mathieu a écrit :J'ai déjà lu plusieurs fois que le résultat idéal de la production de légumes après quelques années serait un jardin forestier ou quelque chose s'approchant.
Je me demande si quelqu'un a essayé de faire cela dans l'autre sens : partir d'une forêt bien sauvage et cultiver des légumes au milieu des arbres déjà en place ?
Je me suis permis d'intervenir dans ce fil car j'ai eu le même raisonnement que toi et c'est ce que j'envisage de faire. Ensuite tout dépend du terrain, du climat et de la nature des sols j'imagine. Dans quelle région es-tu situé Mathieu ?
Si tu le veux bien, je vais utiliser ton fil pour présenter le projet que je mûris :
Ce ne sera là qu'un projet théorique puisque pour le moment le terrain qui m'intéresse n'est pas constructible. Mais ça peut déjà donner une base concrète pour envisager des solutions adaptées à un lieu similaire. C'est sur le massif des buttes de Rosne, à l'extrémité nord du Vexin français, à la frontière entre le val d'Oise et l'Oise. Voici les caractéristiques du lieu :
http://roselinesoudan.pagesperso-orange.fr/page12.html a écrit :Les buttes de Rosne et du CaillouetCe sont des buttes résiduelles de résistance, constituées par des couches sédimentaires tertiaires : sable à leur pied présentant parfois un niveau grésifié, signalé par des affleurements de blocs comme à Cresnes. Un ensemble de couches imperméables de marne et d'argile forme l'assise des buttes et est souligné par de nombreuses sources qui alimentent la Troësne, le Sausseron, la Viosne.
Une épaisse couche de sable, qui peut atteindre 50 mètres, constitue la majeure partie des versants. Des niveaux gréseux y sont révélés par de petits entablements, ou des blocs isolés. Une couche ou sont mêlés argile blocs et bancs de meulière affleure au niveau de la surface sommitale qui est plane.
Le relief des buttes est souligné dans le paysage par leur couverture forestière qui occupe une superficie de plus de 1400 hectares. La diversité du substrat géologique, des formations superficielles, les indices d'exposition, y multiplient les facits forestiers.
La surface sommitale meuliérisée porte, sur la butte de Rosne, une chênaie claire à bouleaux, à sous-bois où la fougère aigle est abondante, tandis que sur la butte du Cauillouet, le chêne est mêlé aux charmes et aux châtaigners, dans le sous-bois, les ronces font concurrence aux fougères.
Les versants sableux à sols acides sont le domaine de la chênaie sessiliflore à hêtres et châtaigners. L'importance des colluvions est souligné par la présence, plus ou moins fournie de fougère-aigle.Les terrains argilo-marneux du pied des buttes offrent des boisements plus diversifiés : chênaies à fresnes, à coudriers et à aubépiniers.
Les formations sablo-limoneuses à la base des buttes portent de belles chênaies de charmes qui présentent au printemps des sous-bois très fleuris.
Les sources des pentes ont fixées autrefois des tourbières à sphaignes, aujourd'hui boisées en aulnes et en bouleaux pubescents, sous lesquels croissent des saules arbustifs. Certaines sources offrent encore une flore remarquable avec notamment la fougère paludéenne osmonda régalis et le carex helodes.
J'ai souligné les passages qui me semblent correspondre à la parcelle dont il est question.
Voici une situation aérienne pour commencer :
Et voici des photos du site, prises le 3 février dernier en fin d'après-midi :
Terrain vu de la butte au nord-est. Nous sommes orientés sud-ouest comme le montre le soleil couchant du début février :
Ici la pente orientée nord-ouest, à l'autre extrémité du terrain. Avec au fond une partie des hauteurs de la butte de Rosne :
Toujours vu de la butte, mais nous sommes maintenant orienté vers le sud et les jardins que l'on devine au fond :
La butte au nord-est :
Bordure de jardin coté sud :
Emplacement possible pour l'habitat bio-climatique :
Pour le plaisir :
Comme je suis inculte en la matière, si vous reconnaissez les espèces d'arbres ça m'intéresse. Il y a des chênes, des bouleaux, un grand pin, ce qui semble indiquer qu'il y a du sable en profondeur, qu'il y a des zones plus humides, ect...
Et voici au pied de la butte, un emplacement naturel pour une retenue d'eau supérieure :
De là il est possible d'irriguer le jardin au sud, mais également d'alimenter une série de bassins en paliers, aménagés le long de la pente au nord. Coté forêt.
Chaque cas est particulier de toutes manières. Dans le cas que je propose, je sais qu'il sera très difficile de faire accepter le projet. Car c'est une zone sensible et classée. Je prends cela comme une sorte d'exercice pratique en mode réel et je ne désespère pas d'intéresser les autorités régionales si mon dossier tient le coup. Et si terrain en vaut bien la peine et l'investissement...
Pour les curieux, voilà quelques exemples de ce qui se fait déjà dans l'enceinte du parc régional du Vexin français :
http://www.valdoise.fr/8507-les-brochures-et-depliants.htmCe post étant déjà long, je vais m'arrêter là. En espérant qu'il suscitera l’intérêt pour ce sujet intéressant :
est-il possible de partir d'une forêt naturelle pour développer une forêt nourricière ? Ou bien cela relève t-il plus du phantasme néo-romantique d'un citadin en manque de verdure ?
Steph