Les fixateurs d'azote (nitrogen fixers)

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Re: Les fixateurs d'azote

Message par autrevie3 » 19 Août 2013 12:35

le hêtre est très haut,fait beaucoup de feuilles au ph neutre (équilibré niveau C/N),il fait énormément de racines (a 200 mycorhyes différentes) et il fait des faines (principale source de graisse au moyen âge et même avant),et c'est le meilleur bois de chauffage.

produire de l'azote est une chose,mais il faut aussi pouvoir le stocker et même l'oxyder ou chélater (nitrates,nitrite phosphore phosphate etc..)
sur les 12 élément indispensable aux bon fonctionnement des plantes 10 sont assimilables grâce à l'action des bactéries (qui oxydent ou chélatent)
et ce qui fixe ce sont les mycellium et ce qui prend (chez les arbres) ce sont les filaments des mycorhyzes et des radicelles qui vont pouvoir profiter des ions du sol et ceux qui circulent dans les mycellium (autoroute à nutriment)

-il y a aussi les auxines et autres hormones de croissances lié à l'enracinement proches,ainsi un groupe d'arbre poussera plus intensément en groupe qu'un arbre isolé.
donc y a pas que l'azote pour la croissance,l'auxine a elle seul est tout aussi importante à prendre en considération.

le choix de l'arbre qui porte la vigne: des lianes?arbre grand,charpente solide et facile d'accès (tel un chataigner greffé)...


- le choix du fixateur d'azote parmi les différentes espèces (ericacées...) regarde avant tout ce qui résiste au froid,ca dépend ou tu es.
- les allélopathies intéressantes dans un but d'échelonnage stratégique de la production fruitière à l'année,faut du coup plus s'interesser aux variété que l'allopatie positive car ce n'est pas l'allopatie mais éventuellement le biotope qui pourra potentiellement décaler les périodes de mûrissement des fruits.
l'allopathie positive la plus reconnu actuellement est celle de l'argousier avec les feuillus (hippophae rhamoïdes).

je rajoute d'autres questions qui découlent de ton post. Désolé de l'apparente bêtise, je préfère juste ne pas me planter. Et pouvoir à mon tour expliquer ça à d'autres sous le langage le plus simple.

- Les herbacées fixent aussi l'azote ? oui comme le trefle le galega,vesce,lupin,etc..
- Y'a-t-il un règne qui fixe mieux l'azote qu'un autre ou c'est au cas par cas ? (je pense que c'est la deuxième option car j'ai entendu dire que certains légumineux comme le caroubier n'avaient justement pas cette propriété) aucune idée ce qui fixe l'azote...y a des bactéries,les chapignon,des lichens,les arbres,l'humus,le complexe argilo-humique...tous participent.
- N'est-il pas plus intéressant (et beaucoup moins demandeur d'entretien) de justement se servir de ceux-ci comme arbres de dernier étage, afin d'être stressé par le soleil, de protéger les fruitiers de l'étage en-dessous d'un soleil trop fort, en densifiant éventuellement leur port en y mettant justement des vignes ? Ca me semble plus vertueux et moins d'entretien que le tailler régulièrement ?
- Existe-t-il une vigne fixatrice d'azote ?non,mais faut voir avec la luzerne arborescante,apios americana,vesce géante,glycine etc.. Si on la fait monter sur un autre fixateur d'azote, obtiendrait-on deux fois plus d'azote disponible ?
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Re: Les fixateurs d'azote

Message par Bombo » 19 Août 2013 13:19

Merci infiniment encore une fois
J'avais entendu parler des autres éléments ; tu as une référence littéraire qui explique tout le processus ?
Le châtaignier, greffé sur quoi ?
autrevie a écrit :la PMC est une conspiration des plantes pour reconquérir la planète.
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Re: Les fixateurs d'azote

Message par autrevie3 » 19 Août 2013 21:49

Le bouquin sur les racines.
les racines face caché de l'arbre.

châtaigner greffé sur châtaigner ou chêne.
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Re: Les fixateurs d'azote (nitrogen fixers)

Message par Vladivostok1919 » 03 Sep 2013 00:35

2 citations intéressantes sur la fixation d'azote qui apportent une ou 2 nuances , au delà des certitudes liés au rapides déductions concernant les "trois soeurs".
Toujours bon de revenir sur les bases, j'ai vu des jardiniers dans les projets de permaculture urbaines qui pensaient regler tout les problemes en plantant des feves partout.

1 - Extrait de "The Resilient Gardener" Carol Deppe. Page 145

Les gens pensent parfois qu'ont doit simplement planter les fabaceaes en association avec d'autres cultures, afin qu'elles partagent leur azote (ndt: par les racines).
Le plus souvent pourtant, elles ne fournissent pas assez d'azote pour que cela ait une quelconque incidence.
Les haricots inter-plantés, par exemple (ndt: cas des 3 soeurs), entre en compétition avec le maïs pour ce qui concerne l'eau et la fertilité du sol (en dehors de l'azote). Ils ne relachent pas d'azote en quantité suffisante pour le maïs.
L'azote n'est véritablement "partagé" que quand le pied de haricot est mort et retourné au sol. Cet azote fixé par le haricot ne devient disponible que pour la plante qui lui succède, pas pour la plante qui pousse a coté au meme moment.
Cela dit, le maïs est une plante gourmande en azote, et l'azote est souvent le facteur limitant sur un champs de maïs.
Des fabaceaes associées avec du maïs, sur un champs ou l'azote est le facteur limitant, entreront moins en compétition avec le maïs que ne ferait d'autre culture.
De ce point de vue, cultiver des fabaceaes avec du maïs est une stratégie avantageuse.
[...] Si l'eau est le facteur limitant dans votre champs de maïs, et que vous y inter-plantez des légumineuses (fabaceaes) il y aura moins d'eau pour votre maïs et la récolte en souffrira directement. La fabaceaes entre en compétition avec le maïs pour l'eau. Le fait qu'il ne rentre pas en compétition pour l'azote n'est plus significatif - a moins que l'azote soit un facteur limitant"



Je trouvais ce passage interessant car il nuance cette idee de legumineuse refourgant immediatement son azote en veux-tu, en voila, et relativise aussi par la notion incontournable de facteur limitant.
Passage a nuancer aussi.. Il concerne les plantes annuelles. On peut forcer une legumineuse a partager son azote en la taillant severement, ce qui la force a reduire sa masse racinaire (arbres et arbustes).
On peut toujours interplanter en cas de manque d'eau, suffit d'augmenter les espaces de plantation.

Pas vraiment "fixation" d'azote, mais azote par la litiere.. Claude Duvar avait posté la dessus je crois, avec Autrevie.

2- Extrait de "Les sous-bois et leur mystères" - Collectif. Page 40.

Si la teneur en carbone [dans les feuilles des arbres] est presque toujours la même, la richesse en azote est tres variable selon les especes. Le rapport carbone/azote (Ca/N) permet de verifier cette richesse.
Les feuilles de l'aulne, du frêne ou du charme, par exemple on un C/N inférieur a 25, comme les légumineuses. Elles donnent des litières "améliorantes", puisque leur richesse en azote favorise l'activité biologique du sol. [...]
Le chêne et le hêtre occupent une position moyenne, avec un C/N situé entre 30 et 45. Les feuilles se décomposent lentement et libèrent peu d'azote minéral.
A l'extrême, la plupart des résineux et les bruyères [...] ont un C/N supérieur a 60 et leur pauvreté empêche une activité biologique suffisante pour permettre une décomposition rapide"
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Re: Les fixateurs d'azote (nitrogen fixers)

Message par andros » 03 Sep 2013 14:23

En résumé :

Si vous entendez que la nature c'est 80% de partenariat et 20% de compétition, c'est que vous êtes en présence d'un idéaliste qui déifie la nature.

LEs légumineuses captent l'azote pour leur gueule.
Les plantes captent les nutriments, la lumière pour leur gueule... et pas pour celle des autres.
L'égoïsme prime quand il s'agit de capter sa nourriture. Jamais on ne verra une plante laisser un bout de nourriture à une autre par générosité si elle peut se l'accaparer.

Les partenariats se mettent en place par des voies d'esclavagisme :
- la plante élève et conditionne la vie de ses symbiotes, c'est elle qui fixe quasiment unilatéralement les contrats d'échanges avec Rhizobium par exemple.
la plante donne des sucres en échange d'azote. Mais si la plante peut trouver son azote autrement, ele en profite et elle se garde les sucres pour elle ou pour d'autres serviteurs (c'est ce qui arrive quand les agriculteurs fertilisent en azote une prairie naturelle, les rhizobium disparaissent, car la plante bénéficie d'un azote directement assimilable sans passé par la symbiose)
- c'est idem avec les mycorhizes, si la plante a tout ce qu'il faut, pas besoin de mycorhizé.

En gros c'est la plante qui décident. Les soi-disant symbiotes ne leur sont pas indispensables, alors que l'inverse n'est pas vrai, rhizobium a besoin de la plante pour vivre.

J'ajoute aussi que quand un arbre perd ses feuilles, elles tombent sous lui, et pas sous un autre arbre. L'arbre aggrade ainsi son sol, sa place, et pas celle des autres.


Tout ça pour dire que quand on pense fertilisation des cultures par des légumineuses, il faut penser aussi : nécessité d'avoir une action de l'homme pour qu'un transfert ait lieu entre la légumineuse et les autres plantes.
L'homme intervient alors de différentes manières :
- bonne planification des cultures dans le temps (planification de la mort de certaines parties des légumineuses pour que l'azote ainsi restitué soit assimilé par la culture en place)
- bon placement des plantes, une légumineuse herbacé dans un verger
- système de captage des nutriments libérés pour éviter la lixiviation (le fauchage d'une légumineuse à l'automne ou juste avant, va laisser en terre des racines pleines d'azote, le sol va digérer tout ça, et si y'a pas de cultures pour capter cette fertilité, elle sera entrainer par les pluie et perdu pour les cultures)
- fauchage des légumineuse ou taille si c'est des arbres, afin que des parties aériennes soit rendu au sol (ou composté) et afin que des racines meurent également
- la fauche peut se faire par le broutage, et dans ce cas, il faut que l'agriculteur choisisse le moment opportun
- etc.

etc... si on veut un système hautement productif (veger qu'il n'alterne pas la fructification une année sur deux), il faut une bonne gestion de la fertilité.
si on se contente de système naturellement productif (alternance de fructification), pas besoin de se faire chier avec ça...
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Re: Les fixateurs d'azote (nitrogen fixers)

Message par Bombo » 03 Sep 2013 19:06

Très intéressant andros
Excuse-moi mais du coup ça m'amène d'autres interrogations :

- qu'est-ce qu'être "suffisamment près d'une légumineuse pour en capter l'azote une fois celle-ci stressée" ?
- est-ce que ce système te semble intéressant : un couvre-sol légumineux, piétiné +/- régulièrement, donc a priori stressé et capable de nourrir les plantes autour ? (s'il existe un couvre-sol légumineux
- par "alternance de fructification" et "système naturellement productif", j'ai du mal à comprendre ce que tu veux dire

Merci
autrevie a écrit :la PMC est une conspiration des plantes pour reconquérir la planète.
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Re: Les fixateurs d'azote (nitrogen fixers)

Message par andros » 04 Sep 2013 16:57

Bombo a écrit :- par "alternance de fructification" et "système naturellement productif", j'ai du mal à comprendre ce que tu veux dire

les arbres fruitiers qui alternent : ça veut dire qu'ils ne donnent des fruits qu'une année sur deux. En fait, ils passent une années à faire des réserves, et l'année suivante ils utilisent ces réserves pour faire des fruits.
Le moyen de contrecarrer cette tendance, c'est :
- un enracinement profond (le semis y contribue bcp plus que la plantation)
- une concurrence réduite (pas d'arbres à la densité d'une forêt, faut de l'espace)
- de la lumière (c'est l'énergie principale de tout système vivant)
- des nutriments (l'enracinement profond y contribue) et de l'azote principalement, donc des légumineuses, qu'il faut gérer stratégiquement (faire en sorte que l'azote soit minéralisé et disponible au moment où l'arbre en a besoin)
- de choisir des espèces réputées pour ne pas alterner.
- un sol vivant (et donc pas compacté par des animaux lourd qu'on mettrai en pâture dessous)
Hugh Ermen, l'inspirateur de Phil Corbett, a montré que ses pommiers sur propres racines alternaient bcp moins... est-ce que cela est dûr à l'enracinement ? au fait qu'il n'y ai pas de greffon ?

système naturellement productif :
j'entends par la un biotope où l'homme n'est pas intervenu pour améliorer la fertilité destiné aux cultures, ou en vue de concentrer la fertilité dans une production...
n'importe quel écosystème (ou presque) est capable de supporter une végétation, c'est donc productif, et si l'homme n'est pas venu modifier certaine chose, c'est naturellement productif (enfin ce sont mes termes, j'appelle ça comme ça...)

Bombo a écrit :- qu'est-ce qu'être "suffisamment près d'une légumineuse pour en capter l'azote une fois celle-ci stressée" ?

les racines ne se déplacent pas dans le sol, elles se dégradent là où elles meurent. Des animaux peuvent effectuer des transports, comme les lombrics où tous ce qui brassent le sol, l'eau effectue des transports aussi, car dans le sol, l'eau essaie toujours d'équilibrer le milieu en se déplaçant d'un milieu humide vers un milieu moins humide (c'est pour ça que l'eau remonte dans le sol et s'évapore à la surface, c'est pour ça qu'on bine en cassant la croute superficiel du sol, ou mieux, qu'on paille.)
mais le plus simple pour une plante c'est d'avoir ses racines là où y'a la bouffe. Donc une plante à fertiliser doit toucher une plante fertilisante, au niveau des racines (l'endroit où y'a le plus de radicelle c'est à l'aplomb de la ramure, la ligne d'égouttement des eaux de pluie.

Mais tout est relatif. plus y'a de légumineuse arboré dans un verger, plus y'aura d'azote, mais moins y'aura d'arbre fruitier... y'a un juste milieu à trouver, et il est fonction des envies et contraintes de chaque personne.
Si un pommier à 600 kg de récolte annuelle fait vivre l'agriculteur, pourquoi vouloir à tout prix lui faire donner 800 kg ?
Le niveau de fertilisation dépend des récoltes souhaitées. Je conseille de commencer par chiffrer et fixer ses espérances de rendement plutôt que de commencer à chercher à avoir les meilleurs rendements.

Bombo a écrit :- est-ce que ce système te semble intéressant : un couvre-sol légumineux, piétiné +/- régulièrement, donc a priori stressé et capable de nourrir les plantes autour ? (s'il existe un couvre-sol légumineux

oui, et même, faudra bien tondre un jour où l'autre...
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Re: Les fixateurs d'azote (nitrogen fixers)

Message par Bombo » 22 Jan 2014 01:09

Je complète avec un question-réponse avec autrevie lors d'un échange de mail. J'élargis le sujet sur les racines.

Q : A quelle distance des arbres "d'intérêt" une essence fixatrice d'azote devrait-elle être implantée pour leur faire bénéficier des propriétés des azobacter ?
R : le plus proche possible sans toutefois la gêner au niveau aérien,l'argousier est le meilleur candidat, mais PH8 [requis]

Q : Ces bactéries se trouveraient principalement dans le tronc et à 20 cm au-délà, ce qui correspond à une très faible influence géographique, mais que celles-ci migraient en cas de stress de l'arbre, par exemple lors d'une taille avant fructification ?
R : pas dans le tronc,mais sous le tronc,voir à la base du tronc. en effet très peux de déplacement. faut pas vraiment calculer ainsi avec les arbres,tout est connecté à travers le mycellium. un sol bien riche en carbon et les myco font le reste.

Q : J'ajoute à ça les problématiques matérielles de concurrence racinaire, et des enracinements pas forcément vertueux des essences fixatrices d'azote (par exemple, dans le cas d'Elaegnus Multiflora, l'enracinement est superficiel et plutôt pénalisant pour les arbres qui l'entourent)
R : il parait oui

Q : Finalement, une essence fixatrice d'azote est-elle vraiment plus intéressante qu'un simple pionnier, a fortiori si celui-ci a une production fourragère importante ? (exemple : Paulownia tomentosa)
R : apparemment,c'est kif kif au final,la fertilité que génère n'importe quel pionnier à travers la mortalité de ses radicelles,ses feuilles etc... faut pas chercher la course à l'azote,l'atmosphère en est constituée à 78%. l'oxygène est la clef de l'enracinement. de plus la croissance est inversement proportionnelle à la fructification. mais bon,l'enracinement se développe surtout durant 25 ans,après ca végète pratiquement.

Q : De manière globale, quelle stratégie d'enracinement, dans l'objectif d'un étagement judicieux et d'associations harmonieuses, est la plus pertinente ?
R : tout dépend de l'aération du sol,sa profondeur,et de l'hygrométrie de la région.plus c'est sec,plus ca descend,plus c'est humide plus ca rampe en surface.
la stratégie serait de forcer les enracinement des arbres à descandre,par la contrainte:présence de céréales,ou d'enracinement pivotants (consoudes par exemples)

Q : Le BRF a énormément de vertus dans la production, un facteur de plus qui empêche l'alternance chez certains arbres fruitiers, mais favorise un enracinement de surface : est-ce une contrainte en cas de sinistre (tempête, mauvais drainage lors d'inondations...) ?
R : le manque d'oxygène est la principale entrave à l'enracinement.
pour les arbres,préfère le broya plutot que le brf,car le brf c'est long et cher à faire,alors que le broya tu peux même t'en procurer gratos.
le brf se décompose vite,contrairement au broya.
si tu craint le vent,fait du semis direct ou utilise un tuteur le temps que l'arbre refasse ses pivots (semis ou arbre repiqué ca revient finalement au même).

Q : Faudrait-il organiser l'espace de sorte à ce que, parmi les arbres qui se côtoient, certains soient mulchés tandis que d'autres ne le sont pas, favorisant un enracinement plus profond et donc peu de concurrence racinaire entre les essences voisines ?
R : je crois pas que ça influencera à ce point.
mulcher,c'est bien pour les quelques premières années (pour limiter l'arrosage et les graminées) faut trouver des plantes de substitution aux graminées,et le problème est réglé. (exuda racinaire de graminé= jusqu'a -20% de croissance des arbres

les enracinement chercherons toujours à s'éviter de toute façon
si il y a concurrence,la croissance sera juste affaiblie,mais ca sert à rien d'avoir des géants.
si tu gère bien l'association végétative,tu as fais le gros du boulot,laisse les arbres s'occuper du reste,c'est énormément de boulot que de tenter d'opposer des types d'enracinement sur une même espèce,(ajouter des pierres,drains,plantes) sans pour autant garantir que l'arbre voisin ne sera pas attiré par les conditions favorables que tu as créer,l'oxygène est la clef,c'est leurs survies.
si tu as mis est pionnier met du sycomore pour éclater la roche ou semelle de labour,y a rien de mieux à faire pour améliorer le sol en profondeur.
le pluls éthique d'après moi,malgré la concurrence,c'est de parvenir à planter du hêtre (super terre générée,et 200 mycorhyzes cultivés) super bois,jolie,et ce fait des faines.
mais bon,vus la concurrence,j'opte pour les cèdre du liban à 1.20 euro et les araucarya à 8 euro.

Q : J'évoquais l'alternance des arbres fruitiers plus haut : je rebondis dessus le temps d'une question. D'après toi, quels sont les facteurs les plus susceptibles de le limiter ? Certaines publications évoquent l'espacement des arbres pour la limiter : ce conseil a-t-il du sens si le système racinaire n'est pas contraint par les voisins proches ?
R : je cerne mal la question,la taille...faut éviter de tailler,si la production est alternante c'est une année sur deux,faut juste planter plus,un pommier par exemple,adulte,ca produit parfois 1200 kilo...deux pommiers avec 20 variétés sur chacun d'eux suffiraient pour une famille (très grande famille)
si tu veux pas d'alternance greffe sur nainissant (m27) et palisse pour forcer les branches à se courber,faut toujours éviter la taille. le chancre restera toujours le principale problème,(résolu potentiellement par des souches hyppovirulentes)

Q : Comment implanter judicieusement arbre et liane ? Pourquoi l'alliance pêcher de vigne et vigne marche-t-elle ? (en terme de concurrence racinaire)
R : la vignes apporte l'oxygène en descandant,le pêcher apporte un peu d'ombre. 1 à 2 m d'espacement
toute liane dépend d'un support pour croitre,avoir le pied à l'ombre c'est bon pour elle,et limite toujours un peu la concurrence herbacée.
tu peux implanter liane et arbre si y a assez de pluies,sinon,non.
de plus il faut que l'arbre vive longtemps (pas de prunier) et ai assez de lumière pour que la liane fructifie.(donc pas tilleul,erable,murier arbre) mais plutot frêne noyer févier inerme,cormier etc...

Q : Pour en revenir aux lianes, il me semble qu'elles ont généralement une forte croissance : il convient donc mieux de les associer à des arbres à croissance rapide si on les plante en duo ?
R : oui,et à la fois bonjour les récoltes...
l'idéale c'est de faire des treilles,le plus simple c'est avec de longues branches de bois imputrscible qui va d'une charpente d'une pionnier à un autre...ainsi tes piliers sont déja fait.
faudrait faire des pilliers avec des trognes/émondage de pionnier (saule,aulne d'italie)

Q : Comment concilier arrachage à la période optimum (fonction de la CCR entre autres) et bonne période de plantation ? Par exemple, pour les fruitiers, l'optimum est entre décembre et février, tandis qu'il est préconisé de les planter en début d'automne.
R : y a pas d'époque,si tu as l'humiditée y a pas de problème.
perso je plante même en Aout grâce au polyter (rétenteur d'humiditée) même si il pleuvait pas pendant 3 ans ca pousserait sévèrement.

Q : Que penses-tu de l'utilisation d'hormones de plantation (eau de saule...) ?
R : l'oxyne ou la gybberiline sont des hormones qui favorisent l'enracinement... ca coûte cher,mais tu peux utiliser de l'eau de saul,ou de ronce ou de graine germé...c'est gratuit.
toute racine qui racine génère de l'auxine,l'aulne bouture pas dans l'eau donc ca fonctionne pas avec l'aulne si tu veux utiliser de l'eau enrichit en auxyne.

Q : Je suis en pleine lecture de edible forest garden 1. C'est intéressant, en fait un bon espacement pour que les racines se contredisent pas c'est 2,25 fois la couronne. Mais je pense qu'on peut faire les couronnes se toucher selon le type d'enracinement.
Du coup j'imagine les choses comme ceci : Un espacement de la taille de la couronne entre, admettons, un aulne et un pommier, puis un espacement d'environ 2 fois la couronne du pommier avec, admettons, un autre pommier
R : les couronnes....
c'est à l'aplomb qu'il y a le plus de racines en surface,sinon les racines rampent aussi loin que l'arbre est haut.
autrevie a écrit :la PMC est une conspiration des plantes pour reconquérir la planète.
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Re: Les fixateurs d'azote (nitrogen fixers)

Message par Manu02 » 16 Oct 2014 21:51

Bonjour à tous,
Après avoir regarder un documentaire sur "Le verger permaculturel" de Stefan Sobkowiak, je me suis mis à penser à cultiver un verger par trios : faire se suivre pommiers, fixateurs d'azote puis poiriers ou pruniers sur une même ligne de plantation pour, comme il est dit dans le film, diversifier la végétation, éviter la propagation rapide de nuisibles et enrichir le sol en azote (avec ces fameux fixateurs).

Or, je lis dans ce sujet que les arbres fixateurs d'azote ne peuvent le partager que si ils sont stressés et en plus, seulement dans un périmètre moindre. :/

J'avais pour intention d'utiliser le trio suivant : pommier - argousier (ou aulne dont je rabat les branches vers le sol pour éviter de faire trop d'ombre) - poirier/prunier espacés de 5-6 mètres les uns des autres.

5 mètres entre un arbre fixateur d'azote et un fruitier, est-ce que ce dernier en profitera? Parce que si le critère fixateur d'azote n'a plus de sens, je pense qu'il devient préférable de privilégier des arbres indigènes mieux adaptés, attirant la faune autochtone et ne dénaturant pas le site.

Par ailleurs, dans ce même sujet, j'ai lu que le Houx était lui aussi fixateur d'azote 8/ mais je n'arrive pas à trouver de source sure, en avez vous? Je le trouve à l'état sauvage chez moi et ne voudrais pas me priver d'une telle aubaine!

D'avance merci!
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Re: Les fixateurs d'azote (nitrogen fixers)

Message par FrereTuck » 09 Oct 2015 17:40

J'ai vu le même documentaire et j'ai le même questionnement... :rouge:

Sinon, quelqu'un a-t-il planté du Mesquite en France, et si oui, quelle espèce?

Merci.
FrereTuck
 
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Re: Les fixateurs d'azote (nitrogen fixers)

Message par Krissounette » 09 Oct 2015 17:48

Ben, les fixateurs d'azote vont utiliser l'azote pour eux. Donc ils produisent des feuilles généralement bien azotées... qui finissent par tomber. On peut donc enrichir autour d'un arbre fixateur. Mais ce n'est pas un énorme apport. Pour des fruitiers autour ce' petit complément devrait leur suffire. C'est autre chose dans une butte de culture potagère. Mais là ce sera plutôt des fixateur annuel qui seront coupés et laissés sur places, racines dans le sol. Là, l'azote des nodules bactériens sera directement relâché "pour" les plantes environnantes.
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Re: Les fixateurs d'azote (nitrogen fixers)

Message par satya » 09 Oct 2015 18:18

il faut voir plus large sur les intérêts qu'apporte ces arbres et surtout ne pas ce limiter au fixateur d'azote.

j'ai tendance a planter un arbre non fruitier sur 2 ,mais au final il ne restera pas longtemps.
donc il est planté a 2.5m du fruitier , et seras élagué , puis couper quand il gênera trop.

cette arbre apportera:
de l'ombre au sol
brise vent
des feuilles mortes a l'automne ( non puiser dans les ressource du sol si c'est un fixateur )
des racines qui s’étendent dans le sol ( ce qui est la base pour regener un sol )
des racines qui meurs pour laisser de la place au autre (celle du fruitier) quand on l'élague et quand on le coupe. (voir avec son cortége de nodule chargé en azote si fixateur , il en relâche tout les ans , 30% des racines meurs en hiver ,surtout de radicelles)
une production même éphémère (nectar fruit noix feuille....)
du bois a mettre au sol quand on élaguera , et quand on coupera , de la matière bien ligneuse et bienvenue surtout quand le fruitier seras plus agé.

je suis en train d'écrire un petit doc pour une explication clair lors des foires ou je présente ce genre de verger.
j'aurais besoin de votre avis....


:hello:
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Re: Les fixateurs d'azote (nitrogen fixers)

Message par Neo-Matrix » 09 Oct 2015 18:37

Ce sera intéressant à lire :)
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Re: Les fixateurs d'azote (nitrogen fixers)

Message par satya » 09 Oct 2015 21:15

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