Maxime Leloup a écrit :Si vous parlez du blé d'hiver biné pour thaller à foison, Joseph Pousset (agronome pratiquant sur le terrain avec une démarche rationnelle et mesurée) à testé et confirme la valeur annoncée dans son livre : 120 quintaux à l'hectare (je teste cet hiver, la bâche est déjà posée). Par contre en effet c'est en milieu ouvert. Cela n'empêche pas qu'il y ait des arbres autour. Simplement il n'y en a pas au dessus. Martin Crawford (autre agronome de terrain avec la même démarche) dit clairement qu'avec nos niveaux d'ensoleillement (nord de la France), on ne peut pas faire un jardin forêt strictement vertical. (sauf cas particulier avec des plantes déjà bien sciaphiles). Bref pour faire du blé sous des arbres, il va falloir élaguer fort ce qui en diminue l'attrait. Sinon il me semble que le paysan boulanger dont tu parles est Nicolas Supiot, mais en fait on peut certainement inclure beaucoup des paysans boulangers du réseau semences paysannes.
Karmai a écrit :Merci Maxime pour le document de Pousset. J'aime beaucoup son style et sa concision.
Karmai a écrit :Au final, la méthode de blé jardiné confirme la méthode Bonfils. Thallage élevé, semis précoce et peu dense. Par contre, cette dernière résout en théorie les limites qu'identifie Pousset (Azote facteur limitant au Printemps - besoin d'arrosage - besoin de sillons) par la présence d'un couvert de trèfle blanc. En effet, celui-ci limite l'évapotranspiration, fixe de l'azote dans le sol et améliore la teneur en carbone du sol).
Les sillons bien conduits sont là pour stimuler le thallage. Ce qui n'empêche pas de semer du trèfle blanc entre les sillons (espacement des sillons à 50 cm). L'arrosage n'est nécessaire à prioiri qu'en cas de repiquages successifs, pépinière et prégermination des grains de blés, qui sont tous les 3 facultatifs.La fermeture progressive des sillons entraîne la formation d'un grand nombre de racines [secondaires], de thalles et donc d'épis.
Ce qui serait vraiment intéressant, ce serai de comparer la méthode Bonfils (ou Pousset avec trèfle blanc et sans ce qui est facultatif, c'est à dire la même chose) avec et sans sillons puis binages successifs, pour en évaluer l'impact sur le thallage (qui vaut l'effort d'après Pousset).Karmai a écrit :Si Pousset annonce des résultats supérieurs ou égal à 100 quintaux, il est alors possible que Bonfils ait atteint des niveaux similaires voir supérieurs avec une méthode plus avancée que celle pratiquée dans les années 40 (comme le dit Pousset).
Enfin, la méthode Bonfils limite un certain nombre de travaux (pépinière, sillons) et la rend donc à priori moins intensive en travail.
C'est vrai que Pousset est dans une approche différente, il s'adresse principalement aux agriculteurs actuels qui utilisent des machines.Karmai a écrit :Le fait que Bonfils soit assez massivement contre le machinisme fait qu'il n'a pas imaginé un moyen de réaliser cette culture sur une plus grande surface, je ne vois personnellement aucune contre-indication sauf celle de la non disponibilité des machines qui seraient adaptés à une telle méthode.
moilamain a écrit :Pousset pense que la permaculture est un truc de hippi (et montre qu'il n'a rien compris au concept)
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