Il est plus spirituel dans l'absolu de ne pas manger les animaux, c'est clair et net. Par contre je ne parle pas de moralité, ni éthique.
Maintenant, manger de la viande, dans une incarnation donnée, dans une époque donnée, dans un contexte donné ce peut-être tout à fait en alignement avec son âme, pour un être spirituellement très élevé en général. Pour des tas de raisons, parce que le voilage de parties de l'âme est nécessaire à l'âme élevée venue accomplir telle mission dans telle basse dimension. Sans ce voilage, l'âme élevée ne supporterait pas de vivre dans un monde aussi bas. Car le monde dans lequel nous vivons l'est. Il est bas, nous sommes des enfants, pourris par l'égo, incapables de vivre en communauté, qui se tapent dessus et se font la guerre de manière horrible. Bref. Dit autrement, un être qui mange de la viande peut être "plus élevé" spirituellement qu'un être végétarien. Donc pas de problème, ne pas culpabiliser, c'est une erreur spirituelle. ça n'avance à rien. Et les végétariens ne doivent pas juger celui qui mange de la viande, d'accord avec ça.
Mais le fait est que ne pas manger d'humain (canibalisme), c'est plus spirituel que d'en manger. Et ne pas manger d'animal, c'est plus spirituel que d'en manger. Et ne pas manger le lait des animaux, c'est sûrement plus spirituel que d'en manger. Et je reconnais sans aucun problème mes progrès à faire dans ce domaine. Et si un végétalien me fait cette réflexion, je suis heureux de l'écouter, me parler de ce qu'il ressent, etc. Je lui dirais simplement : "pour l'instant je n'y arrive pas, je n'essaye même pas d'ailleurs, car je suis en parfait alignement avec mon âme".Tout ça sans une once de culpabilité. Enfin se nourrir de prana, c'est sans aucun doute ce qu'il y a de plus spirituel. Dans l'absolu bien sûr. Ce ne serait pas spirituel de s'entêter à vouloir essayer absolument ne "manger" que du prana, alors que ce n'est ni le lieu ni le moment dans votre "programmation" spirituelle.
Moi lorsque j'ai cessé de manger de la viande, j'étais au départ guidé par cette idée que le corps humain effectivement serait plus adapté au végétarisme. J'ai commencé petit à petit à manger moins de viande. Je ressentais de plus en plus le mal que ça faisait à mon corps à chaque fois que j'ingurgitais de la viande. Une sorte de "surcharge crasse". A un moment donné je ne mangeais plus de viande rouge. Alors que quelques mois plut tôt, j'avais régulièrement "besoin" de ma viande rouge. Et puis à un moment donné, lorsque mon corps était de plus en plus habitué à manger moins de viande (1 fois tous les 3-4 jours), j'avais des images qui me venaient en tête. Je voyais un félin avec une volaille dans la gueule. Et cette image de prédateur sanglant, d'animalité, me "dégoutait" (j'adore les félins, j'adore mon chat, c'est pas la question). Et j'ai fait un choix : non, ce n'est pas moi. Je ne suis pas un animal. Je ne veux pas (plus) être un animal. Et là j'ai sauté le pas et n'ai plus mangé de viande (j'ai craqué sur un couscous à la viande 15 jours plus tard, ce fut le dernier "saubresaut", avant que mon corps ne lâche prise définitivement). Ce saut en avant, c'était une réelle avancée spirituelle pour moi, comme j'en avais fait peu dans ma vie.
Quelques mois plus tard, lorsque j'ai quitté la ville pour la campagne et que je me suis retrouvé dans un champs nez à nez (à museau plutôt
) avec des vaches, j'ai ressenti une sensation de sérénité et de bien être m'envahir. Je regardais cet animal dans les yeux et j'étais heureux et fier de lui dire "non, je ne te mange pas". Je me sentais sur un pied d'égalité avec lui. Je n'étais plus dans cette domination, dans cette hiérarchie implacable "je suis plus fort que toi, donc je te mange et t'as pas le choix". Je me sentais en harmonie avec la nature. Et j'avais conscience que j'avais encore des progrès à faire (manger du lait, et des oeufs), mais j'avais fait un grand pas, car j'avais quitté une grosse part de bestialité, et j'en étais heureux.
Si des personnes voient mon récit comme une volonté de se mettre en avant, tant pis... Si vraiment c'était mon moteur, j'aurais de bien plus grandes ambitions que ce petit forum sans gloire et sans pouvoir. Et c'est un compliment que je lui fais
J'irais écraser les autres dans une multinationale ou dans un parti politique. On ne peut pas me demander de cacher mes aspirations, d'étouffer mes joies, parce que ça heurte telle ou telle émotion (illusion), tel sentiment de culpabilité qu'elles pourraient avoir, et dont elles devraient se départir (lâcher prise). Si je le faisais, ce serait donner de la réalité à ces émotions/sentiments de culpabilité, alors que ce ne sont que des illusions. Et ce ne serait pas leurs rendre service. Je ne dis pas que c'est votre cas. J'en sais rien. Les mots sont trompeurs, et je ne prétends pas les interpréter parfaitement.
Maintenant vous pouvez me dire quels sont vos propres avancées spirituelles. Par exemple lâcher ce monde de production/consommation matérialiste à vomir pour devenir autonome sur votre terrain. Je n'y suis pas parvenu, j'y travaille grandement, et serai heureux de m'inspirer de vos exemples, c'est d'ailleurs pour ça que je suis ici ! Et je ne ressens aucune culpabilité ou manque de spiritualité à encore bosser dans un bureau de ces boîtes aseptisées à vomir. Je suis en plein dans mon parcours d'évolution, bien aligné, j'avance chaque jour un peu plus, au moment où il le faut, au moment idéal.
Autrevie tu dis "la viande c'est bon,ca se digère très bien". Du coup je ne te comprends plus. D'un côté tu dis que la capacité et l'acidité de notre estomac sont similaires à celles d'un herbivore, pareil pour la salive, colon, intestin, etc. Maintenant tu dis que la viande ça se digère très bien.
Petsouin tes arguments sont intéressants. J'y réfléchis...