Place des plantes cultivées dans la succession écologique

[Clue]

Sur 5 acres je peux confirmer que l'on peut avoir une centaine d'arbres différents et bien deux cent plantes différentes supplémentaires... J'ai un verger ....et j'ai bien dû ajouter une quarantaine d'arbres (en plus d'un potager d'une centaine d'acre au milieu des arbres) ...

Bonjour Clue. Je suppose qu'il y a une erreur dans ton message, car un potager de 100 acres (soit environ 40 hectares) ça parait beaucoup.

Oui, merci !
J'ai pu me rendre compte que mon message n'est pas basé sur les mêmes unités, je suis bcp plus modeste que ça et je pensais 5 ares et non 5 acres et 100 mètres carrés et donc plutôt 1 are et non 100 acres encore une fois.

Donc si on parle de plantes : arbres, vivaces, fruits, légumes alors mon message reste vrai d'autant plus que je pensais à ma modeste parcelle de 500 mètres carrés !

Bill Molisson parle de 300 plantes différentes sur un terrain de 2 à 5 acres

Cela parait donc plus que probable sur n'importe quelle parcelle de 2 ha en jardin un tant soit peu cultivé... Peut-être que Bill Molisson voulait dire 3000 plantes différentes comme au PLANTARIUM® DE GAUJACQ

[Vladivostok1919]

Salut à tous

Je tirais mon info de cet article (ce n'est d'ailleur pas l'info principale, c'est juste un conseil intéressant pour la stratégie à adopter, basique, mais à savoir). c

http://permaculture.org.au/2009/02/09/p ... abundance/

When we set out to make a garden on at least 2-5 acres, in the Permaculture mode, we also set out to trial dozens of species, and to select those that thrive in our soil, under the conditions we impose, and in association with each other. Thus, in the beginning, even with generous help from our friends, we have relatively few plants of any species growing, but the basic garden assembly would have at least 300 plants representing some 240 species and 70 or so varieties.

Donc il s'agit de la base... La première année.

Honnetement, comme j'ai tendance à vouloir creuser sur chaque plante, le chiffre de 300 sera surement atteind dans 2 ou 3 ans et cela me semble balèze.
Pour gérer ça il, faut une discipline d'enfer... Cela demande aussi un budget conséquent, car vouloir tout faire par graine est extremement difficile pour certaines variété d'arbre.
Au vue de nez je dois gérer 50, 60 espèces en ce moment, tout confondu, et c'est pas de la tarte (pas encore.. )

[philK]

Je pars aujourd'hui pour le deuxième jour de formation sur les plantes bio-indicatrices

Leur méthode semble efficace pour donner un diagnostic pertinent du sol: son état en MO, N, CEC, Ca ...

Et cela seulement en recensant les plantes sauvages ! Ca c'est cool

Au delà de l'aspect scientifique, je trouve que le paysan faisant cette l'analyse retrouvait par A+B ce qu'il savait consciemment ou pas...
intel manque de MO, il devrait varier sa production pour en apporter...
l'autre a beaucoup d'azote amené par les anciens, il devrait planter de la haie à valoriser au milieu de son champs pour apporter du carbone à la taille, et ainsi bloquer un calcaire actif trop présent...

En fin de compte, on fait des analyses, des calculs, des recherches et on conclue de "faire comme la nature"...

[philK]

Bon,

J'ai réussi à parler un peu permaculture car le dernier paysan visité s'en inspire depuis 2 ans depuis sa découverte du brf pour ses oliviers, maintenant il plante un peu de tout entre les oliviers, sur brf et il est ravi de retrouver des "sensations"
(il a fragmenté un stock d'une épaisseur de plus de 2m de branchages... c'est énorme, je pense que maintenant il n'en a plus trop besoin... !
niveau sensations, là ça devait )

Ce fut le moment d'aborder très rapidement la plantation sur les différents étages et la place des arbres légumineux, vu qu'on parlait uniquement de légumineuses annuelles

"On" disait que les acacias étaient envahissant par drageonnage et qu'"on" savait plus s'en débarrasser,

je pensais qu'au milieu d'une foret nourricière ils étaient contenus...

?

sinon au niveau du stage : recensement des plantes sauvages et leur occupation du sol, grille de lecture offerte, on met en place un tableau et on arrive à un diagnostic sur l'état du sol, ses richesses, ses manques, ses blocages...

[Maxime Leloup]

La succession prend fin avec le climax, ce qui correspond généralement à l'établissement d'une forêt ou d'une prairie dans les régions extrêmes.

Coucou, il est à préciser qu'il y a une stabilité dynamique dans les forêts sauvages, d'où la notion de métaclimax.

Les plantes cultivées ont leur place dans la succession végétale à l'étape qui leur correspond, sous réserve d'avoir assez de vigueur. Le schéma dans le livre de Ducerf parle bien de la notion de succession, et puis la vidéo Food Forest de Geoff Lawton. Pour moi c'est simple, je regarde à quel stade de la succession je suis et soit j'introduis des espèces de l'étape suivante (ce qui coûte le moins d'énergie sauf ne rien faire), sois je fais revenir la succession à une étape précédente (c'est ce qui se passe avec le feu, les tempêtes, les maladies et ... les charrues,, les bêches, les brulis, les paillages au carton après débroussaillage etc...), ce qui coûte beaucoup d'énergie (c'est plus facile à certaines étapes, par exemple couper des arbres pionniers est plus facile que désherber une prairie à cause de la surface couverte par l'individu coupé), donc plus on le fait, plus on dépense de l'énergie.

Du coup depuis une prairie par exemple, le plus facile me semble de planter très dense des arbustes pionniers sans épines, que l'on coupe là où on veut faire un potager une fois que la prairie est étouffée. L'article "Seeing the garden in the jungle : beyond wilderness" de Toby Hemenway décrit bien ce qui t'intéresse Vladivostock, malheureusement il n'est plus disponible en ligne sur son site. Il n'y a pas de différence de fond entre tropical et tempéré pour la structure de la succession végétale (ce qui change ce sont les espèces). Par contre la différence est l'ensoleillement, on ne peut pas faire de structures aussi "verticales" qu'à l'équateur.

Bien sauvagement,
Maxime Leloup

[Nicollas]

"On" disait que les acacias étaient envahissant par drageonnage et qu'"on" savait plus s'en débarrasser,

je pensais qu'au milieu d'une foret nourricière ils étaient contenus...

?

Pas sur que ce soit maitrisable,
il faut plutot se concentrer sur les fixateurs d'azote non drageonnant

[philK]

j'ai trouvé une discussion qui est exactement dans le sujet

http://forum.permaculture.fr/viewtopic.php?f=40&t=371