satya a écrit :chacun consoit la vie quotidiene differement ,et vouloir changer de rythme n'est pas facile.
ducoup ceux qui embrayent a fond dés le matin reproche aux autres de rien faire
et ceux qui prennent le temps reprochent aux autres d'etre toujours a fond.
alors que certain pourrai temperer/motiver d'autre pour un entre deux.
Ce problème peut disparaître quand il y a un cadre ou des règles de vie posés pour tous les membres.
Je pense que les échecs vécus dans une "communauté" son justement le reflet de ce manque de cadre.
Tant que les choses ne sont pas formulés et accepté par tous, chacun se fait son opinion dans sa tête, il se construit sa vérité, et, mystère de l'être humain, quand on a une vérité, on souhaite que les autres l'acceptent aussi... mais on en parle pas.
Très vite on se retrouve à projeter des actes, des valeurs, des opinions sur les autres, alors que rien n'a été discuté ou décidé ensemble.
Alors ça créé des tensions.
ET le problème des tensions, c'est que souvent, comme on a pas appris à les gérer, on les considère comme négative, comme un signal disant "je n'ai rien à faire là".
Or les tensions, c'est ce qui permet à chacun d'évoluer (Bernard-Marie Chiquet de l'Integral Governance Institute en raconte pas mal là-dessus)
tension = opportunité de voir un truc qui va pas = opportunité d'évoluer
En gros, tant qu'un groupe n'apprend pas à gérer les tensions, et à reconnaître qu'elles sont utiles... ça va droit dans le mur.
satya a écrit :deja donner plus ou moins des ordres
je vois ça autrement que donner des ordres, c'est plutôt poser un cadre. Ce qui est bien naturel, en fait on le fait très souvent, si un invité commence à mettre ses pieds sur la table et que ça nous plait pas, on a bien souvent aucun mal à le lui dire. On vient de poser un cadre.
Pour un wwoofer, lui dire, on se lève à telle heure, on bouffe à telle heure, on fait ça aujourd'hui, c'est aussi poser un cadre.
Le cadre peut aussi être, le matin, chacun dit ce qu'il a envie de faire, ou chaque wwoofer est libre de ses journées, ou c'est au wwoofer de demander ce qu'il y a à faire ou le wwoofer doit cirer mes bottes le matin... dans tous les cas, on pose un cadre.
Ce qui est important à mes yeux, c'est de laisser le wwoofer choisir s'il veut rentrer ou non dans ce cadre. Et le cadre peut aussi s'ouvrir à la réciprocité. On peut demander au wwoofer de poser le sien.
L'esprit français a souvent peur des mots, peu de certaines positions : "déjà donner plus ou moins des ordres" on voit bien que cela ne met pas à l'aise
par contre quand poser un cadre est moins explicite (vire tes pieds de ma table de salon !), c'est plus naturel.
Bizarre cet esprit français... qu'est-ce qui nous a transformé comme ça ?
Les communautés c'est foireux, parce qu'on sait pas (plus) y faire.
Mais quand on sait y faire, j'imagine qu'on peut aisément mesurer les bénéfices (individuellement ou en groupe)