satya a écrit :j'imagine qu'une partie de la vie( bactérie ,champi,...) est tuer lors de l'épandage ?????
le compost est un concentré de micro-organismes, et donc, de nutriments. Car les nutriments sont stockés dans les micro-organismes, principalement bactos et champi. Ces nutriments viennent à être libéré quand les bactos et champi se font bouffer par les proto et les nématodes.
L'intérêt du compost, c'est qu'il est ensemencé en "bon" micro-organisme.
À l'issue d'un compost bien fait, ne survivent que les micro-organismes considéré comme "bon", ou non pathogène. Il y a également plein de spores de champi.
à la fin de la maturation du compost, la plupart des micro-organismes meurt ou se mettent en veille. Ils attendront d'avoir de la nouvelle bouffe pour se réveiller.
un compost bien fait épandu, permet d'ensemencer une zone qui parait morte. La vie du compost se réveillera et s'activera si y'a humidité et bouffe.
Niveau bactérie, elles ne peuvent se déplacer que par l'intermédiaire de transporteur (vers de terre, insectes, nématodes, etc. mais aussi par les pattes des oiseaux...) ou aussi grâce aux racines des plantes. semer là où l'on vient d'épandre du compost va permettre aux bactéries et champignons de créer une symbiose, les bactéries et champi vont coloniser les racines de la plantes dès leur naissance et pourront ainsi se diffuser dans le sol à mesure que les racines pousseront.
Bien entendu toute la faune prédatrice de bactos et champi suivra ce mouvement pour pouvoir nourrir la plante.
Pour résumer, le compost à chaud c'est pour ensemencer
le compost de surface ou à froid, c'est quand le sol est déjà vivant.
Avec les deux composts il est possible de privilégier une dominance fongique ou bactérienne, c'est à dire un type d'azote ammonium ou nitrate, c'est à dire plutôt les plantes de forêt ou les plantes de prairie.
Le compostage à froid qui est un paillis, permet aussi en fonctionne de ce qu'on y met et de comment on le met, de donner la dominante.
le paillis ou le compost peut être étalé en vrac, encouche plus ou poins épaisse, en matériau grossier ou finement broyé, incorporé ou non... tout cela a un impact sur le sol, au niveau de sa surface de contact avec le paillis, de la rhizosphère s'il est incorporé, etc.
dans les principes de l'agriculture naturelle, on n'apporte pas d'engrais donc pas de compost au sol (mais parce qu'il est vivant !) donc on se fait moins chier comme tu dis Satya, avec le boulot de mise en tas de retournement, de transport.
En pemaculture, si le sol de notre potager est vivant, le compostage en tas pour le potager est effectivement une perte d'énergie, mieux vaut filer un max de truc à des animaux capable de les manger. Faut aussi voir du côté des exports de matière, qu'est-ce qui sort du potager, qu'est-ce qui y retourne.
Je pense qu'avec un système de verger-potager (des arbres et du potager dessous, je parle pas du verger taillis de Corbett), y'a pas besoin de compenser les exports, les arbres se chargeant d'importer des nutriments (roche mère, production de lignine indispensable au complexe argilo humique, pluvio-lessivats, et fiente d'oiseaux). Faut juste pas faire d'export inutile.
Mais avec que du légume sans les arbres, un apport équilibre me parait nécessaire. De toute façon, dans un système permacole, la matière est cyclé, donc faut bien rendre à la terre le compost de toilette sèche.