Arbres vus comme concurrents du potager
Publié : 08 Fév 2017 12:05
Bonjour à tous,
Depuis deux ans j'ai commencé à participer à un jardin partagé avec des amis. Le fonctionnement est assez anarchique, à part un plan de rotations des cultures (séparation des parcelles en quatre groupes suivant la consommation en nutriments des légumes qui les accueillent) et quelques autres points sur lesquels on s'est mis d'accord.
Contrairement aux autres dans notre jardin, je débute et pour moi c'est difficile de revendiquer des idées et avancer des arguments dans les discussions qu'on peut avoir car mes connaissances théoriques et pratiques sont encore assez limitées. Cependant je favorise d'emblée une approche de mise en valeur de la vie du sol et plus je m'intègre à ce petit groupe, plus je remarque certaines divergences par rapport aux idées des autres. Il y a cette égopode podagraire certes très envahissante chez nous et vue comme le mal à combattre à coup de séances de désherbage intensives (à la suite desquelles on mettrait la masse récoltée sur un gros tas séparé du compost et nommé "compost des mauvaises herbes"). L'année dernière j'avais fait un compromis entre ce procédé et les choses que j'ai lues en faisant sécher les égopodes recueillies au soleil pour les réintégrer aux parcelles sous forme de paillage. En me remettant à lire des choses cette année je me dis que c'est absurde et cette année je m'emploierai à arracher les égopodes et à les laisser se décomposer directement sur les parcelles, et parallèlement à y semer des engrais verts qui pourront faire concurrence.
Bref c'est juste un exemple, la raison de mon post est un autre sujet de discussion amené avant hier alors qu'on discutait de la prochaine saison au jardin : à cheval entre deux parcelles s'y trouve un poirier haut de 4 mètres (estimé à la louche) et Jörg a avancé l'idée de s'en débarrasser. Les arguments : un type venu planter deux autres arbres fruitiers chez nous aurait dit que c'était dommage d'avoir ce poirier au milieu des cultures, qu'il perturbait le rendement des parcelles adjacentes dans un rayon de je-sais-plus-combien de mètres de diamètre. Jörg dit qu'il a effectivement remarqué au cours des années passées que les parcelles à proximité de l'arbre étaient moins productives que celles situées plus loin. Les raisons avancées : concurrence dans la consommation en nutriments et en captation de lumière. En plus de ça, cet arbre n'est pas très épanoui : il fait assez peu de feuilles et parfois des fruits qui n'arrivent je crois jamais à maturité.
Les raisons qui pourraient nous pousser à garder cet arbre, ceux d'entre vous qui voudront bien me répondre les connaissent assurément ; j'ai également conscience de l'argument de la source de biodiversité et de celui du développement du mycélium. Bref j'aimerais plaider pour la sauvegarde de cette arbre mais je ne sais que répondre aux arguments sur la concurrence et c'est pour ça que je me réjouirais d'un peu d'aide.
Chers inconnus d'internet qui s'intéressent aussi de près à la vie du sol : qu'en pensez-vous ?
merci d'avoir lu, j'ai toujours du mal à faire court.
à bientôt,
Lucas
Depuis deux ans j'ai commencé à participer à un jardin partagé avec des amis. Le fonctionnement est assez anarchique, à part un plan de rotations des cultures (séparation des parcelles en quatre groupes suivant la consommation en nutriments des légumes qui les accueillent) et quelques autres points sur lesquels on s'est mis d'accord.
Contrairement aux autres dans notre jardin, je débute et pour moi c'est difficile de revendiquer des idées et avancer des arguments dans les discussions qu'on peut avoir car mes connaissances théoriques et pratiques sont encore assez limitées. Cependant je favorise d'emblée une approche de mise en valeur de la vie du sol et plus je m'intègre à ce petit groupe, plus je remarque certaines divergences par rapport aux idées des autres. Il y a cette égopode podagraire certes très envahissante chez nous et vue comme le mal à combattre à coup de séances de désherbage intensives (à la suite desquelles on mettrait la masse récoltée sur un gros tas séparé du compost et nommé "compost des mauvaises herbes"). L'année dernière j'avais fait un compromis entre ce procédé et les choses que j'ai lues en faisant sécher les égopodes recueillies au soleil pour les réintégrer aux parcelles sous forme de paillage. En me remettant à lire des choses cette année je me dis que c'est absurde et cette année je m'emploierai à arracher les égopodes et à les laisser se décomposer directement sur les parcelles, et parallèlement à y semer des engrais verts qui pourront faire concurrence.
Bref c'est juste un exemple, la raison de mon post est un autre sujet de discussion amené avant hier alors qu'on discutait de la prochaine saison au jardin : à cheval entre deux parcelles s'y trouve un poirier haut de 4 mètres (estimé à la louche) et Jörg a avancé l'idée de s'en débarrasser. Les arguments : un type venu planter deux autres arbres fruitiers chez nous aurait dit que c'était dommage d'avoir ce poirier au milieu des cultures, qu'il perturbait le rendement des parcelles adjacentes dans un rayon de je-sais-plus-combien de mètres de diamètre. Jörg dit qu'il a effectivement remarqué au cours des années passées que les parcelles à proximité de l'arbre étaient moins productives que celles situées plus loin. Les raisons avancées : concurrence dans la consommation en nutriments et en captation de lumière. En plus de ça, cet arbre n'est pas très épanoui : il fait assez peu de feuilles et parfois des fruits qui n'arrivent je crois jamais à maturité.
Les raisons qui pourraient nous pousser à garder cet arbre, ceux d'entre vous qui voudront bien me répondre les connaissent assurément ; j'ai également conscience de l'argument de la source de biodiversité et de celui du développement du mycélium. Bref j'aimerais plaider pour la sauvegarde de cette arbre mais je ne sais que répondre aux arguments sur la concurrence et c'est pour ça que je me réjouirais d'un peu d'aide.
Chers inconnus d'internet qui s'intéressent aussi de près à la vie du sol : qu'en pensez-vous ?
merci d'avoir lu, j'ai toujours du mal à faire court.
à bientôt,
Lucas