Tournesol a écrit :C'est le motoculteur/binage le plus efficace niveau efforts/efficacité y'a pas débat.
Ben je pense aussi. Mais ce qui est le plus simple pour obtenir un résultat n'est pas forcément ce qui satisfait le plus.
J'ai depuis quelques années un terrain perso en "non labour" (et non, je ne dirai pas permaculture) - et un terrain prêté par un voisin au tracteur qui prépare notre sol et à effort égal niveau prod, aucun problème, ce qu'on fait dans son terrain gagne...
Mais bizarrement je préfère le mien ; y en a un plein de vers, de plantes et d'insectes, dans lequel on déambule en chausson sans problème le matin et l'autre qui est plus ou moins un micro-désert poussiereux où même les limaces peinent à vivre - j'y ai bossé en maraîchage et c'est "vivable", mais ce n'est pas agréable d'y être, on ne s'attarde pas sinon pour se défouler- pour un particulier comme moi qui n'a pas l'impératif de productivité, je préfère me casser les fesses à tenter quelque chose qui, de fait marche ; le non-labour est quelque chose d'approuvé, même par Monstanto (qui veut vendre ses pesticides pour l'étape "avant semis" -
https://www.dekalb.fr/documents/37663/1 ... direct.pdf), ce n'est pas -que- une idéalogie. Mais comme toute activité a ses règles propres, et si on ne connaît pas "un bon" dans le coin, on tâtonne et se gauffre jusqu'à ce qu'on comprenne pourquoi - or y a très peu de bons jardiniers en non-labour, je pense que la mode a dépassé les effectifs réels, et voilà, on se retrouve beaucoup à tâtonner, et donc les années creuses tendent à se multiplier... Après valà, faut assumer ou non. Y a des plantes qui marchent quoiqu'on fasse, donc c'est bon pour le moral (topinambours, PDT, framboisiers, cassis, verveines, fraises, poireaux perpetuels, mentes, blettes...) - donc faut pas hésiter, mais oui, je ne conseille pas le non labour pour la productivité (surtout avec des plantes de maraîchage traditionnel qu'on retrouve sur les marchés) "tout de suite", ou même "après quelques années", je n'ai pas le recul ou retour pour dire avec certitude si on peut atteindre un "niveau égal" de production chez un particulier sous mes latitudes, avec autant de main d'oeuvre, j'aimerais dire que oui mais j'en sais rien (ce bon vieux saint thomas, si je vois pas de mes yeux, j'en sais rien), - et ce n'est un critère qui me bloque ; je n'ai pas "besoin" d'être productif.
Et s'il ne s'agit que de "survie", je mangerai juste beaucoup plus d'orties mixées et des mélanges de plantain/chénopodes/bourrache/autres plantes super-vigoureuses comestibles mais pas ultra-fantastiques en goût de notre époque où on est très "tomate/oignons/huile d'olive", moi le premier hein. La gastronomie est extrêmement culturel, on mets des choses dans notre bouche pas parce qu'ils sont bons, mais parce qu'on a socialement aussi été conditionné à préferer certaines textures/goûts :p - y a toute une génération de vieux qui ne supportent pas certaines légumes "de pauvre", pas parce que c'est mauvais, mais parce que c'est très "seconde guerre mondiale"
- tout ça pour dire que tout ça est assez relatif ; si je considère ma production de vivaces "pas super bonnes", je suis extrêmement productif toute l'année. Je "gâche" même toute l'année en les taillant pour que ça n'étouffe pas leur camarades.