Je suis chômeur depuis assez longtemps, et me suis inscrit à une POP (plateforme d'orientation) pour pouvoir trouver des stages et éventuellement, me débloquer des jobs ou des dossiers pour accéder à la formation du BPREA par exemple. J'ai été un peu choqué par les intervenant du "avant stage". Ce sont des sessions imposées par les financeurs de la "POP".
Les interventions offertes par la Région Bretagne et l'Union Européenne
Discussion forum avec une gérante d’Intérime (GERINTER sur Quimperlé). Elle nous dit pourquoi l'intérime c'est chouette et plein d'avantage (ils vous prêtent des voitures, des assurances maladie, etc.), qu'il faut être des battant, et elle conclue je cite : "les hommes sont des loups pour l’homme", "si vous tombez dans la rue, n’espérez pas que quiconque vous aide".
Un tout petit peu scandalisé (car elle s’adressait à un population sensible des chômeurs de 16 à 35 ans un peu paumés -les âgés parfois sortant de dépression-); je lui ai dit que c’était faux, et j’ai défié la salle de me dire qui n’aiderait pas un gars tombé dans le rue ; forcément aucune main. Je lui ai dit qu’elle prônait la victoire des meilleurs et l’écrasement des moins bons, qu’avec le chômage, elle participait à sa manière à l’écrasement de nous tous.
Elle a répondu "monsieur, vous êtes un bisounours, si vous voulez faire de la politique, ce n'ets pas le moment".
Cours mahistral sur l'Europe : fait par un professeur de VEOLIA qui nous assome à coups de "l'Europe, c'est bien, d'ailleurs Victor Hugo le disait". Que ça a permis l'accès à tous à l'eau et à un mode de vie meilleur.
Que l'agriculture a pu être modernisée même dans les pays plus pauvres, etc...
Cours sur le développement durable : fait par quelqu'un qui travail dans le recyclage des déchets. Elle nous fait son exposé ; dit que c'est super cool qu'on recycle très bien le verre (mais ne parle pas de la consigne). Elle ose nous dire que c'est parce que les gens ne font pas les petits gestes qu'on est dans cette galère.
Que le recyclage c'est bien, et que si je proteste, c'est qu'alors que je pour qu'on ne fasse rien.
Elle finit l'exposé par un repportage lamentable sur des bobos qui vivent en collectivité à 4 familles qui achètent : un immeuble, un sauna, et un grand jardin en plein centre ville. De gens qui louent leur appartement à 80 euro la nuit "et qui adoooorent rencontrer des gens".
Moratoir sur le sexisme : rien à dire de particulier, sinon que ça n'a surement convaincu personne qui ne l'était pas déjà.
Au final ce qui me fait sans doute le plus peur c'est que, mes camarades de formations qui sont pourtant assez sympas, ne mouftent pas. J'étais le seul à trembler un peu de frustration sur ma chaise.
Certes ils en ont rien à foutre à défaut d'adhérer, mais quand même. Du coup j'ai conscience de m'être catégorisé "sympatique mais réactionnaire écolo de gauche" et que ma parole n'a désormais qu'assez peu de valeur. Enfin. Pas plus que la parole des intervenants. J'ai eu le sentiment que les personnes étaient très indifférent à ce qu'on leur dit. Ils opinent du chef quand on leur parle, parfois disent "oui", mais dans les faits, je ne sais pas ce qu'il en sort. De mes petites interventions maladroites aux grand monologues des gens payés pour le faire, ils réagissent pareil : l'indifférence.