Déscolarisation

décroissance, descente énergétique, AMAP, installation agriculteurs, monnaie, wwoofing, système D...

Re: Déscolarisation

Message par Emilio » 23 Fév 2015 02:14

BHL , c est de la permaculture de fosse septique.
Patamax , 15 wagons devant moi , nous , c est toujours une remorque qui va a la meme vitesse. Pas la locomotive non plus , bref dans le meme train.
Dans les idees tout est possible , marcher sur la lune etc… c est la realite , telle qu elle est et telle que nous la subissons plus ou moins qui fait l humilite. Je ne change pas le monde , mais si j arrive a changer mon monde en etant coherent et respectueux. Ben je deviens peut etre aussi locomotive . Sans pretention , juste du concret qui va dans un sens harmonieux. Si tout le monde se la joue SDF , je ne vois pas d avancee possible viable du moins.

Bref un sujet tourne en rond , quand viendra le temps pour toi Patamax, de bucher , travailler la terre pour manger sain , autrement , la modestie revient vite. Il y a ce qui est possible de faire la tout de suite , a son niveau , et l ideal a atteindre . Ne pas mettre la charrue avant les boeufs , et le 13eme wagon derriere la locomotive. Qui va vers le precipice de toutes evidences. Preparons le futur survival , sans trop planer sur ce futur paradisiaque hypothetique. Ce sont ceux qui ont les connaissances theoriques et pratiques dans les domaines les plus vitaux , qui meneront ce nouveau monde , pas en conquerants mais en possibles qui sert . Question d adaptation. Chez moi , les peuples autochtones , amerindiens, pourraient rester dans leurs conditions , et pourtant de plus en plus de medecins par exemple. Pour etre utile a leur peuple , pas dependants d une autre societe. Et leurs connaissances nouvelles s ajoutent aux connaissances du chaman , pas opposees mais complementaires. Les pauvres du monde y croit a l Ecole et l Education . Meme si de fait , c est un leurre social trop souvent , la soif d apprendre est la . Les choix de vies sont tous respectables , de la caverne au besoin de s ouvrir et participer au monde. Le besoin de se rendre utile existe aussi . Et ça tombe bien , c est tres gratifiant pour sa realisation personnelle de vie bien courte . Puisque tu veux donner des conseils d ordre superieur , en voila un , d un etre tout ce qu il y a de plus inferieur dans le cosmos. Entre ciel et terre mais a sa place , je crois. L empathie et l humilite si elles sont des valeurs de locomotive , tout devient possible , et sans limites. Cultiver ces vertus , c est permaculture et eternelculture. Le monde changera par necessite imperieuse , et une alternative viable ou la mort. Et de toutes evidences , il faudra nettoyer decontaminer , transformer une poubelle terre en quelques choses de vivable dans le temps. Peut etre pas le temps pour regarder defiler les vaches du wagon du train ,en se disant qu elles vont vite les vaches.
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Re: Déscolarisation

Message par noir » 23 Fév 2015 13:21

"Dans un jardin foret c'est l'anarchie qui gouverne.
Et ca fonctionne merveilleusement bien."
Effectivement, mais ces forêts primaires n'existent plus nul part. A ton échelle à Orival, tu vas commencer par modeler le terrain pour arriver à tes fins. Ce n'est donc plus de l'anarchie puisque tu ne laisses pas faire. En fait, tu essayes d'installer une anarchie mais en partant des éléments qui te sont utiles pour bâtir.

(Je pense toujours à tes questions)
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Re: Déscolarisation

Message par jd-geneva » 23 Fév 2015 14:44

3 pages en un week-end. :amen: :amen: :amen: :amen:
Pas mécontent de rester à mes semences et mes semis, je n'en suis que plus zen. :merci:
Trop d'avis tue l'avis... :berk1: :berk1: :berk1:
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Re: Déscolarisation

Message par mathildea » 23 Fév 2015 19:26

J'avoue être un peu découragée...
Pour moi, en ouvrant ce sujet, il était question de faire un parallèle entre l'éducation nationale et la permaculture, l'éducation étant partie intégrante de la permaculture.
L'agriculture conventionnelle est pour moi à mettre au même titre que l'éducation nationale: un certain type de culture standardisée, qui cherche le rendement et la normalisation à une certain type de société. Le professeur est à ce titre l'équivalent de l'agriculteur conventionnel, soumis à des rendements imposés par le haut. C'est très schématique mais ça illustre bien je crois ce que je pense. Notez bien qu'il n'est pas question d'affliger une personne, mais d'interroger le métier de professeur. Or c'est difficile de dissocier la fonction de la personne.
Comparativement, et pour l'exemple, il y a quelques années j'habitais près d'une vigne et un matin le tracteur est passé juste à côté de la fenêtre et à sulfaté la cuisine en plein petit déjeuner. J'ai du sortir avec les enfants. Je suis allé ensuite rencontrer les viticulteurs et je leur ai fait part de ma colère et j'ai osé usé le mot "poison" pour le nuage toxique que j'ai reçu. Ils l'ont très très très mal pris, et je n'ai pourtant pas été insultante. Je pense qu'il faut réfléchir collectivement à cette idée de tolérance et de respect de l'autre, car sous prétexte de respecter chaque personne dans sa liberté, on laisse faire autour de nous des actes dangereux et toxiques pour tous... Cet exemple peut être étendu à mille situations du même genre...
Toujours en gardant le parallèle avec la permaculture, ceux qui ont "la chance" d'avoir une parcelle de terre sur laquelle ils vont utiliser la philosophie de la permaculture sont à mettre en parallèle, au niveau de l'éducation à ceux qui ont "le privilège" de faire l'école à la maison. C'est une solution nécessaire et urgente, mais, et de là part mon combat contre l'éducation nationale, et plus largement contre le système en place, INSUFFISANT.

Ces solutions permaculturelles -éducatives ou agricoles- sont individuelles, des petites bulles dans un vaste système où notre parole est absente. Que quelqu'un s'aventure à planter des pommiers dans son village pour l'avenir de tous -autrefois il existait les communaux, espaces communs donc destinés à l'usage de tous et entretenus par tous-, il n'a AUCUNE garantie de la pérennité de sa plantation. Tout dépend de la volonté des élus, un changement de mairie et tout peut basculer. Il y a quelques semaines, les derniers jardins familiaux de Chambéry ont été détruits sans sommation par décision express de Chambéry métropole. Il y a eu plusieurs tentatives de plantations dans les bacs et espaces agricoles de la commune de Chambéry, pour l'usage de tous. La réappropriation de l'espace public est contrôlée, toujours. Si un élu accepte une initiative un jour, celui qui le relaiera peut tout détruire le lendemain. Un couple d'ami installé en yourte a vécu tranquillement pendant plusieurs années dans un petit village de Creuse, jusqu'aux dernières élections municipales. Depuis le changement de maire, leur vie est devenue très compliquée. Aucun de nous n'est à l'abri de ça. Notre parole est bafouée et les lois ne sont de toute façon pas en faveur de ceux qui refuse de faire marcher la grosse machine, au contraire.

Il en est de même pour l'école. Les quelques alternatives à l'éducation nationale peuvent disparaître arbitrairement suite à l'institution d'une loi,comme ça, sans concertation. Tant qu'on ne change pas de régime politique, on sera toujours menacés. Ce n'est pas du tout un constat défaitiste ou pessimiste comme je l'ai lu un peu plus haut. Je pense juste qu'on doit, un moment, assumer notre désaccord face à ceux qui ont le pouvoir et s'autonomiser.

Je ne sais pas si je vais continuer à écrire sur ce fil de discussion. Voyez où nous en sommes tous: les espaces de discussion publics n'existent tout simplement pas, nous sommes chacun derrière nos écrans à essayer tant bien que mal de communiquer avec des méthodes qui rendent l'échange très difficiles. Un "forum"... on est bien loin d'un espace public où on se rencontre tous, avec nos différences, pour polémiquer, échanger, débattre et aller vers des solutions.

Pour la petite histoire, ce n'est pas faute d'essayer "l'éducation populaire" -même si je n'aime pas trop le terme éducation-. Il faut bien voir que quand on demande un espace public pour animer une conférence sur la vraie démocratie ou sur la déscolarisation, ceux qui nous l'accordent sont ceux qu'on critique. D'où conflit d'intérêt et refus quasi systématique de la part des élus, ou des bibliothèques, ou autre. C'est le contenu qui gêne bien plus que la forme. La plupart du temps on anime ateliers et conférences dans des structures privées -et là je le redis c'est tant mieux que ça existe en attendant un changement plus profond de notre organisation- où les gens qui viennent se sentent déjà concernés par le sujet. L'accès à une bibliothèque pour notre conférence "il faut tout un village pour élever un enfant" permettrait une ouverture à un public plus large. La culture reste toujours dans certains cercles... Toujours parce que les espaces publics sont confisqués et la parole contrôlée. Une bibliothèque à qui on propose un sujet sur la déscolarisation alors qu'ils font en permanence la promo pour l'école: souvent les personnes sont intéressées mais leur fonction leur interdit de se mouiller: personne ne veut recevoir de blâme venant d'un supérieur hiérarchique. Idem partout. Quand on est employé dans une structure, on n'est pas libre.

Encore une petite chose: Sylvain a retiré ses commentaires et n'interviendra plus sur ce forum. Les commentaires adressés à Fred83fr sont à mettre en parallèle d'un article sur le rapport prof/élève qu'il était en train d'écrire et dont la première partie est éditée aujourd'hui sur le site http://www.descolarisation.org/.
Si le sujet intéresse quelqu'un ici, l'article lu au bon endroit permettra peut-être de dissocier l'attaque à la personne de l'attaque à la fonction. Et, on ne peut pas dire non plus que notre démarche est la même que celle d'un professeur: ici personne n'est contraint de lire ce qu'on écrit, peut éteindre son ordi à tout moment, c'est juste une proposition de discussion dans laquelle chacun peut aller et venir à sa guise. Lors des ateliers qu'on anime, on fait tout pour créer des espaces chaleureux, où on privilégie le cercle, pas de micro, pour favoriser l'émergence de la parole chez tout le monde, y compris ceux qui ont du mal à parler en public. Lors de chaque atelier, chacun intervient quand il le souhaite et nous pratiquons systématiquement la gratuité. La présence à l'école est obligatoire; les élèves n'ont pas le choix d'assister ou non au cours. Le professeur est payé.

J'insiste pour dire que je souhaite développer la permaculture -éducative et agricole- COLLECTIVE. Donc, on doit évidemment continuer dans la création d'espaces individuels, mais aussi aller au delà, penser aux espaces publics comme biens communs, à gérer collectivement. Ces espaces sont actuellement gérés par d'autres, qui ont tout intérêt à ce que les choses continuent à se maintenir ainsi. Il faut donc du courage et oser s'affirmer contre un certain système en place. Je ne vois pas ce qu'il y a de pessimiste dans cette voie, bien au contraire.
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Re: Déscolarisation

Message par noir » 23 Fév 2015 20:30

Mathildea, Que pratiques-tu en permaculture?

"Notez bien qu'il n'est pas question d'affliger une personne, mais d'interroger le métier de professeur."
Dommage que les messages de Senzu aient été édités. Il était dans une toute autre démarche.

Pour la parole, Franck Lepage qui dénonce aussi le système éducatif parvient à trouver des salles.
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Re: Déscolarisation

Message par 0tyugh » 23 Fév 2015 20:53

D'ailleurs en parlant de ce Franck Lepage, je fais un gros copier coller, parce que je n'ai rien à dire de plus intelligent, mais que c'est une position qui me plaît plus que la mienne (cela dit le texte interprété est bien mieux).

La théorie de l'excès de culture : l'école ne peut rien, mais absolument rien, sur le fait d'avoir un métier. Ou plus exactement que la compétition scolaire, c'est à dire l'idée que si on en bave dans l'école ça améliore notre chance de trouver une place dans la société, c'est vrai à titre individuel, c'est faux à titre collectif. Je vais m'expliquer. Vous comprenez bien que dans un système où tout le système monte et qu'il faut avoir de plus en plus de diplômes pour avoir un malheureux poste un peu minable... C'est vrai que vous avez intêret à accumuler, accumuler. Mais vous comprenez bien qu'ils font tous pareil, tous ils essaient de monter. Donc c'est tout le système. Et donc les diplômes se déprécient fur à mesure.
1973 : fin du plein emploi, début du chômage structurel de masse. Nous en savons dès lors plus que ce qu'on nous laisse faire dans l'organisation du travail de l'entreprise. L'organisation du travail reste très largement stupide ; on appel ça une organisation scientifique du travail. Et donc nous sommes de plus en plus intelligent et on continue à ne rien nous laisser faire comme initiative. "C'est la secrétaire trilingue qu'on ne laisse utiliser qu'une langue, pour coller les timbres".
Et donc ce qui va se passer c'est que la secrétaire trilingue, pour arriver à se caser là-dedans, là c'est la bagarre. On appelle ça la lutte des places.
Pour arriver à se caser là-dedans elle va se présenter à un patron "moi je suis une secrétaire trilingue", puis à côté y a une secrétaire bilingue, et une secrétaire monolingue. Et elles acceptent toutes les trois le même salaire. La secrétaire trilingue accepte de baisser ses exigeances salariales pour avoir le boulot à tout prix, et donc le patron va engager la plus qualifiée pour lui confier un travail débile de secrétaire monolingue, pour coller des timbres, elle ne va pas utiliser ses compétences.
Et donc elle va pousser vers le bas la secrétaire monolingue qui va devoir, elle, se caser là-dedans, et elle, elle va piquer le boulot d'une caissière à Auschamp, et qui elle va piquer le boulot, et caetera... Et à la fin, pour un qui se case là-dedans, vous avez pas un, mais deux qui sortent en bas. début du chômage structurel de masse.
Chaque fois qu'il y en a un qui arrive à se caser, là y en a deux qui sortent là. Et donc, quand je vous dit que, c'est vrai individuellement, mais c'est faux collectivement, chaque fois que l'un de nous arrive à rentrer dans le système, il se fout complètement de savoir qu'il y a quelqu'un d'autre qui sort quelque part.
On appelle ça "l'insertion proffesionnelle".
Et donc c'est un système mortifère, parce que c'est vrai qu'il vaut mieux se battre comme des chiens et pousser ses gosses à faire des diplômes, des diplômes, des diplômes... À condition de se dire qu'on a rien à foutre du chômage qui augmente. Car vous comprenez qu'avec tous les gens qui trouvent du travail, depuis le temps, y aurait plus de chômage.

Donc cette théorie, c'est la théorie de l'excès de culture, et elle permet de vous dire qu'il ne sert plus à rien, je veux dire, c'est pas parce que vous allez accumuler des diplômes que ça va baisser le chômage ; ça va simplement rendre plus violent la compétition. Mais, je veux dire, l'école ne règlera pas la question du chômage, et c'est un scandal, c'est un scandal, de faire croire que l'école, si on la réforme, va mettre fin au chômage. C'est une horreur ce truc-là. Ne laissez jamais dire ça. Ne votez pas pour les gens qui disent ça.
Et donc pourquoi c'est un scandal ? Mais c'est parce qu'il n'y a aucun rapport, je sais que c'est difficile à comprendre, je le fais vite y a pas le temps, mais il n'y a aucun rapport entre l'école et l'emploi. Aucun, absolument aucun. Je sais que dans vos têtes peut-être si, mais en fait non.

Et alors cette école, cette école de Condorset, cette école dont je viens de dire du mal pendant à peu près deux heures et des brouettes, nous allons la perdre, dans très peu de temps maintenant. Cette école va être privatisée. Elle va être privatisée parce que c'est le dernier bastion de politique pulbique qui résiste encore à la privatisation et que l'Europe, pardon, l'Union Européenne, ne confondez pas Europe et Union Européenne. L'Union Européenne veut privatiser le marché éducatif.
Et donc vous avez un site magnifique qui s'appelle "l'appel pour une école démocratique" et dans lequel on est allé chercher tous les textes de l'OCDE, l'OCDE c'est le club Européen dont l'objectif est de nous faire passer la pillule des privatisations. Avec des termes ; "la réforme du lycée", "les lycées modulaires", "les lycées à la carte", "le choix laissé aux élèves de choisir", "la liberté de choix", enfin bref. Marchandisation, privatisation du système complet. Et donc, cette phrase, écoutez cette phrase magnifique d'un rapport de l'OCDE 1999 "les perspectives de profit pour les investisseurs institutionnels", vous savez qui c'est ? Maintenant on le sait depuis le crash. C'est les assurances, les fonds de pension des Americains, et les banques. Des gens qui ont des milliards à jouer en bourse. On appelle ça les investisseurs instiutionnels. Et bien, "les perspectives de profit, sur le marché éducatif" c'est à dire, si on arrive à péter l'Education Nationale et à ouvrir un système de marché éducatif. "Les perspectives de marché sont de l'ordre de 1 à 7", c'est à dire de sept euros ramassés pour un euros investit, "quand elles ne sont que de 1 à 2 sur le marché de la construction automobile". Rapport de l'OCDE 1999, est-ce que vous croyez que les zinzins sont assez zinzin pour laisser passer une perspective de profit de 1 à 7 ? Et donc il faut péter les éducations nationales en Europe, et c'est déjà commencé.
Il y a aujourd'hui 3 tendances qui vont déchirer l'Education Nationale et qui vont faire péter le système.
Vous avez ceux qui disent, "mes petits amis, l'école elle est là pour instruire, point barre." C'est à dire transmetre des morceaux de connaissance, de géographie, pendant des tranches d'heures à des groupes d'élèves. "Nous ne sommes pas des travailleurs sociaux, nous ne sommes pas des animateurs de MJC, nous ne sommes pas des psychologues, nous sommes des enseignants ; foutez-nous la paix avec les problèmes des jeunes ; nous ne connaissons pas de personne. Nous ne connaissons que des élèves. Et si Karine subit dans sa famille de la part de son beau-père, depuis l'âge de dix ans, des -nananana-, qui fait que quand elle arrive en classe elle est pas très révéillée pour faire ses devoirs et tout ça, ça n'est pas notre problème. Que les gens dont c'est le problème, règlent le problème de la famille de Karine, mais moi je suis proffesseur de geographie, qu'on me foute la paix avec les problèmes sociaux. Donc si vous me laissez faire mon métier, vous verrez, que l'école sera de nouveau, une école qui fonctionne et qui donnera du boulot pour tout le monde".
Donc vous avez une première tendance ; en gros ce sont les ayatolas républicains. Régis Debrés, Isabelle de Fontenay, Finkel Cro, toute la bande.

Et donc vous avez une seconde tendance qui dit "mes petits amis, il faut que l'école arrête d'instruire, c'est à dire de transmetre des morceaux de connaissance débile qui ne servent plus à rien, les élèves en savent plus sur les états unis en regardant internet, et la téléivision, et une jeune fille qui subit un inceste, il faut prendre ça en compte, et donc. L'école doit s'ouvrir sur la société, il faut que l'école arrête d'être cet espèce de truc incoryable où on enseigne des machins côte à côte, et caetera. Il faut faire rentrer à l'école la Vie, et l'école elle n'est donc pas là pour instruire, elle est là pour éduquer, c'est à dire éduquer à la vie de société, et il faut donc qu'à l'école on parle d'autre chose que du programme de géographie, il faut qu'on parle de l'entreprise, des partis politiques, de la vie.
Donc ça, c'est les pédagogistes.

Et vous avez une troisième tendance, beaucoup plus silencieuse, beaucoup plus discrète, beaucoup plus dangereuse. Elle dit "mes petits amis, l'école elle est pas là pour instruire, c'est fini ça. Elle est pas là pour éduquer, t'façon... L'école est là pour former. C'est à dire que quand on sort de l'école on doit avoir un métier. Et bien ceux qui sont le mieux placés pour savoir quels sont les besoins dans les entreprises, ce sont les entreprises, et donc il est absolument indispensable que ce soit les entreprises maintenant qui déterminent les contenus des programmes scolaires, okay ? Parce qu'on a pas les mêmes besoins à Beaurinville qu'à Toulouses. Et donc, laissez les entreprises s'occuper de l'école, et vous verrez, il n'y aura plus de chômage".

Et alors Jean Louis de Rouet dit quelque chose d'incoryable, il dit "ils ont tous les trois raison. C'est à dire qu'il est évident que l'école doive instruire, c'est évident. Et à transmetre des connaissances. Il est certain qu'elle doive éduquer à la vie dans la société. Et il est néamoins, cool, que quand on sorte de là, on ait une palce dans le système productif". Ce qui en revanche ne peut pas fonctionner tant qu'on est dans un système de chômage structurel de masse. Mais je vous rappelle que pour s'attaquer au chômage structurel de masse, il faudrait s'attaquer à l'organisation du travail en entreprise. Premier des Droits de l'Homme. Propriété privée des moyens de production. Ha il va falloir faire du socialisme socialiste, si vous voulez régler ça. Ou au moins du communisme, minimum ! Donc ce que dit De Rouet c'est "ce qui est faux dans une société où il y a dix millions de personnes qui sont dehors, c'est que ces trois tendances puissent continuer à prétendre que leur fantasme soit réalisé". Et donc il va falloir qu'ils se mettent d'accord. Il faut réaliser un compromis. Il faut laisser un peu rentrer les entreprises mais pas trop. Surtout pas trop, mais quand même. Il faut éduquer, il faut ouvrir les programmes, il faut arrêter, et en même temps il faut pas tout perdre des programmes. C'est à dire qu'il faut faire discussion sur ce que devrait être nos représenations, nos fantasmes sur l'école. Et De Rouet dit "comme plus personne ne le fait" puisque dès que vous parlez de l'école vous vous engueulez, et donc l'école va s'éclater, et vous allez avoir dans très peu de temps, des école où l'on va instruire, ça sera pour Marie-Cécile et ça sera Ronsard en centre-ville. Des écoles où l'on va éduquer, ça sera pour Karine, et ce sera Nelson Mandela dans la zup, et puis les écoles où l'on apprendra les toutes dernières techniques de pizza avec les toutes nouvelles four à pizza, pour les pizzayolos... Et donc si on voulait empêcher ça, il faudrait faire de l'éducation populaire. C'est à dire qu'il faudrait que les mouvements d'éducation opulaires, les MJC en sont un, organisent le débat publique. La discussion publique, là-dessus. Parce que maintenant c'est dans très peu de temps que ça arrive. Moi je pense que c'est dans moins de deux ans maintenant {retranscrit d'une vidéo datant de 2012}.
Alors le paradoxe dans lequel nous sommes c'est qu'après avoir dit autant de mal de l'éducation nationale, voilà que je pose la question de la sauver.
Parce que, il n'y a que deux solutions ; soit on la laisse crever et on passe au système tout privé tout marchand, avec rémuneration des profs à la performance (vous avez vu ce qu'à fait passer Obama ? Rémunaration en fonction du nombre de diplômés à l'arrivée ; des profs qui ont des résultats devraient être plus payés que des profs qui ont pas de résultat). Et ça ça arrive en france à tout vitesse. Et les profs sont d'accord ! Parce que plein de profs pensent qu'ils sont meilleurs que leur collègue.
Et puis on va passer la compétence éducative aux régions. Gros piège. Parce que les régions savent que, pour attirer les entreprises, elles ont 20 ans pour créer des lycées d'élite, 20 ans. Il faut virer tous les mômes qui traînent, et il faut des lycées d'élite. Et si on a un lycée d'élite dans cette région, alors les entreprises dans 20 ans viendront ici et elles iront pas en Poitoux-Charentes. Vous savez que le décentralisation c'est la mise en concurrence de toutes les régions les unes contre les autres. Vous avez un truc super dans Charlie Hebdo qui est passé il y a quelques mois : la région Haute Normandie et Basse Normandie ont demandé une étude sur l'impact des réunification des deux Normandies, et alors le résultat ce que ce serait la sixième région de france en nombre de salarie, la richesse, bref, un truc incroyable. Et la Charlie Hebdo dit "vous vous rendez compte le pays qu'on aurait si on mettait toutes les régions ensemble ?".
Et donc pour le meilleur ou pour le pire, on va perdre cette école. Pour le meilleur, et ben on pourra peut-être la ecréer sur des bases plus intelligentes, on fera de nouveau des écoles Freinet ; les jeunes ne savent même plus ce que c'est que Freinet, on ne leur en parle pas dans les IUFM. On fera des écoles de le Pelletier de Saint Fargeot, on fera des écoles où il y aura plus de notes, des écoles pédagogiques...
Pour le pire, et bien voilà, le pire vous savez ce que c'est, ça s'appelle les Logiciels Educatifs, qui sont près, tous. D'ailleurs la France est prête à innonder le marché, vous êtes chez-vous et c'est le logiciel qui vous note et évalue votre progression, et donc évidemment, pourquoi l'Europe veut faire ça ? Parce qu'elle pense qu'elle va rafler le marché éducatif mondial. Elle va piquer le marché en Australie, en Inde, au Canada, avec ce logiciel-là, et les autres pensent pareil, tout le monde pense pareil, ça s'appelle la concurrence libre et non faussée, et donc c'est une saletée.

La dernière chose que je voulais vous dire c'est un exemple qui permet de dire qu'il n'y a pas de rapport entre l'école et l'emploi... Vous savez ce que fabrique l'école française ? Elle fabrique du bac+3, et alors, la perspectives de travail sur les dix ans qui viennent en france, sont très connus. Extrêmement bien connus. Vous avez 70% des prochains emplois qui seront crées en France seront des emplois non qualifiés ne nécéssitant aucune espèce de qualification. Aucune. 70%. Les Américains viennent de créer plus de 100 000 emplois de remplisseurs de distributeurs de soda. Pour mettre des canettes pleines à la place des cannettes vides. Et 30% des emplois crées dans les années qui viennent seront des emplois nécéssitant de très très hautes qualifications. Pourquoi ? Parce que les pays riches comme la France, ont décidé de garder tout l'intelligence c'est à dire la Recherche, les ingénieurs, les trucs le plus balèzes, en France, et par contre d'envoyer tout le reste délocalisé dans des pays où la main d'oeuvre est moins chère. Et de garder bien évidemment en France ce qu'on ne peut pas délocaliser ; c'est à dire des gens pour nettoyer pour balayer, pour remplir les distributeurs de cannette. Et donc ce qu'il fout le champ actuellement dans les pays de l'Est, cette voile [de parapente, sur la scène] madame monsieur, cette voile que j'ai acheté à été monté au Bengladesh. C'est une marque Autrichienne. Je peux vous assurer que les gens qui ont montés cette voile qui l'ont assemblé avec des logiciels très très perfectionnés parce quand vous mettez un mec en dessous il s'agit pas qu'il se casse la gueule. Je peux vous assurer que c'est pas des petits prolétaires avec des aiguilles et du fil. Ce sont des bac+3. Et bien tous les bac+3, on les délocalise. L'école francaise fabrique ce sont nous n'auront plus besoin dans les dix ans qui viennent. Et donc l'école a un problème.
Je voudrais finir de vous démoraliser avec une idée fausse de si on adapte le travail à l'emploi, ça crée de l'emploi. Si on adapte l'école à l'emploi, ça détruit de l'emploi. On appelle ça le paradoxe du pizzayolo. Vous avez un patron de pizza qui a besoin d'un pizzayolo. Parce que ses affaires marchent bien, il faut qu'il engage un mec. Là vous avez deux mecs qui se présentent, si les deux n'ont pas de diplôme de pizzayolo -parce que ça n'existe pas-, il va prendre celui qui accepte d'être payé le moins cher, qui veut faire des heures sup... Et il va le former. C'est à dire qu'il va devoir le former. Si vous avez deux mecs qui arrivent et parce qu'il y a une superbe école de pizzayolo, parce qu'on a écouté le gouvernement et qu'on a adapté l'école à l'emploi, donc vous avez un mec qui arrive qui est trop balèze sur les techniques de cuisson de pizza, des deux pareil, il va prendre celui qui accepte de prendre des heures supp, et d'être moins payé. Par contre, le mec qu'est tellement balèze avec sa technique va rapidement être capable de faire le travail de deux personnes. Et donc il va virrer quelqu'un. Et donc vous voyez bien que, quand on adapte l'école à l'emploi, ça ne crée pas de l'emploi. Ça détruit l'emploi. Puisqu'on libère la contrainte de formation de l'employeur et on la fait peser sur la collectivité.

Je voulais vous laisser partir avec cette question : est-ce qu'il faut sauver l'école, est-ce qu'il faut la sauver ? Quand est-ce qu'on va reparler des méthodes pédagogiques des enseignants ? Quand est-ce qu'on va enfin se remetre dans l'éducation populaire à aborder la question de l'école, et ne pas la laisser à l'éducation nationale qui est en train de couler sous nos yeux ?


Madame monsieur, je voudrais vous délivrer mon message final. Madame monsieur, il va falloir arrêter avec la sélection. Madame monsieur il va absolument falloir parvenir à comprendre et à faire comprendre autour de nous que le rôle de l'école n'est pas de trouver du travail. Madame monsieur, il va falloir ne pas renoncer à la carte scolaire, on vient de l'abandonner et c'est une catastrophe dans plein de régions, vous avez des écoles de riches et des écoles de pauvres déjà. Madame monsieur, faudrait supprimer le bac. Faudrait donner le droit à tout fançais le droit de faire des études supérieures. Madame monsieur, il faudrait supprimer les grandes écoles. Faudrait qu'il y ait que le fac. Madame monsieur, il va falloir sauver l'éducation nationale. Il faut pas la laisser à Vivendi. Madame monsieur il va falloir parler de ça dans les mouvement d'éducation populaire, il va falloir, il va falloir, il va falloir...
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Re: Déscolarisation

Message par mathildea » 23 Fév 2015 21:19

Trouver une salle gratuite -car nos interventions sont gratuites- demande malheureusement la coopération des élus en place et des bibliothèques. On peut louer une salle très facilement et sans en justifier l'usage. La démarche qu'on fait vers la gratuité est pour se diriger vers un espace public ouvert à tous, gratuitement. Où un soir on puisse d'exprimer, le lendemain quelqu'un d'autre, etc... Sans titre honorifique ou autre.
Un petit exemple. Pour aller vers un espace libre et commun dans mon village, j'ai mis en place des après-midis où on se rencontre pour fabriquer et mettre en place des choses pour la commune. J'opère stratégiquement. Pour le moment j'en suis à la création de nichoirs à installer sur les parcelles communales, et plantation d'arbres, je sais pertinemment que quand il va être question de proposer des conférences sur la déscolarisation ou sur la vraie démocratie, les élus vont devenir beaucoup moins tolérants, même si le but ne change pas. C'est que dépassée une certaine limite, les choses se gâtent. Or, on doit repousser les limites si on veut avancer, sinon on va tourner en rond dans nos petites bulles privatives et on ne sera autonomes que dans des petits cadres bien définis, en dehors desquels on subit les lois d'une société oligarchique.

Je n'aime pas l'idée de devoir me justifier dans ma démarche en permaculture comme si cela donne un poids ou non à ma parole. On est pas forcé d'étaler soit un diplôme, soit un titre, soit justifier d'une action quelconque pour donner son point de vue. Cependant je te fais une réponse quand même qui pourra t'aider à comprendre ma position du moment.

Depuis trois ans, je réhabilite avec mon ancien compagnon et un couple d'ami un terrain en permaculture. Nous nous installons progressivement. Je construis ma petite cabane dans laquelle je pense m'installer cet été si tout va bien avec mes deux enfants. J'ai tenté plusieurs expériences professionnelles plus ou moins indépendantes, car on ne peut pas être indépendants de ce système quoiqu'on en dise -couture et maraîchage- avant de m'apercevoir que sans devenir esclave de mon travail ou renier mon éthique de vie, je ne peux pas rivaliser avec l'industrie du vêtement ou l'agriculture conventionnelle d'un monde capitaliste. De la même façon je me suis heurtée cet été aux réactions hostiles des élus locaux, qui n'aiment pas l'idée que je m'installe dans un petit chalet auto-construit sur une terre agricole alors qu'eux mêmes ont fait un prêt sur 20 ans à la banque pour acheter un terrain constructible. Je retranscris pratiquement mot à mot leur discours. Lors de leur visite ils ont observé goguenards les buttes du jardin et les herbes folles qui y poussent, sans comprendre que chacune d'entre elle -ou presque- avait son utilité. Issus de la monoculture et de l'éducation nationale, ils ont un schéma d'alignement dans la tête. J'aurais pu courber l'échine et me faire toute petite, mais j'en ai marre. J'ai point par point démonté leur discours en me situant d'égale à égale vis à vis d'eux. Or les gens de pouvoir n'aiment pas ça, qu'on ne courbe pas l'échine. Le règlement c'est le règlement... pour tous. Or, moi je dis que ce règlement favorise certains au détriment d'autres, et je me permets de le remettre en cause... Malgré ma position, j'ai le sentiment de les avoir respecté en tant que personne, je les ai invité à boire le thé, ils ont décliné... Leur ego n'a pas apprécié la remise en question...

On autorise les gros agriculteurs à déverser leur poison sur des hectares de terre entière, et on surveille les petites initiatives au doigt et à l'œil alors qu'il ne s'agit souvent que de faire pousser des fruits et légumes bio. Le monde à l'envers. Les petits élus de campagne n'iront pas retoquer l'agriculteur qui déverse sa cuve d'engrais, par contre ils se font un devoir de respecter les lois qui empêchent l'habitat léger -ils ne faudrait quand même pas que les gens deviennent trop autonomes, les banques ne seraient pas très contentes... Le vrai pollueur, lui est couvert par la loi, une loi faite par les lobbies... On l'accepte où on ne l'accepte pas, moi j'ai décidé de ne pas l'accepter, et de le dire. Vivre dans mon coin ne suffira pas à faire changer les choses... et je n'irai pas plus loin me cacher dans la forêt, quand la terre nous appartient, à tous, ou à personne...

Par ailleurs et pour finir de dresser le tableau, j'ai deux enfants; ma fille est déscolarisée. D'avance, je précise que je ne justifierai pas pourquoi l'un est scolarisé et l'autre non, c'est compliqué et ça relève de mon histoire personnelle. J'observe deux façons très différentes pour eux de s'épanouir et les ravages de l'éducation nationale. Je me déconditionne en même temps que ma fille de tout un schéma scolaire, j'observe avec ahurissement combien l'apprentissage est simple et spontané sans qu'on ait besoin d'y apporter aucune contrainte. Du coup, parallèlement, le traitement qu'on inflige aux élèves en partant de présupposés erronés m'apparaissent avec de plus en plus d'évidence. Je m'intéresse en parallèle à la mise en place du régime représentatif depuis la révolution française et à l'histoire de l'école, et il y a évidemment une volonté politique qui a intentionnellement mis en place le système actuel pour défendre ses propres intérêts. Ce n'est pas du complotisme, c'est juste historique.

Du coup, ma présence ici, c'est pour vous inviter à faire un pas en avant dans la démarche permaculturelle, sans abandonner les espaces privés d'essayer de construire les espaces publics de demain.
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Re: Déscolarisation

Message par flyingdust » 23 Fév 2015 22:07

Je ne sais pas si c'est à moi que ton message s'adresse partiellement mathildea, mais je ne te lis plus réellement, je ne m'intéresse plus vraiment à ta logique et je vais t'expliquer pourquoi.
A partir du moment ou tu as réagi en symétrie à Senzu, et en justifiant ces insultes (et ce sont réellement des insultes c'est pas parce que sale, ou autre joyeuseté n'est pas dans un dico d'argot, que ce n'en sont pas), je me suis dit que tu n'avais pas suffisamment de libre arbitre, de capacité à raisonner à froid et pas par l'affect pour que ce que tu dises vailles vraiment la peine que je m'en imbibe (je veux lire de la contestation sociétale, je lis noam chomsky, pas soral, vous c'est pareil, vous êtes le soral de l'anti EN, trier le grain de l'ivraie est trop fatiguant).
Je déteste les couples qui fonctionnent en symétrie, qui estiment que on doit se soutenir coute que coute. Non, ce n'est pas rendre service à l'autre que de le soutenir tout le temps, et ça fait sérieusement douter de ton libre arbitre, ou en tous les cas, de ta capacité à te défaire de la passion coléreuse (pourtant ça fait longtemps que vous planchez sur le sujet, la rage devrait être retombé depuis belle lurette).
La discussion était tendue, mais elle existait, et elle pouvait devenir passionnante car des intervenants des deux mondes étaient présents.

A partir du moment où ton compagnon est arrivé, il a anihiler toute possibilité de communication entre les deux mondes (et si ça n'est pas possible la discussion, à quoi bon venir sur ce forum? La perma n'est pas interdite aux profs contrairement à votre site :langue: )
La seule manière de réouvrir la discussion, était de te désolidariser de ses propos (et ce n'est pas le trahir, ça renvoit une bien vilaine image du couple pour moi, deux êtres qui s'obligent à être en permanence symétrique et font du dénis par rapport à un comportement ordurier de l'autre) puisque tu es l'auteur de ce topic et je pars du principe que quand on ouvre un topic, c'est parce qu'on a envie d'échanger et non travailler son florilège d'insultes savamment enjolivées.

Si tu n'as rien de neuf à dire par rapport à ça, adresse toi à d'autres personnes, ce que tu dis ne m'intéresse plus, la vie est trop courte pour et les gens posés et intéressants trop nombreux pour perdre un temps fou à trier le bon grain de l'ivraie des productions des enragés.
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Re: Déscolarisation

Message par 0tyugh » 23 Fév 2015 22:54

Flyingdust et Noir, ça me rend maussade que vous soyez aussi provocateur sur quelqu'un qui livre sa vie privée pour expliquer ses choix... Juger sur la vie de couple de quelqu'un qu'on ne connaît pas, niveau attaque insidieuse... Bref. Je crois qu'on a montré (à plusieurs reprises) que personne ici n'était assez mature pour parler d'un sujet passionnel sujet à controverse.

Ce n'est donc peut-être plus la peine de tenter le diable, et de se contenter d'amener ses pierres à sa chapelle plutôt que de les lancer sur les autres. Le forum devrait se contenter d'exposer des points de vue et se refuser de les juger à moins de pouvoir réfuter de manière raisonnable, mesurée, et documentée. Ce qui n'est sans doute pas possible, mais ça serait bien, pas vrai ?
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Re: Déscolarisation

Message par noir » 23 Fév 2015 23:20

Où est la provoc ou le jugement?
Je demandais à vérifier que le mot permaculture ne soit pas juste un alibi. Ce n'est pas le cas et tant mieux.

Comme l'écrit FlyingDust, pouvons-nous tolérer les propos de Senzu cautionnés par Mathildea?
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Re: Déscolarisation

Message par mathildea » 23 Fév 2015 23:23

Euh, il y a beaucoup de présupposés dans tes écrits, Flyingdust... Je n'ai pas envie de me justifier plus que ce que j'ai déjà dit à ce sujet...
Il me semble que c'est toi qui attribues une symétrie entre mes propos et ceux de Senzu. Je ne représente que moi-même, aussi je te demande de ne m'attribuer que mes propres propos et pas ceux de quelqu'un d'autre...
J'ai juste invité à se pencher sur ce qui me paraît important: la critique du professorat, en excluant la critique aux personnes que je dénonce aussi. Comme on peut critiquer l'agriculture conventionnelle, et pas forcément ceux qui en vivent. Même si fatalement, à un moment, ça devient compliqué...
Faire la critique du corps professoral, c'est aussi plus inattendu que celle de l'agriculture conventionnelle. Le corps enseignant jouit plutôt d'une immunité diplomatique totale, voire d'une aura lumineuse... Ça me paraît pourtant très pertinent de questionner cette fonction, de la même façon qu'en tant que parent on est amené à s'interroger sur le pouvoir qu'on peut avoir sur les enfants pour ne pas reproduire les schémas d'autorité qui nous précèdent...
Et puis, de saut de puce en saut de puce, me voici maintenant associée à Alain Soral!!! Ca va un peu vite pour moi, là!!!
En rappel, la critique de l'école qu'on mène s'appuie sur les écrits de Ivan Illich, Jacques Rancière, John Holt, Vaneigem , Krishnamurti, Jean Pierre Lepri, Tolstoï...
Pour moi il est toujours temps de discuter. La polémique fait partie du débat.

Cela dit, je suis un peu fatiguée de la tournure que prend cette discussion. Je ne rends personne responsable, sinon le support qu'on utilise tous, qui rend la discussion totalement virtuelle, qui empêche le vrai échange, les regards, la présence, l'écoute, l'instantanéité. Mais je le redis, comme l'espace public n'existe pas, on se contente de ça pour le moment. Avec tous les couacs que ça représente...

Je vous invite si les travaux qu'on fait vous intéressent à suivre les articles à ce sujet sur le site descolarisation.org
Pour info, l'interdiction aux profs c'est de l'HUMOUR.
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Re: Déscolarisation

Message par Emilio » 23 Fév 2015 23:32

Oui , pour la forme de non respect de l autre mais qui sollicite quand meme d autres “participants “ pour ecouter , mais qui ne doivent pas contrarier les certitudes du post fondateur initial. Je comprend que certains n aiment pas cette forme de “dialogue”. C est moi j ai raison et toi tord, si tu n es pas d accord avec ce que j affirme, c est que tu as tord. Bof , un forum avec un haut parleur du chef qui noie la masse de ses slogans en echo.


Pour le fond , le parallele agriculture craditionnelle et education nationale , c est un syllogisme mais reducteur. Et une condition des deductions du reste. L agriculture n est pas nationale ,mais privee , elle supporte les lobbies pharmaceutiques et industrielles chimiques , du fait d un systeme de subventions europeennes . Subventions reinvestit dans des engrais des phytosanitaires etc.. de quelques compagnies multinationales. Bref subventions qui finissent dans les poches des controleurs et instigateurs du systeme. Mais rien d obligatoire non plus. La preuve, ceux qui font de la permaculture, soit en passe temps soit en metier . C est possible, ça existe.

L education nationale n est pas encore soumis a d autres lobbies. Il faudra attendre un peu le Tafta , c est le plan de privatisation generale de tout , donc ecole aussi. Mais, l ecole est obligatoire , un programe de republique. Des enseignements fonctionnaires etc…

Ensuite le rapport suivant dans cette meme logique.
Permaculture rime avec ecole a la maison , ou descolarisation.
C est totologique. Le suppose bien associe au suppose bien .
Mais c est quoi cette similitude qu il faudrait admettre ? Un permaculteur devient mauvais s il envoit sa progeniture dans un systeme d education nationale ? Et inversement comme disait Flyingdust, un prof qui fait de la permaculture deviendrait un heretique qui fait le contraire un jour de ce qu il fait un autre jour ? Meme pour la France , c est un raisonnement trop bancal pour etre valide. Si tu avais le besoin de faire la promotion de la descolarisation , pas besoin de le faire par le biais de la permaculture. S integrer a son milieu , c est le príncipe de peramculture . La descolarisation , c est aussi s integrer a son milieu ¿ discutable, mais pas contestable selon toi Mathildea

Je vis en Amerique du Sud , les pays progressistes du continent integrent les methodes d agro ecologie dont permaculture aussi , dans les programmes d Etat. Les ecoles ont leurs “huertas” potagers et reçoivent l enseignement de ces techniques par l Etat . Et ces enfants sont scolarises , dans un systeme . Ce n est donc pas si incompatible. Meme en Colombie , ce ne l est pas. Et les gosses vont a l ecole , pousses a “reussir “par leurs parents, et c est beaucoup moins elitistes au final , qu en France, par exemple. Plus de sortants diplomes en tout que de travail , et alors ¿ C est mieux d avoir un metier en main que rien . Au moins , il reste la culture acquise qui ouvre bien des portes dans les vies possibles. Les gamins , puisque 30% de la population est rurale , malgre les tentatives plus ou moins reussit d exterminations (5 millions de deplaçes de force des campagnes qui doivent trouver refuge en ville ). Les gamins font souvent des kms a pieds pour rejoindre l ecole la plus proche. Si descolariser etait si facile , les parents l auraient fait . Meme dans les territoires indigenes , les parents demandent des ecoles . Alors ¿ tous des bêtes de moutonneux ou bien …autre chose que tu n as pas compris ou integer dans ton raisonnement ¿
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Re: Déscolarisation

Message par flyingdust » 23 Fév 2015 23:57

Je m'exprime peut être maladroitement, je vais le faire de manière plus concise.
Si les injures de ton compagnon ne te choquent pas, je considère que tu es trop symétrique dans sa logique intégriste pour m'intéresser, pour que je prenne la peine de m'intéresser (peux être vais je trop loin dans mon analyse du couple, utiliser des choses qu'on déduit de l'autre contre lui est un coup assez bas, surtout que toi, tu ne sais rien de moi).
Tes messages suivant ses insultes indignes, je n'ai fait que les parcourir très en diagonale (c'est un fait, c'est pas pour blesser), ce qui ne m'a pas empêcher de voir qu'une part m'était adressée.
Aussi je t'invite à poursuivre la discussion en évitant de m'inclure dans tes messages.
Je considère ces insultes comme un procès digne du 16 ème siècle, tu considères ça comme justifié. Bien.
Ne communiquons plus ensemble sur ce sujet, ça ne m'empêchera pas d'intervenir et de lire pleinement les interventions d'autres personnes.
Il y a des gens qui sont beaucoup moins "bouillants" que moi actuellement sur le sujet, tels que Otyugh, emilio, même noir malgré qu'il soit directement visé par vos critiques. Et pourtant j'ai l'impression que tu ne prends pas suffisamment la peine de vraiment dialoguer avec ces personnes là (Ton ambition est prosélithe ou est ce le dialogue? Un dialogue implique que tu viennes également avec une part de questions induites, et que tes réponses transpirent la réponse du précédent, et pas juste un copier collé vaguement personnalisé de vos ouvrages)
Oublie moi, intéresse toi à ce que ces autres te donnent, ils sont moins revendicateurs de réparation et de reconnaissance.
Modifié en dernier par flyingdust le 24 Fév 2015 00:11, modifié 1 fois.
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Re: Déscolarisation

Message par mathildea » 24 Fév 2015 00:11

Emilio, l'école est soumise aux même lobbies que l'agriculture. Par les éditeurs de manuels scolaires, les programmes qui sont orientés en fonction des besoins de l'entreprise. A voir aussi l'entreprise Total qui s'invite dans les écoles:

http://rue89.nouvelobs.com/2013/07/11/total-depense-millions-entrer-les-cartables-enfants-244117

ou encore le département des Bouches du Rhône qui veut équiper tous les collégiens de tablettes -au profit de qui???-.
D'où le parallèle.

Pour la comparaison école à la maison/ permaculture, c'était surtout pour faire le parallèle entre ce qui est communément appliqué à titre public-agriculture conventionnelle subventionnée ou éducation nationale- et les alternatives privées -école à la maison ou permaculture, et souligner en fait l'absence d'espace public et de solutions collectives apportées en dehors de ces solutions individuelles. Il n'est pas question de culpabiliser qui que ce soit, ni de faire la promotion de l'école à la maison. Mon point de vue, et je le défends, c'est que ni l'éducation nationale ni l'école ne sont à terme une solution. J'admets la simplicité de l'analogie pourtant je la trouve assez juste pour ma part.

Après oui, je veux clairement défendre l'idée de déscolarisation, cela dit: déscolarisation ne rime pas avec école à la maison, mais plutôt de sortir de l'idée que les institutions prennent en charge la totalité de notre existence. La première institution qui nous prend en charge et nous inculque le fait qu'on ne peut pas se débrouiller par nous-même étant l'école, et nous prépare à toutes les autres prises en charge futures. De la même façon, l'institution médicale prend en charge notre corps et les savoirs anciens partagés par tous sont oubliés voire interdits, on perd l'idée qu'on est capable de construire soi-même sa maison, la prise en charge de nos anciens est laissé à des institutions spécialisées. Précision importante aussi pour comprendre le concept de déscolarisation: quelqu'un qui arrête l'école n'est pas forcément descolarisé pour autant: le fait d'avoir associé l'idée que ne pas avoir de diplôme constitue un échec est une forme de scolarisation, parce qu'il se place sur une échelle de valeurs que l'école promeut. Donc le problème est plus large. La descolarisation passe par l'autonomie, la prise en charge individuelle et collective de nos existences. Pour la prise en charge individuelle, les espaces en permaculture qu'on met en place réussissent assez bien l'autonomie, mais n'oublions pas que tout ce qui est de la gestion collective, nous sommes bien loin de l'autonomie. Et que les espaces individuels sont sans cesse menacés par la politique mise en oeuvre par un petit groupe.

Je vous conseille vivement la lecture d'Ivan Illich: Une société sans école, qui est mal traduit et qui devrait plutôt porter le nom de "Une société descolarisée", Illich ayant travaillé toute sa vie à l'autonomie des personnes, des groupes, des sociétés, à la convivialité.
Modifié en dernier par mathildea le 24 Fév 2015 00:19, modifié 1 fois.
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Re: Déscolarisation

Message par mathildea » 24 Fév 2015 00:18

Flyingdust, il ne me semble pas t"avoir adressé un message en particulier, sinon des réponses à des questions que tu soulevais. Et je le répète, je ne pense pas avoir cautionné les propos de Sylvain à l'encontre de Fred83fr à aucun moment; par contre je maintiens que dans cette discussion, la critique de l'Education Nationale, professorat inclus, ça fait quand même partie du jeu.
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Re: Déscolarisation

Message par flyingdust » 24 Fév 2015 00:30

T'as vu? Mon cerveau a pas été suffisamment pourri par l'école pour savoir distinguer une forme de dérangeant dialogue pyramidale, d'un sain dialogue horizontale. Je suis dans une posture ou je refuse de prendre le rôle d'élève de ces déscolarisateurs intégristes desquels je me sens infantilisé et desquel je sens une nette animosité envers une part minoritaire de la population (les profs).
Curieux que la critique radicale cache si souvent un comportement symétrique à ce qu'elle critique.
Objectivement, ça veux dire que si vous disposiez des mêmes moyens que l'éducation nationale, vous obligeriez les parents à se déscolariser d'une manière assez proche. Je ne vous suis pas.

Je suis fatigué que l'humanité fonctionne sans cesse par rejet, par bipolarisme.
Le rejet violent de la religion a engendré une société laïc avec un manque net de spiritualité.
Le rejet violent de l'occident (c'est pas gratuit évidemment) a entrainé l'acceptation massive du fondamentalisme musulman par des populations en détresse.
Nul doute que le rejet violent de l'école entrainerait une société avec un manque net de socle commun pouvant lier les êtres.
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Re: Déscolarisation

Message par mathildea » 24 Fév 2015 00:51

Tu utilises le "vous" alors que je voudrais parler en mon nom propre, tu opères toi-même encore une fois la symétrie que tu critiques. Objectivement: je ne dispose pas des mêmes moyens que l'éducation nationale, et justement, je n'en veux pas. Je n'obligerai personne, puisque je cherche à ce que chaque parole soit entendue à l'identique. Dans la mesure où l'Education Nationale repose sur un système de hiérarchie avec ceux qui décident et ceux qui exécutent, dans le système horizontal que tu cherches, chacun défend sa propre parole et n'est obligé par personne. Le système horizontal que tu décris ne peut exister à l'éducation nationale...

Remettons les choses au bon endroit: aujourd'hui concrètement, qui oblige qui? Je ne force personne à écouter ma parole. Comme tu le dis, tu as la liberté de lire en diagonale ou pas si tu veux. Un élève, envers un professeur, dans système scolaire, a le devoir de l'écouter. Il sera ensuite évalué, noté pour qu'on soit sûr qu'il ait intégré ce qu'on lui demande d'apprendre. Tu me fais porter beaucoup de choses je trouve...

Remettre en question le métier de prof et voir les rouages du pouvoir ne veut pas dire animosité. Il me semble que c'est toi qui a une réaction très vive à ce sujet. Je remets en question beaucoup de choses, le système électoral et le poste d'élu, l'agriculture conventionnelle et ceux qui la pratiquent, l'éducation nationale et le professorat, la médecine moderne et ceux qui le docteur qui respecte scrupuleusement les prescriptions des lobbies pharmaceutiques... Si on cherche à changer les choses sans pouvoir les examiner, ça me paraît difficile...
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Re: Déscolarisation

Message par noir » 24 Fév 2015 01:11

Pour rester purement littéral, tu utilises pourtant depuis un moment le nous et plus récemment le on.
"En rappel, la critique de l'école qu'on mène s'appuie sur les écrits de Ivan Illich, Jacques Rancière, John Holt, Vaneigem , Krishnamurti, Jean Pierre Lepri, Tolstoï..."
Pourquoi affirmer alors vouloir parler en ton nom propre?
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Re: Déscolarisation

Message par cazhaa » 24 Fév 2015 01:17

Le parallèle entre éducation nationale et agriculture conventionnel est bien vu.

L'agriculteur en conventionnel fait ce qu'on lui a appris comme on lui a appris ...rien de plus rien de moins.
Le prof à l'éducation nationale fait ce qu'on lui a appris comme on lui a appris ...rien de plus rien de moins.

Quand l'agriculteur prend conscience que sa pratique n'est pas soutenable, il se remet en question et passe au bio.
Quand le prof se rend compte que sa pratique n'est pas efficiente, il se remet en question et il en change.

Qu'est ce qu'on fait des autres ? on confisque les terres? on les vire ? (on les déporte ? :diable: désolé, le sujet est parti tellement loin que j'ai pas pu m'empêcher :gene2: )

Évidemment que toutes les pratiques professionnelles sont à remettre continuellement en cause ( prof, flic, agriculteur...)personne ne le contredira.

Mais ici (en permaculture)on agit dans le système en l'améliorant, en tentant de rendre utile l'envahissant, en utilisant le déchet comme une ressource.
Si le terrain ne s'y prête pas, il faudra plus de taf et plus de temps mais Il ne sera jamais question de détruire le système pour en faire un autre à coté.

Tu le disait au début, tout est lié...c'était là un point où je te rejoignais.
Mais si tout est lié, pourquoi taper sur l'éducation nationale puisqu'elle est juste une manifestation comme une autre d'un système qui ne tient plus que par acharnement thérapeutique ?

Pour être parfaitement honnête, au bout de 5 pages et de votre vidéo youtube, je n'ai toujours pas compris vos revendications...
Vous voulez plus pour les enfants? et bien faites plus, organisez des ateliers, des sorties découvertes, des visites à la ferme...L'état ne vous empêchera jamais de le faire non?
Pourquoi imposer à l'école ce que nous pouvons faire nous-même en extrascolaire?
Et si comme tu le dis, les institutions sont vérolés par les lobbies , alors c'est TOUTES les institutions qu'il faudrait tomber...pas seulement l'éducation nationale.
Alors on fait quoi ? on brule tout ? ou on choisit un coupable et on le lapide?

Et quand fleuriront partout des écoles alternatives, comment pourrons nous juger de leur enseignement ?
Qui garantira que le môme sortira de là avec le bagage suffisant pour s’intégrer dans une société où le diplôme est un sésame?
Qui garantira et contrôlera la sécurité au sein de l'école, ou l'hygiène?
Qui garantira que l'enseignement sera exempt de prosélytisme, de dogme religieux ou mystico-complotesque?(mince mon correcteur d'orthographe me fait la gueule ! :nonon: )

Au premier vrai coup dur médiatisé, tout se beau monde qui revendique l'autogestion aujourd'hui en appellera aux services de l'état demain pour remettre de l'ordre...
"Quand on a pas de technique, il faut y aller à la zob ! "
-Perceval de Galles-
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Re: Déscolarisation

Message par mathildea » 24 Fév 2015 01:21

noir: Tu ressors cette expression de plus haut hors contexte de la présente discussion. Là il est vrai que je parlais des travaux que je mène avec Sylvain et qui reposent sur les auteurs en question, mais pour la réponse de Flyingdust je venais de parler sans utiliser de on.
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