Au final, j'ai trouvé pas mal de petites friches et de recoins semi-sauvages en marge de la ville. J'ai abandonné l'idée de cultiver la forêt car un ami m'a proposé de faire un potager chez lui sur 100m² de terrain. Dans la nature, j'ai récolté les plantes spontanées : sureau, lierre terrestre du jardin, origan sauvage récolté dans un lieu tellurique, près d'une allée couverte, de la bourrache du jardin, de la menthe trouvée dans une friche, des fleurs de bouillon blanc trouvé autour d'un ancien terrain de sport depuis longtemps abandonné...
C'est la base de ma potion en infusion du moment, j'aide mon organisme à expulser les toxines en soutenant son action naturelle. Je préviens le rhume et la grippe et jusqu'à présent je tiens bien le choc. Comme j'ai du mal à boire de l'eau si elle n'est pas chaude avec des plantes dedans, je me fais 1L5 d'infusion tous les matin que j'essaye de boire dans la journée.
J'ai trouvé d'autres herbes que j'ai séché, comme les cônes d'un houblon qui poussait sur un petit terrain abandonné, en bordure d'un petit bois communal. J'ai trouvé des coquelicots, du millepertuis, j'ai découvert l'épilobe en épi et l'onagre bisannuel. A vrai dire, je n'ai pas réussi à faire tout ce que j'aurai aimé faire. Je me suis concentré sur les simples, et de toute évidence, les plantes compagnes de l'homme sont aussi celles qui ont le plus de vertus pour lui.
J'ai commencé à manger des plantes sauvages, en petite quantité. Ortie et chénopodes, pissenlit, là aussi des trucs simples. Je suis devenu crudivore. Médecine, alimentation, psychologie, agriculture naturelle, spiritualité, c'est un tout. Un tout cohérent, au sein duquel je peux réaligner les différents étages de mon être total, un état auquel j'aspire et où il n'y aurait plus de conflit entre le ventre et la caboche ^^. Un être comblé, capable de subvenir par lui même à l'essentiel de ses besoins primaires, et donc sans peur du lendemain, sans dépendance à autrui, responsable et debout face à la vie. Y a -il d'autres alternatives ? J'en suis arrivé à la conclusion logique qu'il n'y en avait pas de valables.
Savoir maintenant si je suis à la hauteur du défit..? Étant donné que la joie éprouvée à parcourir le chemin est à mes yeux la seule chose qui soit vraiment réelle, dans ce monde perturbé et aberrant, peu m'importe si la destination finale ne correspond pas à ce que je projette aujourd'hui.
L'important est de commencer. Et si tu n'as pas de terrain où commencer, y a peut-être moyen de le faire sur des terrains abandonnés. J'en ai repéré quelques uns dans ma banlieue. Des parcelles fantômes auxquelles je ne faisais pas attention avant, et que tout le monde croise sans vraiment voir.
Tu nous dira à l'occasion
Chatoyant, ce que tes essais ont donné.
A partir de 2014, j'augmente mon champ de possibilité, et c'est grâce à ce forum et à cette communauté francophone de permaculture !
Alix cherchait quelqu'un pour louer sa maison, je cherchais un appartement à louer dans le Limousin. Ce sera la Vienne, pas loin de chez
Kalou, pas loin de chez
Moilamain, avec
Satya entre chez
Moilamain et chez moi. Je suis aux anges même si l'hiver s'annonce rude. ^^ Comme je suis crudivore depuis la fin du printemps dernier, je n'ai plus un poil de graisse sur les muscles. Il va falloir que je renforce cette carcasse en coupant du bois et à coup de légumes bio et de fruits sauvages.
L'année a été mouvementée, c'est pourquoi je ne suis pas passé souvent sur le forum. Et l'année prochaine je vais être bien occupé, entre je jardin qui à pris de sacrées proportions, l'étude de l'agriculture naturelle, et un projet de vidéos dont je parlerai plus en détail dans un post dédié.
Bref, j'ai filé le plan de la petite forêt à mes amis. J'y ai quand même récolté de la berce au printemps et des mirabelles en fin d'été. C'était mon réservoir à orties aussi. Car s'il y a bien une chose que j'ai compris cette année, c'est que des fois, y a pas à chercher bien loin et bien compliqué. Pourquoi vouloir remplacer un champs d'ortie par des légumes capricieux, alors que l'ortie est de loin le légume sauvage le plus reminéralisant et le plus riche en protéines qui soit. Remplacez les pâtes par de l'ortie, et théoriquement, vous vous débarrasserez d'une foule de petits maux quotidiens. De plus votre niveau énergétique grimpera en flèche et votre moral suivra naturellement.
Voilà pour les nouvelles. J'ai appris et compris depuis, pourquoi la forêt n'était pas un lieu propice à la culture des légumes, et qu'il ne faut pas confondre forêt climax avec un champ cultivé en agroforesterie. Tous ces endroits que j'ai fréquenté, une saison ou deux, que j'ai pris en photos, arpentés et observés, m'ont tous appris quelque chose. Dans chacun d'entre eux j'y ai découvert au moins une nouvelle plante, et à chaque sortie, de nombreux enseignements.
Bref, c'est l'éclate et ce n'est que le début.
Guilaumus, qu'est ce que tu appelles "gestion" ? C'est un boulot de forestier ou bien tu comptes cultiver sous un couvert d'arbres ?