AlexdelaThure a écrit :Donc pour sauver le monde, continuons à détruire la santé de nos agriculteurs et la notre indirectement.
Dit moi, quand tu fais du woofing, tu les utilises les bidons, tu vas pulvériser dans les champs ?
J'ai vu les copains revenir des vendanges et autres récoltes le goût du pesticide encore dans la bouche.
En woofing j'ai jamais vu de chimie phytosanitaire, pour la bonne raison qu'il y a peu de production végétale de plein champs et que lorsqu'il y en a c'est du bio -avec des rendements faibles de ce que j'ai vu.
Tes copains qui se font pulveriser la tronche et les conventionnels dont je parle, quel relation ? Ai-je approuvé ça, ou bien ai-je souligné l'intérêt de la chimie dans la transition vers le non-travail non-chimique ? Ai-je parlé d'arboriculture ou de viticulture ? Non, j'ai parlé de grandes cultures et de l'intérêt technique de la chimie dans ce domaine, alors ne donne pas des exemples à coté de la plaque qui n'apportent rien au débat.
AlexdelaThure a écrit :
Mais bon faut continuer, si on arrête les pesticides et les engrais, tous se casse la gueule.
Alex.
Si on divise les rendements par 2, tu crois vraiment qu'on pourra subvenir aux besoins de tout le monde, même en limitant l'élevage et le gaspillage ? C'est peut-être le cas mais j'en sais rien, et un 'tu as" vaut mieux que deux "tu l'auras". Je crois qu'on se voile la façe si on considère que les rendements actuels du bio sont suffisants, car ils ne le sont pas. Le défis c'est de faire décoller les rendements du bio, pour produire propre et suffisamment quand on sera 9 miliards. Ne me sortez pas vos généralisations habituelles sur les faux-bio, je parle du non-chimique.
AlexdelaThure a écrit :Tu montres bien le problème, alix.
Des conventionnels qui prennent conscience mais qui disparaissent et des bios corrompus qui profitent du système.
Alex.
C'est un discours catastrophiste, pas réaliste. Jette un coup d'oeil à la durabilité économique des exploitations céréalières, celles qui tiennent le mieux le coup sont souvent déjà dans des démarches agro-biologiques ne serait-ce que par économie en mécanisation, produits phyto et engrais dont les prix sont fortement liés à celui du pétrole.
La plupard des bios sont des convaincus et non des profiteurs, parce que le bio a changé il y a relativement peu de temps -du coté du laxisme- et que le bio reste un cahier des charges très contraignant pour un conventionnel, le pas n'est pas aisé à franchir.
Gailly a écrit :L'agriculteur ne pense qu'à lui,qu'il n'éspère pas que les autres pensent lui.Chacun est responsable de ce qu'il fait et ne peut se cacher derrière quoique ce soit.
C'est ça, alors laissons les hommes crever et le système perdurer ! Nan mais franchement, vous avez déjà considérer ces gens comme des hommes ou bien pour vous il s'agit de monstres ? J'ai parfois l'impression que vous les avez déshumanisés...
Gailly a écrit :Qu'ils réfléchissent au non travail du sol et au non emploi des pesticides,cinquante ans après que certains eurent tiré la sonnette d'alarme,montre bien qu'ils ne seront jamais prêts à temps pour les enjeux.
Il y a toujours eu des pionniers et des suiveurs, ça ne changera pas et restons un peu humble car nous sommes pour la plupart des suiveurs également. Alors oui ils ont loupé le coche pour la majorité, et ils mettent en danger le reste de la société. Mais en première ligne des expositions aux traitements, il y a surtout ceux qui les appliquent. Cela montre bien qu'ils sont nombreux soit à ne pas être conscient des risques, soit à ne pas trouver de solutions alternatives. Je ne dis pas qu'ils cherchent beaucoup, les suiveurs sont forcéments les plus nombreux, mais quand les techniques seront un peu mieux éprouvées et tant qu'elles sont économiquement viables il y aura lieu à une démocratisation de ces alternatives. Toute chose prend du temps, et prendre l'homme pour un être raisonnable ou éxiger ça de lui c'est une grossière erreur.
Gailly a écrit :Et puis,leur seule "révolution" est dans les céréales ou les grandes cultures,alors qu'ils en produisent déjà trop (ils se dirrigent vers l'oléagineux pour le biodiesel,cette vaste supercherie)
Les oléagineux sont une source d'énergie renouvelable, le problème c'est que ça prend de la place sur les autres cultures. Mais s'il y a trop des autres, alors pourquoi pas produire de l'énergie plutôt que du surplus ? Je tourne la question comme ça pour faire apparaître l'incohérence, mais personnellement je ne vois pas d'issus possible au problème énergétique car le choses ne peuvent plus évoluer assez rapidement pour qu'une voie de sortie honorable soit atteinte un jour.