stages aux places tres limités du géant Eric Escofier.

Merci de publier ici les dates de stages et autre évènements correspondants

stages aux places tres limités du géant Eric Escofier.

Message par autrevie3 » 21 Fév 2011 09:44

je ne sais ou reporter tout les messages que je recois,Eric se met à transmettre,je rappel que c'est (pour moi) LE meilleur permaculteur de France et spécialisé dans les zones arides et tropicales.
Eric a côtoyer longtemps le légendaire Marc Bonfils.
si dans le titre je met géant c'est pour son savoir,Eric est un instinctco depuis longtemps et il pête la forme,son oeil est pétillant et sa parole décapante,c'est un moine,un déva...serieux!
Nous l'avons rencontré via l'Escampe,en 2005,un peu avant peux être...bref.
comme je lui porte beaucoup d'estime je moucharde tout les messages qu'il envoie aux réseau des fou de plantes (sans lui demander la permission d'ailleurs :pleur4: ma fainéantise est sans limite)


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Eric Escoffier

je cache l'adresse,déja que je ne lui ai pas demandé si je pouvais vous transmètre ces quelques messages...
contactez moi pour l'avoir.

France (South-East)

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Permaculture (PC) is based on some universal principles and methods that make it extremely powerful for designing very efficient sustainable/regenerative systems everywhere.

But, if the principles and methods are universal, they end with designs that are very creative and situation adapted: they are completely different from one case to another because each place has different issues and conditions (latitude, altitude, climate, soil, topography, slopes/orientations, plants, animals, people, infrastructures, legal/economic structures, etc). PC design is site specific and people/community specific.


The best way to gain a global vision and understanding of PC is to pass a PDC (please see below).


You where asking: “I was wondering how you go about picking what to plant and ensuring that it takes root?”

There are many technics to ensure the efficiency of plantation and reforestation. Once again, we can’t give a detailed answer because it depends too much of the specific situation. But clearly, a good ecological/botanical/ethnobotanical knowledge and a local survey are the keys.


Books:

- Bill Mollison: “A designer’s manual” (the most important book)

- Rosemary Morow: “The Earth User's Guide to Permaculture” (simpler and good)

- P.A. Yeomans: ““Water form every farm - Yeomans Keyline Plan”
note de autrevie:
he bien moi,comme vous savez,je suis un fan des tomes de Edible forest garden,qui pour moi est la fine crême à complèter avec quelques mollison et le fukuoka pour la philo,ont peux dire qu'il y a deux mouvement permaculturelle grâce à Fukuoka,qui part plus de la "zone 0" comme ont dit,je trouve que ca fait un peu comme la religion boudhiste,si ont compare le boudha aux autres maître spirituelle,lui n'est qu'une vague dans l'ocean,alors que les autres forment plein de vagues...(pour dire le degrés de transcendance...)bref...le massage de Eric reprends ici:


Websites:

- http://permaculture.org.au/ (Bill Mollison and Geoff Lawton)

- http://permaculture.org.au/resources/ (Bill Mollison and Geoff Lawton)

- permaculture.com.au (Robyn Francis)

- bluemountainspermacultureinstitute.com.au (Rosemary Morrow)

- http://www.permaculture.biz/education/darrenCV.php (Darren Doherty)

- http://www.permaculture.biz (Darren Doherty)

- http://www.keyline.com.au/ (P.A. Yeomans; Keyline Design; Yeomans Plow)


Videos:

- http://www.weforest.com (video “How to repair the woorld”);

- http://permaculture.tv/living-within-ou ... footprint/ (Robyn Francis: “Target one Earth”)

- a lot of extremely valuable videos by Geoff Lawton (http://permaculture.org.au/)



PDC or 72hPDC: 72 hours Permaculture Design Certificate: the basic course, extremely valuable. The certificate is worldwide recognized.


IPC: International Permaculture Convergence: the unique PC international seminary; each 2 years (...; 2007: IPC8 in Brazil; 2009: IPC9 in Malawi; 2011: IPC10 in Jordan) (There is a website for each.)

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Les amies, les amis, un rapide message tapé de chez ma voisine (j'ai ni ordinateur ni EDF chez moi) pour vous dire que je donne une formation intitulée "Alternatives à l'agriculture et Permaculture" les 11 et 12 février près de Montpellier. (Ce n'est pas un cours d'introduction à la permaculture.) Si vous êtes dans le coin à ce moment-là et si ça vous intéresse, il reste 1 ou 2 places. Contactez Benoît (adresses en copie) qui organise la formation.

Voici ci-dessous à titre indicatif le brouillon du contenu général des formations que je donne.

Je profite de ce message pour vous faire maintes bises et hugs.

A bientôt.

Eric

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Formation "Alternatives à l'agriculture et Permaculture"

11 et 12 février près de Montpellier

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Eric Escoffier

autrevie:je vous laisse quand même ca au cas ou j'ai un pépin d'ordi:

1377 chemin de Bélinarde, 83510 Lorgues, France



“La forêt précède les peuples, le désert les suit.” (Chateaubriand)

“Le meilleur moment pour planter une forêt, c’est il y a vingt ans. Le second meilleur moment, c’est aujourd’hui.” (Proverbe africain)




Je propose: ateliers, formations, conseil en design et implémentation de programmes, en France et en zones tropicales (en français ou anglais): permaculture, reforestation, réhabilitation des sols et contrôle de l'érosion, foodforests et écosystèmes vivriers pérennes, sécurité/souveraineté alimentaire et sanitaire, alternatives à l'agriculture. Climats tempéré, tropical et méditerranéen très sec. Possibilité de chantiers pédagogiques sur mon lieu d’expérimentations (centre Var).



Ces activités sont basées sur une synthèse de ce que j’ai appris par plus de 10 ans d’observation des écosystèmes sauvages et d’expérimentations de terrain en divers climats, d’apprentissage direct auprès d'écologues, d'ethnobotanistes ou de pionniers comme Marc Bonfils, Maurice Chaudière ou Gérard Ducerf, de formations et lectures diverses, ainsi que plus récemment au cours des 4 PDC* que j’ai passés (octobre 2009: avec John Nzira et Joel Glanzberg; janvier 2010: avec Rosemary Morrow; août 2010: avec Robyn Francis; novembre 2010: avec Bill Mollison et Geoff Lawton).



Les éléments abordés sont présentés en lien les uns avec les autres, dans un but d’utilité pratique, en limitant l’analyse au profit d’une appréhension holistique. On insiste sur la compréhension des interactions, fonctions et processus fondamentaux, pour pouvoir adapter ces connaissances de manière créative et adéquate aux climats et conditions locales (plutôt que comme application systématique de recettes ou façons supposées marcher partout).

Dans une situation donnée, le choix de telle pratique ou méthode (plutôt qu’une autre, ou même ne rien faire) est interrogé sous l’angle de l’efficacité réelle (résultat par rapport au travail, c’est-à-dire output/input en énergie totale), mais aussi des aspects sociaux.



*PDC: 72 hours Permaculture Design Certificate. C’est le certificat international officiel de permaculture (72 heures de formation).


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Eléments majeurs abordés (à adapter/limiter/compléter selon public):


écologie, biogéographie, approche synthétique de la dynamique des forêts et des milieux ouverts (en lien avec la théorie des plantes bio-indicatrices du sol de Gérard Ducerf, avec la physiologie des graminées, l’enherbement permanent au verger et la théorie fourragère d’André Voisin).


Structure spatiale et temporelle des forêts, diversité, biomasse, interactions et fonctions, série pionnière/successions/climax, potentiel/dynamisme, horloge écologique, intégration des arbres et des herbacées, agroforesterie, foodforests, productivité des strates en forêt alimentaire, rolling permaculture, potager Hazelip sur buttes pérennes, ...


Quelques repères essentiels sur le rapport carbone/azote et la composition des tissus végétaux, leur pouvoir nutritif/toxique pour les micro-organismes, le sol, les animaux, les humains.


Quelques bases particulièrement utiles en pratique: climats, sol et sa construction, fertilité, micro-organismes et cycle de l’azote, matière organique, argile, humus, complexe argilo-humique/complexe organo-minéral sur sable, biochar, perméabilité, rapport eau/oxygène, PH...


Natures, fonctions et comparaison: fumier/compost/BRF/mulch/mulch vivant/couvre-sol (rapport carbone/azote, PH, bactéries, champignons, cycles, faim d’azote, efficacité/travail, ressources, climat et conditions locales ...).


Synthèse pratique de physiologie végétale appliquée: reproduction végétative/sexuée en lien avec ombre/lumière et influences sur le design et le potager, passage de sève, surface folière totale et longueur de sève totale, semis direct, greffe (sur franc ou non, en lien avec le développement: parties racinaires et aériennes, fructification, position des fruits dans l’arbre, taille)...


Bases de botanique, plantes alimentaires communes, inventaire des ressources naturelles, usages des plantes et des arbres, plantes sauvages comestibles, pomologie, arbres et espèces alimentaires rares ou méconnues, espèces hautement nutritives, médicinales, stratégiques, pionnières, bénéfiques, non concurrentielles, nitrifiantes, résistantes au sec, au froid, climat/ombre/eau/culture sous canopée, espèces couvre-sol...


Aridiculture (culture sans irrigation en climat sec), semis direct sous mulch, sous végétation, sous couvert forestier, culture sous canopée.


Agronomie alternative selon travaux de Marc Bonfils et Masanobu Fukuoka: sursemis et semis direct sous couvert, céréales, fruitiers, théorie fourragère...


Eau et topographie: courbes de niveaux, swales, mares, retenues, gabions, limonias et autres structures de gestion de l’eau dans le paysage, keypoints, keylines, fausses courbes de niveau et travaux de P. A. Yeomans, déserts et zones arides, ...


Concepts fondamentaux de la permaculture: définitions, éthiques, principes, patterns, secteurs, zones, microclimats, résolution créative...


Liens entre la biogéographie, l’agriculture, la question vivrière dans l’histoire des peuples et la situation actuelle (selon Marc Bonfils).


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Les amies, les amis, ce message pour vous dire que j'ai recommencé à donner des formations (week-end ou quelques jours) intitulées "Alternatives à l'agriculture et Permaculture".

Je propose aussi des prestations de consultance en permaculture design et aménagement de terrains, propriétés et exploitations.



Pour les formations, il ne s’agit pas du cours standard d'introduction à la permaculture, voyez le contenu (ci-dessous et en pièce jointe).

Ces formations sont modulaires, peuvent être isolées ou suivies, et peuvent s'adapter aux différents groupes, publics et plannings.


Le prix par personne est de 30 à 50 euros par jour selon la durée, le montant de mes frais de transport, le nombre de personnes et les modalités pour les repas et le logement.



Si vous souhaitez une prestation de consultance, on peut la grouper avec une formation sur place, c'est d'autant plus efficace et ça diminue les coûts. Ou tout autre formule, n'hésitez pas à me contacter.



Enfin, je n’ai ni EDF ni ordinateur chez moi et n’accède donc à mes emails qu’irrégulièrement: pour me contacter rapidement, mieux vaut m’appeler. (Je peux rappeler gratuitement les fixes.)


Amitiés.


Eric


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“La forêt précède les peuples, le désert les suit.” (Chateaubriand)

“Le meilleur moment pour planter une forêt, c’est il y a vingt ans. Le second meilleur moment, c’est aujourd’hui.” (proverbe africain)


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“Nous avons le choix et le pouvoir de transformer le paysage en un désert ou en une forêt”

"La différence entre un désert et un jardin, ce n'est pas l'eau, c'est l'homme."


Regardez la vidéo "How to Repair the World" (2mn56) !

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Formations "Alternatives à l'agriculture et Permaculture".

Consultance.



Formateur/consultant: Eric Escoffier (certifié en permaculture design (PDC*)).



Prix:

formations: par personne, de 30 à 50 euros par jour selon la durée, mes frais de transport, le nombre de personnes et les modalités pour les repas et le logement;

consultance: nous contacter.



Nous proposons...

- ateliers, stages, formations;

- inventaire des ressources naturelles, analyse de site et conseil en design de propriétés;

- implémentation de projets, en France et en zones tropicales (en français ou anglais);



... dans les domaine suivants:

- permaculture, reforestation, réhabilitation des sols et contrôle de l'érosion;

- alternatives à l'agriculture, foodforests et écosystèmes vivriers pérennes;

- sécurité/souveraineté alimentaire, jardins nutritionnels/médicinaux, autosuffisance locale soutenable;

- plantes sauvages comestibles, sauvageons porte-greffe, autres ressources naturelles.


Climats méditerranéen très sec, tempéré et tropical.



. Les modules de formation alternent sessions théoriques et sessions pratiques. Ils peuvent être groupés avec des prestations de consultance.


. Possibilités de WWOOF et chantiers pédagogiques sur notre lieu d’expérimentations (centre Var).



Ces activités sont basées sur une synthèse de ce que j’ai appris par plus de 10 ans de lectures et formations diverses, d’observation des écosystèmes sauvages tropicaux et tempérés, d’expérimentations de terrain en divers climats et d’apprentissage direct auprès d’écologues, botanistes et ethnobotanistes, ainsi que de pionniers tels que Marc Bonfils, Maurice Chaudière, François Couplan, Gérard Ducerf...


J’ai aussi eu la chance incroyable de pouvoir passer récemment 4 PDC* avec les plus grands permaculteurs mondiaux:

- en octobre 2009 en Afrique avec John Nzira et Joel Glanzberg;

- en janvier 2010 avec Rosemary Morrow, toujours en Afrique;

- en août 2010 en France avec Robyn Francis;

- et en novembre 2010 à Istanbul avec Bill Mollison et Geoff Lawton.

C’était vraiment extraordinaire.


Autre moment formidable: j’ai passé 3 mois au Kenya pour démarrer un projet de reforestation en permaculture (printemps 2010), où j’ai pu travailler avec des ethnobotanistes au savoir incroyable...



*PDC: 72 hours Permaculture Design Certificate. C’est le certificat international officiel de design en permaculture (72 heures de formation).



Philosophie des formations.

Les éléments abordés dans ces formations sont présentés en lien les uns avec les autres, dans un but d’utilité pratique, en limitant l’analyse au profit d’une appréhension holistique. On insiste sur la compréhension des interactions, fonctions et processus fondamentaux, pour pouvoir adapter ces connaissances de manière créative et adéquate aux climats et conditions locales (plutôt que comme application systématique de recettes ou façons supposées marcher partout).

Dans une situation donnée, le choix de telle pratique ou méthode (plutôt qu’une autre, ou même ne rien faire) est interrogé sous l’angle de l’efficacité réelle (résultat par rapport au travail, c’est-à-dire output/input en énergie totale), mais aussi des aspects économiques et humains. L'accent est mis sur le pourquoi des choses, de manière holistique, et pas sur les recettes et techniques.


. Les modules alternent sessions théoriques et sessions sur le terrain.



Contenu...

La liste ci-dessous donne les éléments majeurs abordés dans ces formations. Ils sont regroupables en plusieurs modules éventuellement successif qui peuvent être adaptés/limités/complétés selon le public et son planning.

A titre indicatif, 1 module de 2 à 3 jours, ou 2 modules de 2 jours, suffisent pour traiter plus ou moins en profondeur les éléments les plus importants (en incluant du temps sur le terrain), ce qui constitue une base relativement cohérente et complète.

Elle peut être approfondie et complétée par la suite.


On peut aussi faire un module (ou un programme de plusieurs modules) spécifique aux besoins d'un groupe particulier.



...voici les éléments abordés:


- Bases d’écologie et de biogéographie, approche synthétique de la dynamique des forêts et des milieux ouverts. En lien avec la théorie des plantes bio-indicatrices du sol de Gérard Ducerf, avec la physiologie des graminées, l’enherbement permanent au verger, la théorie fourragère d’André Voisin, les effets de la fauche et du pâturage sur l’écosystème et le sol, la séquestration du carbone dans le sol.


- Structure spatiale et temporelle des forêts, diversité, biomasse, interactions et fonctions, série pionnière/successions/climax, ombre et lumière, non concurrence et interactions bénéfiques, litière/mulch. Potentiel/dynamisme, horloge écologique

Sol, horizons, macrofaune et micro-organismes.


- Quelques repères essentiels sur le rapport carbone/azote et la composition des tissus végétaux, leur pouvoir nutritif/toxique pour les micro-organismes, le sol, les animaux, les humains.


- Quelques bases particulièrement utiles en pratique: climats, sol et sa construction, fertilité, micro-organismes et cycle de l’azote, matière organique, argile, humus, complexe argilo-humique, complexe organo-minéral sur sable, biochar, perméabilité, rapport eau/oxygène, PH, granulométrie de la litière et du mulch...


- Natures, fonctions et comparaison: fumier/compost/BRF/mulch/mulch vivant/couvre-sol: sectionner/déchiqueter, rapport carbone/azote, PH, bactéries, champignons, cycles, faim d’azote, efficacité/travail, ressources, climat, conditions locales ...


- Synthèse pratique de physiologie végétale appliquée: reproduction végétative/sexuée en lien avec ombre/lumière et influences sur le design et le potager, passage de sève, soleil/écorce/architecture des arbres, sèves et nouvelles racines, sèves et induction florale, surface foliaire totale et longueur de sève totale, effet de l’élagage sur les racines et le sol.

Semis direct, boutures, transplantation et greffe (sur franc ou non): effets sur la physiologie de l’arbre, le développement des parties racinaires et aériennes, la fructification/production, la position des fruits, la taille...


- Bases de botanique, familles et plantes alimentaires communes, inventaire des ressources naturelles, greffes sur sauvageons, usages des plantes et des arbres, plantes sauvages comestibles, pomologie, arbres et espèces alimentaires rares ou méconnues, espèces hautement nutritives, médicinales, stratégiques, pionnières, bénéfiques, non concurrentielles, nitrifiantes, résistantes au sec, au froid, climat/ombre/eau/culture sous canopée, mulch vivant et espèces couvre-sol...


- Superposition des espèces, des fonctions et des interactions bénéfiques, espèces multi-usages: listes thématiques de critères (fonctions) et d’espèces pour le design.


- Intégration des arbres et des herbacées, jardin-forêt/foodforests, productivité des strates en forêt alimentaire, diversité et densités horizontales et verticales, espèces compagnes, rolling permaculture, agroforesterie et culture sous canopée, culture sur enherbement spontané.


- Potager sur buttes pérennes sans inversion des horizons, potager Hazelip. Compost et buttes avec inversion des horizons: sandwich, lasagne, sheet mulching, méthode Jean Pain. Discussion selon le sol, la pente, le climat, les ressources...


- Aridiculture (culture sans irrigation en climat sec), semis direct sous mulch, sous végétation, sous couvert forestier.


- Agronomie alternative selon travaux de Marc Bonfils et Masanobu Fukuoka: sursemis et semis direct sous couvert, céréales, fruitiers, théorie fourragère...


- Eau et topographie: courbes de niveaux, fascines, swales, mares, retenues, gabions, limonias et autres structures de gestion de l’eau dans le paysage, keypoints, keylines, fausses courbes de niveau et travaux de P. A. Yeomans, déserts et zones arides,...


- Concepts fondamentaux de la permaculture: définitions, éthiques, principes, productivité réelle, efficacité énergétique totale, structures dégénératives/régénératives, patterns, secteurs, zones, microclimats, résolution créative...


- Contacts: collections, conservatoires, réseaux et fournisseurs de plantes et semences. Pépinières et semenciers spécialisés


- Lien entre la situation actuelle de la planète et de l’humanité, la biogéographie, l’agriculture, la question vivrière et le commerce dans l’histoire des peuples (selon Marc Bonfils).


- ...



Eric Escoffier

Bonjour à toutes et tous,


Je profite d'un échange avec mon ami Bertrand pour créer et partager des surplus: je crois que vous êtes toutes et tous intéressé(e)s de près ou de loin par la PC et le design, alors je vous transmets ci-dessous la copie de mon message à Bertrand, dans le but d'illustrer 2 cas très différents, l'un en Martinique, l'autre en Provence.

Avec une pensée toute particulière à nos amis qui se démènent à Haïti, si proche de la Martinique où j'ai vécu plusieurs années...


Deux mots sur le contexte.


1) Le premier terrain, appelé "La Grosillière", que je connais très bien pour y avoir vécu, est donc celui de Bertrand en Martinique, où il plante des fruitiers et des fruitiers rares. Sol acide et argileux. Le milieu est extrêmement humide: pluvio annuelle supérieure à 4m, sachant qu'au delà de 3,5m, l'eau devient un facteur limitant de la dynamique végétale. Par ex, en saison des pluies, les bananiers ne jettent plus une feuille à La Grosillière (donc pas de fruit non plus)...

Le pb, en gros, c'est que tout pousse mal, sauf les graminées. Mais alors là, elles poussent très haut très vite ! Donc, débroussailleuse....



2) Second terrain, "Bélinarde", chez moi dans le Var, où je tente une foodforest en aridiculture. Argilo-calcaire. Micro-climat des plus secs et chauds de France. Aucune pluie en saison de végétation. Plusieurs années de suite, pas de pluie non plus au printemps. Cumul ayant chuté à 35 cm annuels certaines années. Pas d'eau sur le terrain, à part la pluie. J'en stocke facilement une trentaine de mètres cubes les bons hivers grâce au toit. Je pourrais facilement en stocker beaucoup plus si je le voulais, mais je n'en ai pas la nécessité, car mon expérience consiste justement à cultiver des fruitiers et des fruitiers rares au sec.



Voilà. Le reste, c'est ci-dessous dans le texte que j'ai envoyé à Bertrand (et que j'ai complété pour l'occasion).


Toutes mes amitiés.


Eric



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Salut Bertrand, salut les ami(e)s en copie,


Merci pour les nouvelles de Martinique.


Tu connais le nom scientifique du gazon antillais en question?


Pour La Grosillière, je pense qu'il y a un pb de sol et d'anaérobiose (qui tue la vie du sol, le rend encore plus biologiquement acide et rend éventuellement l'azote non métabolique et toxique).


Pour moi, la seule solution durable est un couvert d'arbres compagnons extrêmement dense et étagé intercalés entre les fruitiers (y'a assez de lumière pour les arbres, et le but est d'intercepter les photons avant qu'ils ne touchent le sol). Ne pas hésiter à étager les fruitiers non plus. Les agrumes sont idéals sous les arbres, c'est leur biotope primaire (ce sont des espèces de sous-étage et d'ombre).


Faudrait donc chercher, pour intercaler/couvrir les fruitiers, des espèces qui soient simultanément:

- déjà présentes sur l'île,

- pionnières pures (éviter les (rares) pionnières capables d'envahir les milieux fermés),

- adaptées aux sols hydromorphes,

- non concurrentielles/allélopathiques (rares sont les espèces pionnières concurrentielles),

- des arbres/palmiers non épineux/multipliants/buissonnants/drageonnants (question d'accès),

- si possible rapides.

Hubert, Jean-Pierre Fiard et Elysabeth Chalono pourraient te suggérer des idées.


En attendant, faudrait effectivement trouver un mélange de couvre-sol adaptés aux sols hydromorphes, mais éviter les graminées, qui sont les seules plantes concurrentielles pour les arbres (et pour toutes les plantes) dès lors qu'on les fauche. Ou/et blinder d'herbacées pérennes plus ou moins hautes et à grandes feuilles: balisiers, bananiers, Canna spp, ..., Musacées, Heliconiacées, Zigiberacées, Aracées... Eviter les toxiques ? Eviter les ombrophiles ? Ou au contraire, elles rendraient plus de service à terme ? En tout cas, y' a de bonnes comestibles dans ces familles.

Hubert ou les amis du CIRAD que j'ai mis en copie pourraient peut-être te suggérer des espèces de couvre-sol.

Je vais t'envoyer des liens vers des bases de données de plantes. (Evidemment, n'introduit rien qui ne soit déjà sur l'île !)


Une expérience pourrait être tentée à petite échelle là où c'est pas trop raide (?): faire des gros "swales" au tracto-pelle, probablement sur fausses courbes de niveau, et planter les arbres dessus (toujours densément intercalés avec des arbres compagnons bien choisis, qu'on pourra gérer en "chop'n'drop"). (Y'a bcp de choses sur les swales sur les websites anglophones de permaculture. Faut les designer avec beaucoup de soin, ainsi que les trop-plein...) Je t'envoie après qqs liens anglophones sérieux.


Si tu recueilles des conseils et noms d'espèces, transmets les moi, ça m'intéresse...


Bien sûr, si on a planté ou semé très densément les arbres compagnons et les fruitiers en mélange, rien n'empêchera d'élaguer/gérer en "chop'n'drop" les arbres compagnons quand tout ce petit monde sera grand et que les houpiers commenceront à trop se toucher. Tant que peu de photons n'arrivent au sol, les graminées seront bloquées. Elaguer, c'est pas du travail, c'est une récolte de biomasse utile (on n'a jamais trop de biomasse).


(..)


De mon côté, à Bélinarde (centre Var), ça pousse à son rythme (c'est-à-dire très lentement si on compare à des vergers irrigués).

Chaque année, il y a de plus en plus d'arbres qui sont sevrés (je veux dire qui se passent totalement des ombrières et de l'arrosage).

On a les tout premiers fruits (de bonnes mûres blanches, 3 figues, 2 pêches, quelques azéroles et cornouilles. Le plaqueminier de Virginie, le grenadier et un néflier d'Allemagne ont donné des fruits qui ont avorté.)


Les ombrières, ce sont des sacs de jute (récupérés à l'usine Malongo) et enfilés verticalement sur 2 tuteurs ou fers à béton plantés verticalement de manière à ce que le sac ombre l'arbre par le sud. Le jeune arbre n'est donc touché que par le soleil du matin et du soir. Je les installe tout début juin en général, et les enlève à l'automne, sauf aux agrumes et aux asimniers qui préfèrent garder l'ombre au maximum. C'est du boulot. (C'est dû à l'erreur d'avoir planté au soleil.)



La diversité floristique (herbacées) et faunistique (insectes, oiseaux...) a explosé et continue de croître depuis que j'ai cessé toute fauche, et le sol s'est amélioré de manière incroyable grâce à cet enherbement pérenne non fauché. Le feutrage total par plateaux de tallage des graminées qui recouvrait initialement toutes les parcelles ouvertes (chaque année depuis des décénnies, le terrain était fauché aux pires moments, i.e. printps et début d'été) a quasiment disparu. Dans une bonne partie des parcelles, les graminées ne sont et ne seront jamais plus un problème.


Les arbres n'ont pas de maladie. Faut dire que la plupart n'ont pas encore mis à fruit, donc ça ne veut peut-être pas dire grand chose.

Les premières années, les poiriers avaient la rouille, et les pommiers étaient de vrai HLM à pucerons/fourmis. Mais ça a disparu. Maintenant elles préfèrent élever leurs pucerons sur les genêts (spartiers à tiges de jonc) et autres espèces sauvages. La rouille a disparu aussi.

Faut dire aussi que je laisse pousser dans les parcelles la végétation spontanée (herbacées, sous-arbrisseaux et arbrisseaux divers, clématite, chèvre-feuille, ciste cotonneux, lentisque, genêt, cade, pin d'Alep, chênes vert et pubescent, nerprun alaterne, filaire, viorne tin, églantier, aubépine...). (C'est la diversité qui garantira à terme la résilience du système.)

Il n'y a guère que les pruneliers et les ronces, encore trop présents, (et ce pour plusieurs années encore) qui sont non conviviaux. Je les arrache à la main (surtout les ronces, en début d'hiver avant qu'elles ne se marcottent), c'est finalement le plus efficace et le plus rapide. (Je les roule et les dépose au pied des fruitiers par dessus le mulch. Comme les épines se détachent toutes seules en un seul passage de la ronce dans un tissu ou un cuir, on peut aussi facilement en faire de bons paniers et de solides cordes.)



La non fauche de l'enherbement spontané, et une canopée d'espèces bien choisies au dessus, constituent la gestion globale de la jeune "foodforest".

Now, au niveau de chaque arbre, je constate toujours que:

- l'ombre

- et l'épaisseur de mulch (en ce qui concerne les arbres transplantés (versus ceux issus de semis directement en place)),

sont les 2 facteurs cruciaux pour la survie et le développement des jeunes arbres dans ce climat.

Puis, pour ces derniers, la taille très bas à la plantation (à 3 yeux au dessus du mulch) pour favoriser au max une forme arbustive basse, augmenter le rapport entre la longueur totale de racines et la longueur totale des parties aériennes, et aussi le rapport entre la surface foliaire totale et longueur totale de sève (car la génération de nouvelles racines en saison de végétation est proportionnelle à la surface foliaire totale).


Ces 3 facteurs (ombre, mulch épais, rabattage très bas à la plantation) jouent plus que l'arrosage pour l'établissement des jeunes arbres.


Le mulch permet aux micro-organismes de fabriquer un bon sol, qui retient bien l'humidité (et aussi de fixer l'azote). Le mulch bloque aussi l'évapotranspiration, à condition qu'il soit épais, dans mon cas, d'au moins 20 cm, idéalement 30cm, et largement répandu autour du pied de l'arbre (1 mètre de diamètre ne suffit pas). Gros imput.

Mais ça marche: l'arrosage est réduit au minimum pour les tout premiers étés (1 à 2 fois par été, parfois 3 pour les espèces dont les racines poussent lentement). Puis on cesse tout arrosage.


L'ombre a permis de doubler la durée de la saison de végétation: ici, au soleil, les feuilles des jeunes arbres stoppent la photosynthèse tout début juin. S'il pleut en septembre (mais ça n'arrive plus depuis plusieurs années), une nouvelle génération de feuilles pousse en septembre. Au total, l'arbre aura poussé durant 2 à 3 mois maximum, malgré l'humidité et la qualité du sol sous le mulch. L'arroser plus n'y change rien, ce sont les feuilles qui ne sont plus dans les conditions pour fonctionner, à cause de l'hyper agressivité du soleil direct.

Mais à l'ombre, les feuilles ne bloquent pas la photosynthèse de tout l'été et l'arbre pousse d'avril à fin septembre au moins, soit 2 fois plus longtemps. D'où beaucoup plus de nouvelles racines, qui est l'objectif premier pour un jeune arbre en climat sec.


Le mulch que j'avais déposé au pied des arbres, je voulais qu'il se comporte comme un pur mulch, et non pas comme du BRF ou du compostage en surface. Je l'ai donc déposé sans griffer pour ne pas induire de décomposition ni de fin d'azote. C'était du déchiquetat de branches et troncs bien secs (jusqu'à 15 cm de diamètre) de pin d'Alep local.

Ca a amélioré le sol d'une manière qui dépasse largement tout ce qu'on aurait pu attendre d'une si grossière imitation de la litière forestière (couleur, odeur, perméabilité, structure, macrofaune, pour ce que j'ai pu constater; j'ai pas fait d'analyses). Merci les micro-organismes !

Mon "mulch pérenne" aura au final duré plusieurs années dans ce climat, ce qui était mon objectif. C'est clair que plus il fait sec en saison de végétation, plus la fonction mulch est intéressante (versus les versions BRF et compost).


Visuellement, il semble que ce mulch ne soit pas décomposé par des bactéries, mais très lentement dégradé depuis le bas par des champignons filamenteux blancs qui ressemblent à des basidiomycètes.


Jusqu'à maintenant, pour les arbres de pépinière, ce qui qui a fait la différence, c'est le cocktail "ombrer/mulcher/rabattre à 3 yeux à la plantation" . En effet, les premières années, on ne le faisait pas. On arrosait les arbres de pépinière, et c'est tout. Du coup, l'été 2003, tous les arbres de pépinière sont morts, sauf 1 ! On a tout replanté à l'automne 2003, on a appliqué la méthode ombre/mulch/rabattre, et depuis les arbres vivent et s'autonomisent. Mais quel input !


En revanche, cet été 2003, aucun des arbres issus de semis directement en place n'est mort (amandiers et pistachiers essentiellement), alors qu'ils n'avaient jamais eu d'arrosage. Ce n'est pas l'espèce qui fait la différence, c'est le semis direct. Il suffit de se pencher sur les systèmes racinaires pour comprendre. .

Depuis, je n'ai cessé de constater, dans les tropiques comme ici, que la façon de loin la plus efficace d'installer des arbres en climat sec est le semis direct. Et c'est souvent plus rapide.

Comme on sait greffer des arbres de toute taille, si la variété issue du semis direct s'avère inintéressante à terme, on pourra toujours la greffer en place. En fait, la transplantation d'arbre de pépinière doit plutôt être réservée aux variétés/espèces de grande valeur qui sont infidèles au type ou difficile à faire germer en place.


Pour speeder le truc, j'aurais dû dès le début insister sur la canopée. Ma principale erreur, c'est de ne l'avoir pas fait. Cétait le plus important et la première chose à faire.

Sous les pins d'Alep, qui recouvrent une grande partie du sud de la France, c'est moins urgent car tout y pousse bien; leur ombre est idéale et ils jouent parfaitement leur rôle de pionnier et d'agradeur du sol. Mais dans les parcelles ouvertes, il est crucial de semer les arbres de sur-étage dès le début.


Il me reste donc maintenant à semer ces arbres compagnons très densément intercalés (qui surpasseront les fruitiers en hauteur à l'avenir): il faudrait une très grande proportion (au moins 50%) d'arbres pionniers divers et bien choisis: Sophora japonica, Albizia julibrissin, Acacia et Robinia spp (inermes et/ou non drageonnants), Melia azedarach... et beaucoup d'autres (non pyrophiles) sont de bons candidats. Je verrais peut-être ça à l'automne si mes autres projets m'en laisse le temps.

Même sous les pins d'Alep, il faudrait le faire, le but dans la région étant de supprimer le risque incendie, donc se débarrasser des espèces pyrophiles dès qu'elles ont fini de jouer leur rôle de pionnières (i.e. dès qu'elles ont permis un bon développement de la foodforest ou de la série forestière suivante).


Voici finalement ce qui, d'après moi, serait probablement le mieux dans ce climat.

Dès le début, semer en mélange et à très forte densité la plus grande diversité possible d'arbres pionniers rapides bien choisis, de porte-greffe et d'arbres alimentaires qui germent assez facilement. (Depuis 10 ans, pour les espèces qui germent facilement, je garde tous les noyaux des fruits que je mange ou que mes proches amis mangent, donc je ne manque jamais de semences à l'automne.)

Il serait bon de semer beaucoup de ponciriers comme futur porte-greffe pour les agrumes.

Si la diversité d'espèces est grande, la densité peut aller jusqu'à 2 m en tous sens entre 2 fruitiers, et n'a quasiment pas de limite pour les pionniers.


Il serait encore mieux de "faire pousser le parasol' au même endroit que le fruitier: on sème à disons 3 ou 5 cm les unes des autres 1 ou 2 graines du pionnier et 1 ou 2 du fruitier, ces dernières au nord des premières. Le pionnier fera un parassol croissant au dessus du fruitier. (Dans les tropiques, le papayer fait un merveilleux tuteur/parassol croissant...)


L'important dans tout ça, c'est que le pionnier ombre le fruitier. Et aussi, c'est que tous ces arbres pousseront sans la moindre goutte d'arrosage.


Ces fruitiers issus de semis directement en place mettront à fuit très tard et produiront très longtemps. Ils constituent le capital de plus faible input et d'output maximum.

Un proportion de ceux-ci pourra être greffée en place très tôt avec des variétés particulièrement intéressantes, et ce d'autant plus que l'espèce est infidèle au type (poire, pomme, asimine...)

Mais il est toujours bon de garder une grande proportion non greffée jusqu'à la mise à fruit, car finalement, la majorité des fruitiers est assez fidèle au type. Les variétés qui s'avèreraient néanmoins mauvaises pourraient à nouveau être greffés.

Il faut cependant garder qqs arbres de semis direct non greffés, même si la variété est mauvaise, pour les animaux, et pour garder une banque de gênes.

Les arbres greffés directement en place mettront à fruit plus tôt et vivront moins longtemps que ceux non greffés. Ils constituent le capital d'input moyen et d'output moyen aussi.


Enfin, on peut aussi planter une petite proportion d'arbres de pépinière de haute valeur, qu'ils soient greffés ou non, proportion d'autant plus grande que:

- on les plante près des stocks d'eau

- on les plante sous une canopée existante

- ce sont des espèces qui germent mal ici (figuier, mûrier, kiwi...)

- ce sont des espèces très infidèles au type (pomme, poire, asimine...)

- ce sont des variétés de grande valeur (pour constituer ainsi une banque de greffons).


Ces arbres mettront à fruit très tôt et mourrons très vite, surtout ceux qui sont greffés, et encore plus ceux qui sont greffés pas sur franc.Ces derniers devront être taillés régulièrement. Il aura fallu les planter le plus tôt possible en octobre ou novembre, les rabattre très bas à la plantation, les ombrer s'ils ne sont pas sous canopée, les arroser 1 à 3 fois par été les premiers étés, donc avoir stocké de l'eau. Quel input, comparé au semis directement en place !

C'est le capital à très gros input et très bas output.


Là encore, quand tout ce petit monde sera grand et que les houpiers commenceront à trop se toucher, on pourra élaguer/gérer en "chop 'n' drop" les arbres compagnons et utiliser la biommasse ainsi récoltée: mulch, bois, fourrage, ...

On aurait aussi tout intérêt à greffer les sauvageons. Ici, la plupart des fruitiers classiques, mais aussi les cornouilles, jujubes, nèfles, pistaches, etc, sont greffables sur leurs cousins sauvages. Input minimum; pas d'arrosage, mise à fruit rapide, longévité réduite mais facile à refaire régulièrement.


Il faudrait aussi profiter du moindre arbuste ou jeune arbre pour semer, sous ses branches, côté nord, des fruitiers. Input quasi nul.



Dernière chose: les plantes sauvages.

Elles poussent spontanément. Si on se contente de les favoriser, on a un input nul. Or, on redécouvre aujourd'hui à quels points elles sont plus nutritives que les plantes domestiques. (Je pense qu'on insiste à tord sur le contenu des aliments en calories, hydrates de carbone, lipides, protides, et qu'on oublie que le plus important reste les micro-nutriments (oligo-éléments, enzymes, catalyseurs du métabolisme, bactéries naturellement présentes au bas des plantes...).)

Quoiqu'il en soit, les plantes sauvages, et notamment les parties chlorophylliennes, jeunes pousses, fleurs, bourgeons, lychens, nostoc, ... sont des aliments particulièrement essentiels.


C'est là qu'entrent en jeu certaines parties du terrain, où l'on a créé un milieu assez rare (et pourtant si facile à générer): c'est un milieu ouvert non cultivé/fauché/pâturé. Je veux dire qu'on trouve généralement soit des milieux fermés, soit des milieux labourés ou fauchés ou pâturés. Chez moi, les parties dont je parle sont des milieux ouvert avec enherbement spontané pérenne non fauché ni pâturé.
J'empêche facilement le milieu de se refermer si je veux, grosso modo en "tirant" (surtout pas couper) les semis spontanés d'arbres et arbustes tant qu'ils sont jeunes, et bien sûr les ronces à l'automne. Et du coup, je peux observer les séries de milieu ouvert se succéder...

Résultat le plus marquant: comme on l'a dit, les plateaux de tallage des graminées se sont considérablement réduits. Du coup, ce sont maintenant les autres familles botaniques qui dominent, avec une véritable explosion de la diversité. Entre autres une incroyable diversité de salades sauvages et autres plantes comestibles excellentes et hautement nutritives, tout le long de l'année sauf l'été.
Voilà donc un système de "non-culture" de haute valeur pour un input très faible. (Cf les travaux de François Couplan)

Seul point noir: j'ai du mal à avoir certaines pionnières que j'adore, notamment les crucifères comme le pastel des teinturiers, la passerage drave ou la diplotaxe fausse-roquette. La bourrache a eu du mal à s'installer. Pas de mauve, de chénopode ni de pourpier. Probablement devrais-je mettre un petit peu le sol à nu par endroit pour accélérer l'arrivée de ces goûteux marqueurs des sols massacrés. Petit input, et ensuite miam miam...
(C'est d'ailleurs marrant de voir que, dans les salades sauvages classiques en guarrigue, les pissenlits, laiterons, coustelines et autres composées s'accommodent fort bien, elles, de l'enherbement permanent non fauché ni pâturé, en tout cas chez moi.)
autrevie3
 

Re: stages aux places tres limités du géant Eric Escofier.

Message par Vladivostok1919 » 21 Fév 2011 10:21

J'ai réussi à convaincre une voisine de mon village, en France, d"aller à la formation d'Eric Escofier.
Elle y était la semaine dernière et m'a dit que c'était génial, très clair, synthétique, impéccable.
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Vladivostok1919
 
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Re: stages aux places tres limités du géant Eric Escofier.

Message par autrevie3 » 21 Fév 2011 15:59

Et oui.
autrevie3
 

Re: stages aux places tres limités du géant Eric Escofier.

Message par autrevie3 » 28 Mars 2011 09:20

Bon,je laisse cette fois les adresses mail etc..

Mail D'Eric Escoffier: permaculture: calendrier et contenu des prochaines formations, conférences et consultances.


Bonjour toutes et tous,

Comme vous le savez probablement, j'ai recommencé à donner des formations (weekend ou quelques jours) intitulées "Alternatives à l'agriculture et Permaculture".

Je propose aussi des prestations de consultance en permaculture design et aménagement de propriétés et exploitations, ainsi que des conférences et conférences participatives gratuites (présentation de la permaculture et des alternatives à l'agriculture).


Voici les dates et lieux des prochaines formations et conférences programmées.

A la suite figure le contenu général des formations, et à la fin une synthèse des définitions de la permaculture.

Si vous ne souhaitez plus recevoir ces informations, prévenez-moi à <foodforests (arobase) gmail.com>.


- sam 2 et dim 3 avril à 13360 Roquevaire, Bouches-du-Rhône (près d'Aubagne).

Formation "Alternatives à l'agriculture et Permaculture" orientée vers le potager sur butte pérenne. Une butte sera construite le dimanche.

- Potager sur buttes pérennes sans inversion des horizons, potager synergétique selon Emilia Hazelip.

- Compost et buttes avec inversion des horizons: sandwich, lasagne, sheet mulching, méthode Jean Pain...

- Plantes compagnes et plantes sauvages comestibles/utiles. Botanique locale, ressources naturelles.


. Durant les deux jours et en soirée, on proposera des ateliers de massage assis et des activités récréatives (jeux, chants/danses en groupe, polyrythmies vocales, percussions/danses africaines... et toute bonne idée !) Eventuellement des vidéos sur la permaculture.

Le prix est de 30 à 40 euros environ par personne et par jour. Possibilité de loger/manger sur place.

Pour les tarifs précis, lieu, inscriptions et questions d'organisation, contactez Sophie: 06 25 97 52 62; sophiehoar (arobase) aol.com. (Mettez-moi en copie: foodforests (arobase) gmail.com.)

Pour les questions pédagogiques, contactez-moi (par téléphone, car j'ai rarement accès aux emails: 04 94 84 02 28).



- sam 23 et dim 24 avril à 13122 Ventabren, Bouches-du-Rhône (près d'Aix-en Provence).

Formation "Alternatives à l'agriculture et Permaculture". Le programme sera choisi parmi le contenu général des formations (cf ci-dessous).

. En soirée, on proposera éventuellement des vidéos sur la permaculture et des activités entre les participants (massages, chants/danses en groupe, polyrythmies vocales, percussions/danses africaines... et toute bonne idée !)


Le prix est entre 15 et 20 euros par personne et par jour selon les modalités de nourriture et logement.

Possibilité de loger/manger sur place.

Pour les tarifs précis, lieu, inscriptions et questions d'organisation, contactez Jacques (mathon.jacques (arobase) free.fr) et Kris (frenchsynergy (arobase) gmail.com; 06 82 07 70 93). (Mettez-moi en copie: foodforests (arobase) gmail.com.)

Pour les questions pédagogiques, contactez-moi (par téléphone, car j'ai rarement accès aux emails: 04 94 84 02 28).



- lundi 25 avril, chez moi, à 83510 Lorgues, Var (entre Brignoles et Draguignan).

Programme: visite commentée du lieu, surtout orientée sur l'aridiculture fruitière ("jardin-forêt/foodforest " au sec) et la botanique appliquée aux plantes sauvages comestibles et autres ressources naturelles.

- Aridiculture: fruitiers et fruitiers rares sans irrigation en climat sec. Mulch pérenne, ombre artificielle, taille de plantation, taille de débourrage, enherbement permanent. Semis direct sous mulch, sous végétation, sous couvert forestier. Faire pousser les tuteurs.

- Physiologie des graminées et enherbement permanent au verger; effets de la fauche et du pâturage sur l’écosystème, le sol, la biodiversité et les plantes sauvages comestibles et utiles.

- Sauvageons porte-greffe.


Le prix est entre 10 et 20 euros par personne pour la journée.

Prévoir pique-nique.

Covoiturage depuis Ventabren/Aix-en Provence possible.

Pour le covoiturage, les tarifs précis, le lieu, les inscriptions et questions d'organisation: ceux qui participent à la formation du 24 et 25 avril, contactez Kris (frenchsynergy (arobase) gmail.com; 06 82 07 70 93). (Mettez-moi en copie: foodforests (arobase) gmail.com.) Les autres, contactez-moi directement (par téléphone, car j'ai rarement accès aux emails: 04 94 84 02 28).

Pour les questions pédagogiques, contactez-moi (04 94 84 02 28).



- sam 7 et dim 8 mai à 13860 Peyrolles, Bouches-du-Rhône (près d'Aix-en Provence).

Formation "Alternatives à l'agriculture et Permaculture". Le programme sera choisi parmi le contenu général des formations (cf ci-dessous).

. En soirée, on proposera éventuellement des vidéos sur la permaculture et des activités entre les participants (massages, chants/danses en groupe, polyrythmies vocales, percussions/danses africaines... et toute bonne idée !)


Le prix est entre 15 et 40 euros par personne et par jour selon le nombre de personnes et les modalités de nourriture et logement.

Possibilité de loger/manger sur place.

Pour les questions pédagogiques, contactez-moi (par téléphone, car j'ai rarement accès aux emails: 04 94 84 02 28).

Pour les tarifs précis, lieu, inscriptions et questions d'organisation, contactez:

Yannick Erard

Maison Soleil

06 80 07 17 39

yannick.erard@wanadoo.fr (Mettez-moi en copie: foodforests (arobase) gmail.com.)

Pour info, Yannick Erard est spécialiste en énergie solaire et écohabitat. (www.habitat-et-environnement.net)



- sam 21 et dim 22 mai à Montpellier, dans le cadre de la fête de la biodiversité organisée par la mairie.

Samedi 21: conférence: présentation de la permaculture.

Dimanche 22: formation "Alternatives à l'agriculture et Permaculture". Le programme sera choisi parmi le contenu général des formations (cf ci-dessous).


Pour les tarifs, lieu, horaires, inscriptions et questions d'organisation, contactez Kris (frenchsynergy (arobase) gmail.com; 06 82 07 70 93. (Mettez-moi en copie: foodforests (arobase) gmail.com.)

Pour les questions pédagogiques, contactez-moi (par téléphone, car j'ai rarement accès aux emails: 04 94 84 02 28).


- lundi 23 et éventuellement mardi 24 mai à Montpellier.

Formation "Alternatives à l'agriculture et Permaculture" sur 1 ou 2 jours. Le programme sera choisi parmi le contenu général des formations (cf ci-dessous). Selon les personnes intéressées, il pourra compléter celui du 22 mai.

Cette formation n'est pas encore confirmée. Elle le sera si quelques personnes se pré-inscrivent et si nous trouvons un lieu pour l'accueillir.

Si vous pouvez accueillir un petit groupe à la bonne franquette (chacun amène son duvet, collabore pour les repas, etc) et si vous êtes intéressé(e)s pour accueillir cette formation, contactez-nous.


- Dans le Jura, à Penloup, 39270 Pimorin.

Formation "Alternatives à l'agriculture et Permaculture" sur plusieurs jours. Les dates ne sont pas encore arrêtées mais les pré-inscriptions sont ouvertes. Le programme sera choisi parmi le contenu général des formations (cf ci-dessous).

Pour les tarifs, pré-inscriptions, lieu, horaires, inscriptions et questions d'organisation, contactez Samuel: samuel (arobase) ccms-chocolate.com. (Mettez-moi en copie: foodforests (arobase) gmail.com.)

Pour les questions pédagogiques, contactez-moi (par téléphone, car j'ai rarement accès aux emails: 04 94 84 02 28).


- Dans le Var et dans le Alpes Maritimes.

Nous avons des demandes de personnes de ces 2 départements pour des formations "Alternatives à l'agriculture et Permaculture". Nous cherchons des lieux pour accueillir les formations.

Si vous pouvez héberger un petit groupe à la bonne franquette (chacun amène son sac de couchage, collabore pour les repas, etc) et que vous êtes intéressé(e)s par accueillir une formation, contactez-nous.

Pour toute question, contactez-moi (par téléphone, car j'ai rarement accès aux emails: 04 94 84 02 28).



Contenu des formations: je rappelle qu'il ne s’agit pas du cours standard d'introduction à la permaculture, voyez ci-dessous le contenu.

Ces formations sont modulaires, elles peuvent être isolées ou suivies, et peuvent s'adapter aux différents groupes, publics et plannings.

En général, le prix par personne est de 15 à 50 euros par jour selon la durée, mes frais de transport, le nombre de personnes et les modalités pour les repas et le logement.

Si vous êtes un petit groupe, on peut organiser une formation ad hoc.


Si vous souhaitez une prestation de consultance, on peut la grouper avec une formation organisée spécialement sur place, c'est d'autant plus efficace et ça diminue les coûts. Ou tout autre formule, n'hésitez pas à me contacter.


Enfin, je n’ai ni EDF ni d’ordinateur chez moi et n’accède donc à mes emails qu’irrégulièrement. Pour me contacter rapidement, mieux vaut m’appeler. (Je peux rappeler gratuitement les lignes fixes.)


Amicalement,


Eric Escoffier,

Intervenant pour l'association de permaculture "Les Mains Sages" (lesmainssages@sylvestris.info).

Pour le contenu général des formations, voir ci-dessous.

Pour une synthèse des définitions de la permaculture: voir à la fin.

______________________________________________________________________________________________


Formations "Alternatives à l'agriculture et Permaculture".

Consultance.


Formateur/consultant: Eric Escoffier (certifié en permaculture design (PDC*)), intervenant pour l'association de permaculture "Les Mains Sages" (lesmainssages@sylvestris.info).


Prix:

formations: par personne, de 15 à 50 euros par jour selon la durée, mes frais de transport, le nombre de personnes et les modalités pour les repas et le logement;

consultance: nous contacter;

conférences et conférences participatives: gratuites (selon distance).


Nous proposons...

- ateliers, stages, formations, conférences et conférences participatives;

- inventaire des ressources naturelles, analyse de site et conseil en planification/aménagement de propriétés et exploitations;

- implémentation de projets, en France et en zones tropicales (en français ou anglais);

- WWOOF et chantiers pédagogiques sur notre lieu d’expérimentations (à 83510 Lorgues, centre Var).


... dans les domaine suivants:

- permaculture, reforestation, réhabilitation des sols et contrôle de l'érosion;

- alternatives à l'agriculture, foodforests et autres écosystèmes vivriers pérennes;

- sécurité/souveraineté alimentaire, jardins nutritionnels/médicinaux, autosuffisance locale soutenable;

- plantes sauvages comestibles, sauvageons porte-greffe et autres ressources naturelles.


Climat méditerranéen très sec, climat tempéré, climat tropical.


. Les modules de formation alternent sessions théoriques et sessions sur le terrain.

. Ils peuvent être groupés avec des prestations de consultance.

. Si vous êtes un petit groupe, on peut organiser une formation ad hoc.


Origines. Ces activités de formation et de consultance sont basées sur une synthèse de ce que j’ai appris par plus de 10 ans de lectures et formations diverses, d’observation des écosystèmes sauvages tropicaux et tempérés, d’expérimentations de terrain en divers climats, et d’apprentissage direct auprès d’écologues, botanistes et ethnobotanistes (Thierry Ménard, Jean-Pierre Fiard, Pierre Lieutaghi, Francis Hallé, Les Ecologistes de l'Euzière...) et auprès de pionniers tels que Marc Bonfils, Maurice Chaudière, François Couplan, Gérard Ducerf, Stéphane Fayon (Kokopelli-Annadana)...

Je les remercie du fond du coeur pour leur passion, leur patience, leur savoir, leur ouverture...


En novembre 2009, j’ai participé à la 9° Convergence Internationale de Permaculture (IPC9) au Malawi.


J'ai aussi eu la chance incroyable de pouvoir passer 4 PDC* avec les plus grands permaculteurs mondiaux:

- en octobre 2009 au Zimbabwe avec John Nzira et Joel Glanzberg;

- en janvier 2010 en Ouganda avec Rosemary Morrow;

- en août 2010, co-traduction du PDC donné dans l'Aude par Robyn Francis;

- en novembre 2010 à Istanbul avec Bill Mollison et Geoff Lawton.

Je les ai tous trouvés vraiment extraordinaires.


Autre moment formidable: début 2010, j’ai passé 3 mois au Kenya pour démarrer un projet de reforestation et jardin nutritionnel/médicinal en permaculture, où j’ai pu travailler avec des ethnobotanistes au savoir incroyable...(WeForest)


*PDC: 72 hours Permaculture Design Certificate. C’est le certificat international officiel de design en permaculture (72 heures de formation).


Philosophie des formations.

Les éléments abordés dans ces formations sont présentés en lien les uns avec les autres, dans un but d’utilité pratique, en limitant l’analyse au profit d’une appréhension holistique. On insiste sur la compréhension des interactions, fonctions et processus fondamentaux, pour pouvoir adapter ces connaissances de manière créative et adéquate aux climats et conditions locales (plutôt que comme application systématique de recettes ou façons supposées fonctionner partout).

Dans une situation donnée, le choix de telle pratique ou méthode (plutôt qu’une autre, ou même ne rien faire) est interrogé sous l’angle de l’efficacité réelle (production par rapport au travail, c’est-à-dire output/input en énergie totale), mais aussi des aspects économiques et humains. L'accent est mis sur le pourquoi des choses, de manière holistique (et non pas sur les recettes et techniques), ainsi que sur les éléments rarement enseignés.


. Les modules alternent sessions théoriques et sessions sur le terrain.

. Les connaissances des participants sont valorisées, les interventions et questions sont les bienvenues.

. En soirée, on propose des vidéos sur la permaculture et des activités entre les participants (massages, chants/danses en groupe, polyrythmies vocales, percussions/danses africaines... et toute bonne idée !)


Contenu...

La liste ci-dessous donne les éléments majeurs abordés dans ces formations. Ils sont regroupables en plusieurs modules éventuellement successif qui peuvent être adaptés/limités/complétés selon le public et son planning.

A titre indicatif, 1 module de 2 à 3 jours, ou mieux 2 modules de 2 jours, suffisent pour traiter plus ou moins en profondeur les éléments les plus importants (en incluant du temps sur le terrain), ce qui constitue une base relativement cohérente.

Elle peut être approfondie et complétée par la suite.

On peut aussi faire un module (ou un programme de plusieurs modules) spécifique aux besoins d'un groupe particulier.


...voici les éléments abordés:

- Bases d’écologie et de biogéographie, approche synthétique de la dynamique des forêts et des milieux ouverts. En lien avec la théorie des plantes bio-indicatrices du sol de Gérard Ducerf, avec la physiologie des graminées, l’enherbement permanent au verger, la théorie fourragère d’André Voisin, les effets de la fauche et du pâturage sur l’écosystème, le sol, la biodiversité et les plantes sauvages comestibles et utiles. Séquestration du carbone dans le sol, "tall grazing"...


- Structure spatiale et temporelle des forêts, diversité, biomasse, interactions et fonctions, série pionnière/successions/climax, ombre et lumière, non concurrence et interactions bénéfiques, litière/mulch. Potentiel/dynamisme, horloge écologique.

Sol, horizons pédologiques, macrofaune et micro-organismes du sol.


- Quelques repères essentiels sur le rapport carbone/azote et la composition des tissus végétaux, leur pouvoir nutritif/toxique pour les micro-organismes, le sol, les animaux, les humains.


- Quelques bases particulièrement utiles en pratique: climats, sol et sa construction, fertilité, micro-organismes et cycle de l’azote, matière organique, colloïdes fondamentaux (argile, humus), complexe argilo-humique, complexe organo-minéral sur sable, biochar, perméabilité, rapport eau/oxygène, PH, granulométrie de la litière et du mulch...


- Natures, fonctions et comparaison: fumier/compost/compostage en surface/BRF/mulch/mulch vivant/couvre-sol: granulométrie, sectionner/déchiqueter, rapport carbone/azote, PH, bactéries, champignons, cycles, faim d’azote, efficacité/travail, ressources, climat, conditions locales ...


- Synthèse pratique de physiologie végétale appliquée: reproduction végétative/sexuée en lien avec ombre/lumière et influences sur le design et le potager; passage de sève, soleil/écorce/architecture des arbres; sèves et nouvelles racines; sèves et induction florale; surface foliaire totale et longueur de sève totale; effet de l’élagage sur les racines et le sol.

Semis directement en place, boutures, transplantation et greffe (sur franc ou non): effets sur la physiologie de l’arbre, le développement des parties racinaires et aériennes, la fructification/production, la position des fruits, la taille...

Dormance, vernalisation, stratification.


- Bases de botanique et d'ethnobotanique (usages des plantes), familles botaniques et plantes communes, inventaire des ressources naturelles, greffes sur sauvageons, plantes sauvages comestibles.

Eléments de pomologie, fruitiers et espèces alimentaires rares ou méconnues, espèces hautement nutritives, médicinales, stratégiques, pionnières, bénéfiques, non concurrentielles, nitrifiantes, résistantes au sec, au froid...

Climat/ombre/eau/culture sous canopée, mulch vivant et espèces couvre-sol...


- Superposition des espèces, des fonctions et des interactions bénéfiques. Espèces stratégiques, espèces multi-usages.

° Mise au point de listes thématiques pour le design.

Pour chaque thème:

. listes de critères/fonctions/usages

. liste d’espèces correspondantes.


- Intégration des arbres et des herbacées, jardin-forêt/foodforests, productivité des strates en forêt alimentaire, diversité et densités horizontale/verticale, espèces compagnes, rolling permaculture, agroforesterie et culture sous canopée, culture sur enherbement spontané, biodiversité floristique et faunistique, plantes sauvages comestibles et utiles.


- Potager sur buttes pérennes sans inversion des horizons, potager synergétique selon Emilia Hazelip. Compost et buttes avec inversion des horizons: sandwich, lasagne, sheet mulching, méthode Jean Pain... Plantes compagnes.

Discussion: le design selon le sol, la pente, le climat, les ressources...


- Aridiculture (fruitiers et fruitiers rares sans irrigation en climat sec). Mulch pérenne, ombre artificielle, taille de plantation, taille de débourrage, enherbement permanent. Semis direct sous mulch, sous végétation, sous couvert forestier. Faire pousser les tuteurs. Greffes sur sauvageons.


- Agriculture régénérative, agriculture naturelle. Sursemis et semis direct sous couvert, céréales, fruitiers, théorie fourragère... (Selon travaux de Marc Bonfils et Masanobu Fukuoka.)


- Eau et topographie: l'importance des pentes, courbes de niveaux, fascines, swales, mares, retenues, gabions, limonias et autres structures de gestion de l’eau dans le paysage, keypoints, keylines, fausses courbes de niveau et travaux de P. A. Yeomans, régénération des déserts et zones arides,...


- Concepts fondamentaux de la permaculture: définitions, éthiques, principes, efficacité énergétique totale, productivité réelle, structures dégénératives/régénératives, patterns, secteurs, zones, microclimats, solutions créatives adaptées...


- Contacts: jardins botaniques, collections, conservatoires, réseaux et fournisseurs de plantes et semences. Pépinières et semenciers spécialisés.


- Lien entre la situation actuelle de la planète et de l’humanité, la biogéographie, l’agriculture, la question vivrière et le commerce dans l’histoire des peuples (selon Marc Bonfils).

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Eric Escoffier

Intervenant pour l'association de permaculture "Les Mains Sages" (lesmainssages@sylvestris.info).

Pour une synthèse des définitions de la permaculture: cf ci-dessous.

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Permaculture,

chemin le plus facile et le plus rapide vers la survie heureuse et pérenne de la planète et de tous ses habitants.



Le mot "permaculture" a été inventé en 1978 par les Australiens Bill Mollison et David Holmgren. C’est une contraction de "permanent" et "culture” (initialement de "permanent" et "agriculture”.)


La permaculture est à la fois une philosophie et une méthode de conception/planification* de l'usage de la terre, de la planète et des groupes sociaux, dont l'obsession est la soutenabilité/régénérativité* (pérennité) et l'efficacité (minimiser le travail et l’énergie, maximiser la production, l’intelligence et le lien social).


La permaculture s'appuie sur trois éthiques* et sur un petit nombre de principes*.

Elle prend modèle* sur la façon dont fonctionnent les écosystèmes sauvages, pour établir et maintenir des systèmes (et des sociétés) conceptuellement, matériellement, énergétiquement, économiquement et socialement efficaces, peu technologiques, localement et globalement auto-suffisants, régénératifs et pérennes, non polluants et non destructeurs (ni pour la Terre, ni pour les personnes), et d’une étonnante diversité et adéquation aux conditions locales.


Appliquée à la production de la nourriture et des autres besoins de l'humanité, la permaculture donne une diversité d’écosystèmes et de systèmes économiques et sociaux très productifs*, résilients*, régénératifs et pérennes, tout en restaurant les aquifères, la pluviométrie, les sols, la fertilité et les écosystèmes sauvages (et leur laissant libre un maximum d’espace).


Chateaubriand disait: “La forêt précède les peuples, le désert les suit.” Aujourd’hui, l’humanité est au pic du pétrole et des énergies fossiles, mais aussi, au sens étendu, aux pics du climat, de l'eau douce, du sol, de la fertilité, de la biomasse et de la matière organique, de la nourriture, de la santé, des métaux et matières premières... Comment redescendre? La permaculture apporte une vision globale, heureuse, réaliste et efficace d’un avenir post-pic, une inspiration puissante pour rendre notre descente aussi harmonieuse et éthique que possible.


La permaculture, c’est aussi la meilleure façon de:

- restaurer/conserver/sécuriser les écosystèmes sauvages, les littoraux, les eaux de surface et les aquifères;

- stopper le biocide en cours (extinction massive des espèces vivantes);

- stopper le géocide en cours (effondrement des structures et systèmes vitaux fondamentaux de la Terre);

- reverdir les déserts, reforester massivement la planète et augmenter très significativement la pluviométrie des régions sèches (voir par exemple la vidéo “How to repair the world” et le site Internet weforest.com);

- sécuriser la quantité, la qualité et la proximité de l’eau douce pour tous;

- stopper l’érosion des sols et l’accumulation des polluants et sédiments d’érosion;

- STOPPER le changement climatique (voir la vidéo “How to repair the world”) et séquestrer de grosses quantités de carbone;

- maintenir notre empreinte écologique inférieure aux surfaces physiques disponibles, à la fois localement et globalement;

- minimiser le travail, l’énergie et la technologie; maximiser les productions;

- relocaliser l'activité, la production et la consommation;

- restaurer les structures sociales;

- et finalement porter des sociétés d’abondance (en diversité, qualité et quantité), simples, pérennes, égalitaires, heureuses et diverses.


La permaculture est clairement le chemin le plus court et le plus facile vers la survie HEUREUSE et diverse de la planète et de nous tous, pour toujours.

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* Le mot technique est “design” plus que “conception/planification”. C’est un concept riche et fondamental en permaculture... (La permaculture, d’origine anglophone, fait intervenir des concepts nouveaux ou élargis, véhiculés par des mots anglais forts et difficiles à traduire par un seul mot français.)


* "Soutenable" est le terme approprié pour "durable" ou "pérenne". La soutenabilité ("sustainability" en anglais) a une définition énergétique précise en permaculture: un système est soutenable s'il produit plus qu'il ne consomme (en énergie totale). C'est donc synonyme de "régénérativité". Un système non soutenable n’est pas durable. Les systèmes naturels sont soutenables et régénératifs. L'agriculture et les systèmes humains majeurs ne le sont pas, depuis bien longtemps. Les systèmes en permaculture sont justement conçus pour être soutenables et régénératifs (et donc pérennes).


* Les éthiques de la permaculture sont:

- prendre soin de la Terre;

- prendre soin des personnes;

- redistribuer les surplus à la Terre et aux personnes; et par conséquent:

- agir localement; se donner des limites de taille, distance, énergie, puissance, vitesse, complexité... (mais pas de limite de diversité, ni d’intelligence, de bonheur...);

- partager équitablement les ressources (empreinte écologique localement et globalement “inférieure à 1”, responsabilité trans-générationnelle...)


* Les principes de la permaculture sont universels (applicables partout) et puissants. Il y en a une vingtaine. Ils permettent de faire émerger des solutions très diverses, mais toujours pertinentes et adaptées aux conditions locales (y compris sociales).


* La permaculture prend modèle sur la façon dont fonctionnent les écosystèmes sauvages, mais aussi sur les savoirs et pratiques des peuples premiers, ainsi que sur les dernières avancées en sciences naturelles et techniques environnementales (écologie et économie sociale, écohabitat, énergies vertes, botanique, ethnobotanique, biogéographie, écologie et dynamique des peuplements végétaux, biocondensation, gestion de l'eau dans le paysage, reverdissement des déserts, reforestation à forte biodiversité, agroforesterie et Analog Forestry, pédologie, fabrication de la fertilité, micro-organismes, microbiologie des sols, ...)


* La productivité en permaculture se mesure en énergie totale: c'est le rapport entre la production totale (output) de la parcelle ou du système (exprimée en énergie) et l'énergie totale qui y est investie (input). Les systèmes en permacultures sont très productifs: 10 à 20 calories produites pour 1 calorie investie, soit un rapport output sur input très largement supérieur à 1 (systèmes soutenables et régénératifs). Par comparaison, l'agriculture a une productivité 50 à 100 fois plus faible: 1 calorie produite pour 5 investies en moyenne, soit un rapport output sur input de 0,2, donc très inférieur à 1 (d'où sa non soutenabilité).


* Résilient signifie stable, résistant aux brusques variations (catastrophes, sécheresse, inondation, feu, froid, canicule, vent, maladies, pestes et ravageurs, conflits, perturbations sociales...). La résilience émerge spontanément d’un système lorsqu’il est soutenable/régénératif et suffisamment diversifié.

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Formation “72 hours Permaculture Design Certificate" ("72hPDC" ou simplement "PDC"). C’est le certificat international officiel de permaculture (72 heures de formation). Seul cet enseignement permet d’avoir une vision complète de ce qu’est la permaculture et de ce qu’elle apporte pour le futur de l’humanité et de la planète.


La permaculture définie par les plus grand(e)s:

- http://permaculture.com.au (page d'accueil, petit encadré à gauche vers le milieu de la page)

- http://permaculture.org.au/what-is-permaculture/

- www.bluemountainspermacultureinstitute.com.au (section "About us")


Vidéos:

- Vidéo “How to repair the world”;

- Vidéo "Villes en Transition";

- Vidéo sur l’autosuffisance énergétique/vivrière et l’empreinte écologique "Target One Earth: living within our ecological footprint" par Robyn Francis;

- Nombreuses vidéos de Bill Mollison et de Geoff Lawton à rechercher via Google ou autre moteur de recherche.


Sites Internet de référence:

- sur Bill Mollison: rechercher via Google ou autre moteur de recherche; voir aussi: http://fr.wikipedia.org/wiki/Bill_Mollison

- site de Robyn Francis: permaculture.com.au

- site de Rosemary Morrow: bluemountainspermacultureinstitute.com.au

- site de Bill Mollison et Geoff Lawton: permaculture.org.au et http://permaculture.org.au/resources/

- biographies de Bill Mollison et Geoff Lawton

- site de WeForest


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Eric Escoffier,

Intervenant pour l'association de permaculture "Les Mains Sages" (lesmainssages@sylvestris.info).

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“La forêt précède les peuples, le désert les suit.” (Chateaubriand)

“La différence entre un désert et une forêt, ce n’est pas l’eau, c’est l'homme.”

“Le meilleur moment pour planter une forêt, c’est il y a vingt ans. Le second meilleur moment, c’est aujourd’hui.” (proverbe africain)

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Eric Escoffier
foodforests@gmail.com
Tél: 04 94 84 02 28 (Lorgues, Var. Laisser sonner longtemps) et 04 91 36 08 28.

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WeForest: reforestation et permaculture: regardez la vidéo "How to Repair the World" (2mn56) !

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