par 0tyugh » 06 Mai 2015 23:02
Yo,
je me présente, j'ai 23 ans, ça fait depuis un an que je suis sortit d'une licence d'informatique. J'ai souhaité arrêter les frais d'études inintéressantes par envie de faire un job qui collait à mes convictions... J'ai donc tout plaqué, et je n'ai pas fait grand chose sinon des stages et des stages, et de la lecture et un peu de jardin/bricolage. Certains considèrent ça comme un égarement, moi j'appellerait ça un début trop longtemps mis à demain !
De mon point de vue, commencer par un BPREA est une erreur, tu devrais plutôt foncer vers... Du stage. Du Woofing. Des coups de mains à de vieux jardiniers, aussi. Du job saisonnier si tu veux quelques tunâsses de smicard. J'ai eu la chance d'avoir des gens qui m'ont montré les réalités de leur vie et de leur pratiques, même briêvement, et je pense que j'avais idéalisé le monde de l'agriculture et l'efficacité de la perma (j'ai fait un échantillon tout, du productiviste bio, au permaculteur, du paysan boulanger en autharcie au maraîcher-cidrier-transformateur) . Je suis très content de ne pas être rentré en BPREA et avoir pu connaître le métier avant toute chose. Dans l'idéal je ne compte pas le passer ; c'est un accès aux aides jeunes agriculteur que je ne comptais pas revandiquer, et c'est (et là c'est utile) l'accès au foncier agricole, mais finalement, j'ambitionne de moins en moins à en faire un métier. Maraîcher, c'est un travail dur et intense, payé que si on y mets une très grande energie, et personnellement, je ne suis pas taillé pour nourrir cent personnes, pressé économiquement, ne pas choisir mes méthodes de culture, ne pas pouvoir expérimenter, ni choisir mes variétés librement, et paniquer à la fin du mois. Les cultivateurs que j'ai pu connaître étaient d'autant libre qu'ils ne dépandaient pas du maraîchage comme modèle économique, de fait.
J'aurais beau écouter de beaux témoignages d'américains qui font triompher la phermaculture comme le nouvel or de l'économie-sociale, je n'en suis pas convaincu. Mais je suis convaincu à petite échelle, et je trouve que c'est un art fabuleux, que tout le monde devrait avoir son jardin. Jardiner pour cent autres ? Bof.
Du coup, si je deviens maraîcher dans le futur, soit la définition du travail aura changée, soit j'en serais un petit, et je ferais autre chose pour gagner pépette. A l'occurence, je pense freiner la consomation et l'ignorance dans le domaine informatique par un peu de dépannage et beaucoup de pédagogie (vous faire installer GNU/Linux, recycler, réparer vos vieilles machines, prendre conscience des petits chinois assembleurs et des mineurs africains derrière...). Je prie pour que ça marche, sans quoi je devrais faire des choses moins en accord avec mes valeurs (et en ce cas, je jure de traîner les pieds !).
> Contredisez ce que je dis, je suis un *mauvais* jardinier ! J'essaie et j'aime bien me documenter, valà tout.
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Jardinier, pas maraîcher. -
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