L'être humain,je crois,a souvent de grandes idées d'autonomie et de liberté,mais dès qu'il s'agit de mettre en place ses projets,c'est un peu plus compliqué...et je ne pense pas que ce soit du conditionnement étatique,à ce niveau. Cà relève plus du travail sur soi,à mon avis.
Nous ne sommes pas parents,et avons ouvert la ferme aux animations,tant pour les adultes,y compris instits et profs,que pour les enfants....très peu jouent le jeu de l'autogestion...d'autres viennent,mais la gestion c'est pas trop leur truc (comme si nous on s'éclatait à gérer )
Ce professeur est aussi un être humain, capable des mêmes émotions ou envies que toi. Ne peut-il pas aussi à ton sens ouvrir le regard de l'enfant, l'encourager à aller plus loin?
Que penses-tu par exemple de la pédagogie Freinet?
« Les enfants ne sont pas seulement extrêmement doués pour apprendre; ils sont bien plus doués pour cela que nous. En tant qu'enseignant, j'ai mis beaucoup de temps à le découvrir. J'étais un enseignant ingénieux et plein de ressources, habile à élaborer des séquences de cours, des démonstrations, des outils de motivation et tout ce galimatias. Et ce n'est que très lentement et douloureusement - croyez-moi, douloureusement ! - que j'ai réalisé que c'était quand je me mettais à enseigner le moins que les enfants se mettaient à apprendre le plus. »
John Holt
Messieurs, je laisse toute liberté d'appréciation – et vraiment on serait fort embarrassé d'y assigner une limite, en ce qui concerne la Révolution, les évènements qui l'ont précédée et qui l'ont suivie ; -je laisse toute liberté d'appréciation, hors des écoles, hors des collèges
La révolution et l'autarcie, j'ai de gros doute. Il faut jouer avec ses voisins, et pas ses amis au loin avec qui on rêve de renverser un pouvoir que tous vos voisins sont convaincu qu'il est légitime, parce que vous n'avez pas pris la peine de les impliquer, car ils ne pensent pas comme vous. Et que oui, la conversation est donc difficile, semée d'ambûche. Mais c'est là qu'on apprends, dans un florilège de désaccord, pas dans le consensus.
Personnellement, j'aime l'idée de diversité : diversité dans l'alimentation, la religion, la culture, diversité dans l'environnement.
Et j'aimerai rajouter non pas à partir de sentiments ou d'opinions mais à partir de faits !
Mais la liberté c'est quoi ? la liberté d'un individu ? égocentrique ? ou bien la liberté dans la communauté ? Auquel cas des règles sont obligatoires, non ? Sans règles pour gérer les rapports humains pas de société, sans société c'est l'anarchie, la loi du plus fort avec une nouvelle forme, la violence encore et encore exprimée...qu'est ce qui change ?
Dans le bouddhisme, cette recherche incessante de culpabilité chez l'autre est la marque de l'égo.
Une pensée pour mes élèves de terminale qui préparent leur bac blanc.
j'aurais pas peur de montrer mes diplomes en philo et en science,
mathildea a écrit :Patamax:j'aurais pas peur de montrer mes diplomes en philo et en science,
Ne te donne pas cette peine... Le jour où on pourra donner notre parole sans avoir à la justifier avec les paperasses qui la valident, on aura fait un grand bond en avant!
fred83fr a écrit :Ouaouuuu que de souffrances quand on évoque l'école !!!
Moi même je n'était pas heureux à l'école, ..., ce qui ne m'a pas empêché ensuite d'y travailler avec beaucoup de plaisir, on s'amuse beaucoup et ce même au lycée.
Je respectes le point de vue de chacun, vous n'aimez pas, ( ...) vous haïssez l'éducation nationale, très bien (enfin façon de parler).
Personnellement, j'aime l'idée de diversité : diversité dans l'alimentation, la religion, la culture, diversité dans l'environnement.
Je souhaite soulever simplement ce qui pour moi semble approcher la contradiction.
Dire que l'éducation nationale fait des élèves des moutons : non et encore non, j'aime à piéger mes élèves en leur montrant qu'il ne faut croire personne mais construire son jugement. Et j'aimerai rajouter non pas à partir de sentiments ou d'opinions mais à partir de faits ! Ah là ça devient très difficile puisque la majorité des participants de ce fil sont convaincus de la culpabilité de l'EN. Répéter ces critiques incessantes parfois fondées parfois pas (c'est comme dans tous les domaines où l'homme intervient) c'est aussi participer à un mouvement de "moutonage", j'aime bien ce nouveau mot tient !
Voilà une attitude qui s'inscrit dans la contradiction.
Ensuite on peut crier à la liberté de chacun, la liberté qui est d'ailleurs une des valeurs très difficile à faire comprendre aux adultes mais aussi aux parents et source de nombreuses souffrances. Mais la liberté c'est quoi ? la liberté d'un individu ? égocentrique ? ou bien la liberté dans la communauté ? Auquel cas des règles sont obligatoires, non ? Sans règles pour gérer les rapports humains pas de société, sans société c'est l'anarchie, la loi du plus fort avec une nouvelle forme, la violence encore et encore exprimée...qu'est ce qui change ?
Je maintiens ce que j'ai précédemment dit, tous les parents ne sont pas en mesure de faire l'éducation à la maison, et confier alors ses enfants à des pédagogues, animateurs, c'est à nouveau former un groupe éducatif, donc une forme de scolarisation.
Mes contradicteurs me diront que les règles d'aujourd'hui sont absurdes, colossales.... je peux l'entendre mais dire encore une fois que l'EN transmet des valeurs qui diminuent les capacités des enfants je dis tout simplement non. Ce sont des valeurs humaines que nous transmettons, désolé de vous le dire.
Finalement cette discussion cherche à justifier la culpabilité d'un "système" dont vous ne voulez pas. Soit. Dans le bouddhisme, cette recherche incessante de culpabilité chez l'autre est la marque de l'égo. C'est l'égo qui nous empêche de changer les choses et donne se sentiment que l'histoire se répète. On recherche chez l'autre l'altérité pour se construite égotiquement et faire vivre l'autre dans la culpabilité. Point de salut pour nous tous tant que l'égo sera mettre de nos cœurs.
Je ne souscris pas aux thèses contre l'évolution, contre le réchauffement climatique, oui des scientifiques ont des avis contradictoires mais la majorité fait le choix de porter ou non une thèse dans le domaine des faits scientifiques, c'est ça la science, c'est ainsi qu'elle avance.
Finalement ce fil était passionnant, j'aime l'énergie, le désir de changement qui peut être porté.
Mais la vision de ce tout cela ne peut se résumer à "tout blanc" ou "tout noir".
Bref je le répète je respecte les choix que vous pouvez faire mais ne la partage pas, je refuse la vision cauchemardesque de l'EN qui donnerai envie de prendre une corde et se pendre. Pour quel résultat au final ?
L'EN, c'est un outil, elle reflète notre société. Et si finalement ce qu' il fallait changer était notre cœur ?
Très bonne journée à vous tous.
Une pensée pour mes élèves de terminale qui préparent leur bac blanc.
mathildea a écrit :
Ton expérience d'autogestion est dans un espace PRIVE, quoiqu'il arrive, ce n'est pas la même chose que dans un lieu qui appartient à tous. Mais cette idée a disparu de nos têtes, puisque chaque parcelle a un propriétaire. S'impliquer dans ta ferme, malgré toute ta bonne volonté, n'est pas exactement de l'ordre de l'autogestion: tu définis les espaces de circulation, les horaires, qui tu accueilles avec droit de réserve si vraiment quelqu'un te paraît antipathique ou indésirable. En soi ce n'est pas grave et je ne renie pas l'idée d'espace privatif, mais on ne peut appliquer l'idée d'autogestion et de participation de chacun dans un tel espace.
J'ai en tête un espace PUBLIC dont tout le monde puisse s'emparer, où toutes les décisions sont débattues collectivement. Avec la pus grande liberté concernant les thèmes. Pour moi tout doit pouvoir être débattu, même les sujets les plus tabous. Les exclure de la vie publique ne veut pas dire qu'ils n'existent plus. Ils continuent à grandir en secret. Examiner des sujets sensibles collectivement permet d'approcher une question épineuse avec le plus grand nombre de cerveaux et donc d'avoir une plus grande lumière sur la solution à apporter. Si vraiment, certains sujets ne peuvent pas être abordés, l'idée d'une limite à ce qui peut être dit ou non ne peut être fixée que collectivement, en prenant en compte l'avis de tous, une fois de plus. Un espace ouvert, ou le plus grand nombre de sujet est débattu, est ce qui ressemble pour moi à une école au vrai sens du terme. C'est très très très très loin de ce qui existe aujourd'hui.
Pour ce qui est de disposer de l'espace public,les décisions collectives,c'est bien,et il faut s'en rapprocher,je le conçois bien,mais si à chaque fois qu'il fallait prendre une décision collective,on demandait à chacun ce qu'il en pense,on ne ferait plus grand chose dans les faits:on passerait notre temps à discuter et à voter...la démocratie est très difficile d'entretien et elle a ses limites...ce qui est important,c'est l'esprit démocratique,plutôt que la démocratie.
je me garderais bien de vouloir anéantir quoique ce soit,sans avoir trouvé une solution de fait auparavant.
senzu a écrit :Une des caractéristiques premières d'un homme de pouvoir c'est la surdité...
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