Au moyen âge, parait-il que les maison et mêmes les rues étaient non seulement jonchées de paille, mais aussi d'herbes aromatiques et de fleurs pour leurs parfums, et vertus hygiéniques, lors de fête ou de la venue d'un personnage important dans la commune notamment.
On parle souvent du paillage comme étant une couverture de paille… sémantique me direz-vous
 Puis à (re)fait surface un matériaux au nom étrange: le béhèrèff. Longtemps reléguée au bucher, voici qu'il vient jouer des coudes avec la paille et la tonte, éternel rebut de l'ère tondeurisée 
. Mais qu'en est-il de toutes les autres plantes? N'y a-t-il que les Poaceaes et les tailles de haies à étaler dans nos planches? La richesse de sa consistance détermine-t-elle la richesse de la vie du sol, ou encore de ses nutriments?J'amorce donc en toute bonne fois en vous proposant un paillage de poaceae
 mais d'une version extra-large: la couverture de feuilles de maïs. Cela fait plusieurs années que j'utilise mes tiges jusqu'à l'épi en broyat, mais cette année je tente quelque chose de différent, une allée entièrement pavée de feuilles. En effet le maïs est difficile à décomposer (surtout les épis  
), avec des feuilles larges et plates qui en font une couverture idéale pour entraver les repousses et tapisser une surface qu'on ne veut pas cultiver. Un paillage à substituer au carton par exemple.J'ai également tenté le paillage de lavande, après les avoir taillées, et ai constaté une très bonne repousse à cet endroit des engrais vert, sans pour autant pouvoir affirmer une corrélation. Peut être que certains d'entre vous teste des paillis particuliers depuis des années avec certains effets notables! Me vienne alors à l’esprit des paillis de mente, de plantes censée détourner l'attention des ravageurs, ou de les repousser, de tabac, de feuille de rhubarbe encore plus couvrant que le maïs… J’attends donc vos suggestions, vos avis et vos expériences en la matière


 Je continue avec un paillage que j'ai eu l'occasion de tester plusieurs fois dans la lignée de la couverture en feuille de maïs: le paillage d'herbe de la Pampa.
 Elle repoussera l'année d'après pour peu que vous ne l'ayez pas arrosé au Napalm 
 En effet ses tiges et surtout ses fins brins sont coupantes comme des rasoirs et viennent compliquer l'entretien. 
). Sinon j'ai testé les feuilles du cerisier broyées au pied de mes choux de bruxelles, et on dirait que ça garde plutôt bien l'humidité. Par contre je sais pas si ça respire très bien en dessous, c'est peut-être un peu moins aéré que les brins de paille .. 
 Vous l'aurez compris il s'agit d'une technique complexe et totalement avant-gardiste qui consiste à couper des branches et à les entasser par terre. Trêve de plaisanterie, ça a l'apparence d'un enchevêtrement de paille à la différence que les brins finissent par former une structure plus stable et parfois même difficile à traverser avec la main.
 
 
 Sisi, je vous assure c'est vraiment spongieux.
 
 J'ai atteint un stade zen par rapport à l'administratif, à force d'en bouffer!
 Je vais d'abord souligner le fait qu'il faut utiliser un broyeur de végétaux avec précautions, et manipuler l'herbe avec des gants car elle est extrêmement tranchante! Les rebords de ses brins sont recouverts de petites dents de scie, idéales pour sectionner vos mimines. Donc port des gants plus que recommandé!
 
 Le coup de coupe viendra naturellement après trois ou quatre sessions de taille.