moilamain a écrit :la question a été posée sur ce post : [url]http://forum.permaculture.fr/viewtopic.php?f=65&t=713&p=7744&hilit=philosophie#p7744
Bill mollison sous-entend dans son designers manual, qu'il est plus important de réfléchir à poser la bonne question plutôt qu'à trouver les réponses.
(il écrit : "je pense que les conflits trouvent leurs racines dans la manière dont les questions sont posées et non dans les réponses à ces questions")
Perso, je suis permaculteur, j'applique dans ma vie les principes de permaculture tels que je les ai compris, et je gagne très bien ma vie.
Mais...
ça signifie quoi "gagner sa vie"
ça veut dire quoi "être permaculteur"
ça se concrétise comment "appliquer les principes de permaculture"
???
geispe a écrit :tu ne confondrais pas agriculture et permaculture ? (la permaculture n'est pas une activité professionnelle mais plutôt une philosophie et un mode de vie essayant d'organiser un système équilibré donc durable)
mais il est vrai que le mot même peut prêter à confusion...
la permaculture n'est pas une activité professionnelle mais plutôt une philosophie et un mode de vie essayant d'organiser un système équilibré donc durable
...il voudrais en revendre parce qu'il m'a dit que sa lui coutait trop cher.
hardworkinghippy a écrit :Hmm, se serait pas difficile a envoyer tes agneaux à l'abbatoir si tu mange pas la viande ? (On s'attache... )
Si tu dois faire des clôtures, payer la tonte et le parage des pieds, payer les factures de vétérinaire, des tags d'identification et en plus, acheter de la nourriture alors non, c'est complètement fou de garder les moutons (Sauf pour la plaisir ).
Mais, si tu as déjà l'infrastructure et les connaissances nécessaires pour prendre soin d'eux, les moutons sont un bon complément de revenus.
kalou a écrit :Sans parler de gagner savie, la permacultyure permet de réduire très largement ses besoins.
Après, en permaculture il est recommandé de multiplier les activités qui ermettront de faire rentrer un petit pécule ici ou là, comme Irène le décrit. Donc en vendant un peu de fruits, des plantes, des paniers, des cours de guitare, n'importequoi...certaines compétences, quand on y passe suffisamment de temps, deviennent marchandables. Le tout est d'intégrer cela dans ton cadre de vie et que ce soit fluide. Cela n'arrive pas du jour au lendemain à mon avis, par contre, on peut très bien planifier une forme d'autonomie financière...
ciao
Et puis parfois pour changer le système ou du moins aborder certaines personnes qui n'ont pas le même rapport que moi avec la nature, la meilleur solution c'est de rentrer un minimum dans ce système, ne serait-ce que pour être un minimum crédible. Prêcher des convertis ne m'intéresse pas...
moilamain a écrit :je me permet de parler à la place de mon associée, mais je pense pouvoir affirmer sans trop me tromper que mon associée qui met en oeuvre les principes de permaculture, ne gagne pas sa vie.
Nous vendons les mêmes choses, mais elle a des frais et des charges que je n'ai pas.
Nous avons exactement les mêmes activités et les pratiquons avec la même philosophie, et pourtant, nos réponses sont différentes.
La première réponse, suggérée par la personne qui a lancé la question, c’est que la permaculture c’est du flan, un joli miroir aux alouettes pour néoruraux rêveurs, exploité par quelques gourous vénaux. C’est un peu vexant, mais c’est pas entièrement faux.
C’est le piège qui attend un grand nombre de jeunes permaculteurs quand ils n’ont pas grandi à la ferme. De même qu’on ne s’improvise pas professeur de lettres quand on a vu ‘le cercle des poètes disparus’, de même on ne s’improvise pas paysan quand on a lu ‘la révolution d’un seul brin de paille’. On a moins de fleurs dans les yeux que n’en avaient les pionniers de mai 68, mais je crois qu’on sous-estime encore trop la profondeur du savoir-faire des (vrais, vieux) paysans, même quand on désapprouve certaines de leurs pratiques.
Les livres de permaculture sont pleins de jolis dessins, mais il faut un peu les considérer comme les dessins d’engins volants de Léonard de Vinci : tant qu’on ne les a pas vus voler, ce ne sont que de jolis dessins.
Comme dit mon grand-père : pour 10% d’inspiration, il faut 90% de transpiration.
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