peu mais c'est mieux que rien, parce que biner c'est bien mais moins j'en fait mieux je me porte.
khumlee
 
Message(s) : 280
Inscription : 21 Fév 2011 23:46

Re: Autonomie paillage

Message par moilamain » 20 Déc 2011 13:45

Je ne répond pas directement à ta question, j'apporte juste un éclairage :

Qui dit paillage vert (matière jeune et fraiche), dit favorisation des bactéries et augmentation de la rapidité de la minéralisation (transformation de la matière organique morte en élément minéral de base que les plantes peuvent absorber).

Les sols fertiles sont les sols qui ont de l'humus (c'est très général...)
L'humus se forme à partir de la lignine des arbres (ou des plantes qui en contiennent)
L'humus se forment grâce aux champignons, seuls capables de s'attaquer à la lignine.

Les bactéries sont meilleures colonisatrices que les champignons, elles s'installent plus vite.

Mettre du paillage vert, avec beaucoup d'azote, cale favorise les bactéries au détriment des champignons. et petit à petit les champignons réduisent leur activité de fabrication d'humus (le taux d'humus n'augmente plus mais se réduit)

L'embêtant d'un système où le sol est nourri avec du vert, c'est que ce qui est donné à manger est consommé tout de suite ou perdu (minéralisation rapide et absorption par les plantes ou lixiviation), à l'inverse, là où le système est nourri avec de la matière qui permet l'humification (genre BRF), cela forme un réservoir à nutriment (l'humus stocke les nutriments dans des molécules ultra-complexes et les libère petit à petit au fur et à mesure que la vie du sol arrive à briser ces molécules)

Pour résumer
- c'est qu'il faut éviter de donner à son sol toujours la même chose, pas que de la paille, pas que du BRF, pas que des feuilles de consoude ou des tontes, parce que ça perturbe son équilibre et sa dynamique
- il y a aussi des périodes plus propices pour apporter un amendement ou un mulch précis, en fonction de l'activité biologique du sol, de la demande en nutriment des plantes, de l'activité des vers de terre, etc. mais je peux pas dire quoi et quand, j'ai pas encore assez potassé le sujet...

pour conclure
- c'est un sujet complexe que de comprendre ce qui se passe quand on apporte un amendement. ça peut perturber bcp de choses et j'ignore la quantité de choses que cela peut perturber.
moilamain
 

Re: Autonomie paillage

Message par moilamain » 20 Déc 2011 13:48

sinon, tu peux mettre tout et n'importe quoi comme mulch, tant que c'est organique et que ça laisse respirer le sol, mais attention au pollution (pollution = excès)
dans la gamme des multiples paillages possibles, chacun apporte ses avantages et ses inconvénients.

La clé est dans l'observation. Observer et interagir disait David Holmgren.
J'ajouterai : Observer, et interagir au bon moment.
moilamain
 

Re: Autonomie paillage

Message par satya » 20 Déc 2011 14:02

interssant tout ca .....

donc le vert sur place (lespinnasse fait ca avec des poquet de luzerne)
et un paillage ligneu pour la couverture

mais ca repond pas bin a ma question.... qui est de s'autosuffire en paillage ligneu

meme s'il faut attendre quelque zannée ,que ces arbustes poussent ce n'est pas un probleme
tout ne ce fait pas en un jour

je note: miscanthus ,l'herbe des pampa ,genet,roseau

Satya
Avatar de l’utilisateur
satya
Site Admin
 
Message(s) : 1572
Inscription : 15 Juin 2011 10:17
Localisation : aude (11)

Re: Autonomie paillage

Message par moilamain » 20 Déc 2011 14:26

plus c'est ligneux plus ça met de temps à se décomposer, donc plus ça garde son potentiel de paillage
inversement, moins c'estligneux plus ça disparait vite plus il en faut.

il y a un juste milieu à trouver à ce niveau si tu veux faire ton propre paillage.
Si tu paille que avec du vert, il faudra cultiver des surfaces uniquement pour le paillage... ça prendra de la place et du temps.

ça pose une bonne question cette histoire de paillage.
Dans une prairie herbacée laissée aux bonnes œuvres de la nature et non pâturée, une grande partie du sol n'est pas couvert, nu je veux dire.
quand les graminées ont le temps de se développer, elle forme des monticules, la prairie devient un peu casse-gueule, le sol est chaotique.
Entre ces monticules se forment des vides où le sol est nu, c'est là qu'arrivent et s'implantent les autres plantes herbacées.... donc quand j'écris que le sol est nu, c'est transitoire et ça ne se voit presque pas car la végétation est si dense qu'on ne peut pas voir du dessus le sol nu

tout ça pour dire que le sol a besoin d'être couvert soit par de la litière, soit par de la végétation ou soit par l'ombre ou le déploiement de la végétation (on le voit aussi dans un roncier, le sol peut être exempt de végétation et il s'installe une litière de feuille de ronce morte)

et ça pour dire que le besoin en paillage peut être réduit si l'espace aérien est occupé par les plantes. si tes salades sont collées les unes aux autres, pas besoin de paillage. (bon c'est relatif car s'il fait super chaud et que l'évaporation est forte, il faudra penser à réduire les pertes d'eau donc augmenter le paillage...)

etc.
etc.
pas de solution miracle
faut faire avec ce qu'on a
dans sa tête
et sur son terrain
moilamain
 

Re: Autonomie paillage

Message par Nicollas » 20 Déc 2011 19:56

D'après ce que j'ai vu, le miscanthus m'a l'air le plus prometteur comme matériaux style "paille" : 50% de carbonne, et rapport C:N de 100,

après j'ai jamais vu la plante, je me demande si c'est "fin" comme de la paille ou plus grossier
Nicollas
 

Re: Autonomie paillage

Message par khumlee » 20 Déc 2011 21:20

En ce qui concerne les miscanthus il y en a plein de toutes les tailles, c'est une grosse graminée vivace qui prend du volume année après année.
En ce qui concerne la vie du sol et bien sous nos climat tempéré la population bacterienne explose en été et est reduite au printemps et en automne et quasi en arret l'hiver, quant au champignon leur activité et maximum au printemps et en automne. Voila cela peut vous guider dans vos apport de MO mais de toute façon seront manger ce qui doit etre mangé ou transfromé en humus quant le moment sera propice.
Les technique du biointensif pour couvrir le sol avec les plantes vivantes est tres efficace, je le pratique depuis 3 ans sur radis, navet, betterave, laitue, pac choi, chicoré...
khumlee
 
Message(s) : 280
Inscription : 21 Fév 2011 23:46

Re: Autonomie paillage

Message par claudeduvar » 20 Déc 2011 22:32

l'humus n'est pas directement lié à la fertilité des sols, les tourbières en sont l'exemple, c'est associé à l'argile que l'humus évolue favorablement.

la cellulose donne également de l'humus, un engrais vert autour de ses racines entretient une vie intense qui favorise l'epanouissement de tout un tas de produits transitoires trés utiles, cette explosion de vie continue quand on coupe l'engrais vert à condition de le laisser en surface pour la présence d'oxygène et ensuite par la décomposition des racines; comme dit plus haut il faut, faudrait que le travail ne s'arrête jamais que les bactéries et champignons ( trés présents aussi autour des racines, les mycorhizes en sont un exemple) trouve à "manger". Il y a des sols trés pauvres en humus qui du fait de rotations successives et rapides sont trés fertiles grace à ce travail permanent de la micro faune et d'autres riches en humus pour lesquels il est necessaire de réveiller cet humus trop stable et la encore un engrais vert coupé jeune sera bien utile; pour reconstituer un bon stock d'humus, l'humus ligneux est le plus généreux mais c'est un exercice bien délicat ( une forêt ne se fait pas en 1 jour) et trés aléatoire selon le type de sol, il va modifier la population du sol et demander du temps avant de retrouver son équilibre ce qui est parfois incompatible avec nos légumes qui ont été programmés pour pousser afin de satisfaire nos propre intérets malgré tout.
un engrais vert mixte : cellulose et produit jeune bien conduit sur place est un bon compromis, il ne pille pas les autres ressources, il est produit sur place à partir d'une graine.
la difficulté c'est pour faire pousser autre chose au milieu car quand l'engrais vert est au top c'est un peu tard en saison, la rhizosphere est adaptée à l'age de l'engrais vert et pas à la jeune graine etc... c'est un casse tête pour trouver le bon tempo, perso je continue les essais ( repiquage rouleau faca..)mais pour l'instant c'est la culture en étage: arbre, liane, arbuste, engrais vert qui fonctionne le mieux et au milieu chaque année je garde un petit morceux pour les légumes que je cultive en bio intensif aussi.

pour les engrais vert; classique en automne: seigle et vesce
en décalé: seigle au printemps pour éviter la floraison et le garder plus longtemps
du tréfle souterrain qui disparait l'été et repart avec les pluies
fenugrec etc...le top c'est que ça se ressème tout seul, ça commence ça commence mais faut du temps

bon courage
claudeduvar
 
Message(s) : 139
Inscription : 22 Déc 2008 21:52

Re: Autonomie paillage

Message par satya » 20 Déc 2011 22:39

la technique du biointensif semble vraiment interessente mais pour un jardin foret??
surtout au debut quand les arbres ne sont pas encore developpé ,
j'y met des vivace mais il en faut une enorme quantitée 8| des arbres pionnier pour profiter de l'ombre pour les jeunes fruitier et des feuilles qui tombe pour le ptit plus paillage

un casse téte ce jardin foret :aille: j'mis perd un peu mais bon c'est vraiment interessent

au plaisir de vous lire :super:

Satya
Avatar de l’utilisateur
satya
Site Admin
 
Message(s) : 1572
Inscription : 15 Juin 2011 10:17
Localisation : aude (11)

Re: Autonomie paillage

Message par Corpse Grinder 666 » 20 Déc 2011 22:50

attention au miscanthus qui est une plante envahissante : certes en permaculture on sait doser et mélanger avec d'autres plantes : mais je tiens juste à prévenir .
Il existe une variété (réalisé par l'INRA me semble t'il) qui ne se reproduit pas (stérile) comme celles naturelles ;)
Avatar de l’utilisateur
Corpse Grinder 666
 
Message(s) : 531
Inscription : 16 Mars 2008 15:08

Re: Autonomie paillage

Message par Nicollas » 21 Déc 2011 10:39

Corpse Grinder 666 a écrit :attention au miscanthus qui est une plante envahissante : certes en permaculture on sait doser et mélanger avec d'autres plantes : mais je tiens juste à prévenir .
Il existe une variété (réalisé par l'INRA me semble t'il) qui ne se reproduit pas (stérile) comme celles naturelles ;)



Wikipedia :
Plante non invasive3,4[modifier]

Depuis son introduction en Europe en 1935 par un horticulteur Danois4, aucun cas de développement incontrôlé ou invasivité du Miscanthus Giganteus n'a été recensé à ce jour. Du fait de la triploïdie de ses cellules, le Miscanthus Giganteus est stérile. Il peut se reproduire végétativement, ou être reproduit via ses rhizomes, ou par clonage. Ceci reste un risque très faible puisque le rhizome ne s'étend que sur 1m². Des confusions sont souvent faites avec d'autres espèces de miscanthus potentiellement invasives sous certaines conditions pédoclimatiques ; soit par leur système racinaire traçant, soit par leurs graines viables.
Nicollas
 

Re: Autonomie paillage

Message par Corpse Grinder 666 » 21 Déc 2011 14:27

Nicollas : c'est étonnant car le miscanthus j'y pensais pour faire une partie de ma chauffe l'hiver et en recherchant les infos à droite et à gauche sur la toile je me retrouvait avec des docs qui allaient dans le même sens que c'est une plante qui se reproduit vite et devient vite invasif et qu'il est difficile à enlever une fois installé (sauf avec des machines) ;)
Avatar de l’utilisateur
Corpse Grinder 666
 
Message(s) : 531
Inscription : 16 Mars 2008 15:08

Re: Autonomie paillage

Message par Nicollas » 21 Déc 2011 14:41

En tout cas les pages de pépiniéristes disent aussi que c'est stérile et que chaque rhizome fait une plante couvrant 1m²

Perso ça m'interesse pour faire une litière pour les vollailles. Mais c'est vrai que je cracherai pas sur du chauffage gratos :)
Nicollas
 

Re: Autonomie paillage

Message par Corpse Grinder 666 » 22 Déc 2011 12:34

Nicollas a écrit :En tout cas les pages de pépiniéristes disent aussi que c'est stérile et que chaque rhizome fait une plante couvrant 1m²

Perso ça m'interesse pour faire une litière pour les vollailles. Mais c'est vrai que je cracherai pas sur du chauffage gratos :)


si c'est sterile alors cela doit être la variété créé par l'inra
Avatar de l’utilisateur
Corpse Grinder 666
 
Message(s) : 531
Inscription : 16 Mars 2008 15:08


Retour vers La terre

Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 32 invité(s)

cron